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Amir-Abdollahian: la présence étrangère complique le statu quo dans la région

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Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. (Archives)

Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a mis en garde contre les conséquences de la présence étrangère dans la région.

Lors d’une conversation téléphonique, dimanche 30 octobre, avec son homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov, le ministre iranien des Affaires étrangères a réitéré la ferme opposition de l'Iran à toute présence étrangère dans la région, soulignant que la coopération entre les pays de la région est la clé de leur paix et de leur sécurité. 

Réitérant la position de principe de l’Iran qui repose sur le respect de l’intégrité territoriale des pays de la région y compris celle de la République d’Azerbaïdjan, le haut diplomate iranien a souligné : « La sécurité de la région est une affaire collective. Nous considérons la sécurité de la République d’Azerbaïdjan comme la nôtre et celle de toute la région. Nous déclarons notre opposition à tout déploiement de forces étrangères dans la région, qui est jugé contraire à la paix, à la stabilité et à la coopération régionales. »

« La République islamique d'Iran, a-t-il fait savoir, est d'avis que la présence étrangère complique le statu quo dans la région. Seuls les mécanismes régionaux pourraient aider à résoudre les problèmes de la région, y compris le format 3+3 de coopération entre les trois pays du Caucase du Sud que sont l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan plus la Russie, la Turquie et l'Iran. »

Le ministre iranien des Affaires étrangères a aussi rappelé que la RII poursuivrait invariablement ses efforts pour résoudre les différends entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

Pour sa part, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Jeyhun Bayramov a loué les efforts de l'Iran en faveur de la paix et de la stabilité régionales.

Il a également fait part de l’opposition de Bakou au déploiement de forces étrangères dans la région, soulignant l'importance de la poursuite de la coopération régionale, y compris dans le cadre du format 3+3.

Bayramov a déclaré que des contacts directs et réguliers entre les homologues iranien et azerbaïdjanais indiquaient la profondeur des relations entre les deux pays : « Nous apprécions et respectons ces relations », a-t-il dit avant de saluer la prochaine visite du président du Parlement iranien Mohammad-Bagher Ghalibaf en Azerbaïdjan, la qualifiant d'étape importante vers l’essor des relations bilatérales.

Ces remarques du chef de la diplomatie iranienne sont intervenues dans le contexte d'un différend bouillonnant et périodiquement meurtrier entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet de la région du Haut-Karabakh. Le Haut-Karabakh est internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, mais a été peuplé d'Arméniens de souche.

Le mois dernier, des tensions latentes entre les voisins ont provoqué une nouvelle escalade dans la région, qui s'est soldée par la mort de près de 100 soldats des deux côtés. Il s'agissait du conflit le plus récent entre les pays du Caucase depuis que des milliers de personnes ont été tuées dans la guerre de 44 jours, guerre qui s'est terminée en novembre 2020.

Pour en savoir plus : Pourquoi l'OTAN embrase le Caucase ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV