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En France, grève à la RATP et SNCF; en Belgique, les aéroports annulent des vols

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Grève à la RATP en 2009. ©AFP

Alors que ces dernières années ont été marquées par la crise sanitaire de Covid-19 et l’inflation, les questions autour du pouvoir d’achat préoccupent la majorité des pays en Europe. En effet, avec une inflation de 10,7 % sur l’ensemble de la zone euro, un record depuis qu’elle est calculée, et la hausse des prix de l’énergie, plus de la moitié des Européens remarquent une baisse de leur pouvoir d’achat.

En France, l'intersyndicale des conducteurs de la Régie espère bien parvenir à organiser, jeudi 10 novembre, une journée «Zéro métro, zéro RER», afin de faire pression sur la RATP. Objectif : obtenir des revalorisations salariales comparables à l'inflation. Quelques heures plus tôt, le futur PDG de l'entreprise, Jean Castex, aura été auditionné par les parlementaires : cette grève peut donc aussi être perçue comme un avertissement adressé à l'ancien premier ministre.

Le même jour, la CGT organise une grande journée de grève interprofessionnelle, qui fera suite à celle, mitigée, du 27 octobre. La centrale de Montreuil espère elle aussi faire pression sur les employeurs comme sur le gouvernement, pour arracher des augmentations salariales et une hausse du salaire minimum. La journée risque donc d'être pour le moins difficile dans les transports.

Les salariés de la RATP sont appelés à la grève par leur intersyndicale pour réclamer des hausses de salaire afin de faire face à l’inflation, mais aussi pour obtenir de meilleures conditions de travail et des recrutements. D’après la direction, les salaires ont déjà été augmentés de 5,2 % en 2022.

Le climat social à la RATP s’est fortement dégradé ces derniers mois en raison de l’inflation, mais aussi à cause de l’ouverture à la concurrence du réseau de bus qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2025. « Depuis le début de l’année, on a un nombre de jours de grève qu’on n’a pas connu depuis un certain temps », reconnaît une source proche de la direction.

Ailleurs en Ile-de-France, le réseau opéré par la SNCF devrait lui aussi connaître quelques perturbations en raison d’une grève lancée par la CGT-Cheminots. 

En Belgique, le plus grand aéroport du pays annule près de la moitié de ses vols ce mercredi 9 novembre, et aucun vol ne quittera le hub de Ryanair à Charleroi en raison d’une grève lancée pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat.

L’aéroport de Bruxelles-Zaventem, qui a accueilli environ deux millions de voyageurs en septembre, a déclaré qu’il s’attendait à de « graves perturbations du service » en raison de ce mouvement social. De nombreux vols ont été annulés ou reprogrammés afin d’éviter les longs temps d’attente et les retards.

Lire aussi : Crise financière en Europe : un appauvrissement général

Au sud de Bruxelles, l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud a indiqué sur son site internet avoir annulé tous ses vols. Dans tout le pays, les réseaux de transport locaux vont mettre les déplacements publics à l’arrêt mercredi, tandis que les travailleurs belges manifesteront dans la capitale pour demander une amélioration des salaires et des conditions de travail.

L’inflation annuelle en Belgique a atteint 12,27% en octobre 2022, son plus haut niveau depuis juin 1975, en raison de la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

Ce faisant, depuis l’été, les mouvements sociaux se multiplient outre-Manche. Dans le secteur public comme dans le privé, l’inflation a ranimé des contestations longtemps endormies.

Plus de 70 000 membres du personnel universitaire britannique se mettront en grève plus tard ce mois-ci au sujet des salaires, des conditions de travail et des retraites, a annoncé mardi l'University and College Union (UCU).

L'UCU a déclaré que les grèves auront lieu les 24, 25 et 30 novembre, avec le personnel de 150 universités à travers le Royaume-Uni.

« Les campus du Royaume-Uni sont sur le point de connaître une grève d'une ampleur jamais vue auparavant », a déclaré le secrétaire général de l'UCU, Jo Grady, dans un communiqué publié sur le site Web du syndicat.

« Soixante-dix mille employés sortiront et indiqueront clairement qu'ils refusent d'accepter la baisse des salaires, les coupes dans les retraites et l'emploi précaire », a ajouté Grady. « Il ne s'agit pas d'un différend sur l'abordabilité – il s'agit de choix. Les vice-chanceliers choisissent de se payer des centaines de milliers de livres tout en obligeant nos membres à des contrats mal payés et précaires qui en laissent certains utiliser les banques alimentaires. Ils choisissent de détenir des milliards d'excédents tout en réduisant les pensions du personnel. »

Les grèves devraient entraîner l'annulation et l'interruption des cours pour près de 2,5 millions d'étudiants. Le syndicat a cependant déclaré que « les perturbations peuvent être évitées si les employeurs agissent rapidement et font des offres améliorées. S'ils ne le font pas, la grève s'intensifiera au cours de la nouvelle année parallèlement à un boycott de notation et d'évaluation.

L'UCU demande une augmentation de salaire en raison de la crise du coût de la vie, suite à l'offre d'une augmentation de salaire à partir de 3% et la fin des contrats précaires.

Le syndicat souhaite également une annulation des coupes dans les pensions du secteur imposées cette année, qui, selon lui, verront le membre moyen perdre environ 35% de ses futurs revenus de retraite.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV