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Ansrallah attaque un pétrolier saoudien dans le port de Dhabah occupé par la coalition

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'attaque yéménite contre Jizan en Arabie saoudite. (Photo d'archives)

Les forces armées yéménites ont lancé vendredi une attaque de drones contre un cargo saoudien au large d'un terminal pétrolier dans le sud du Yémen pour empêcher le pillage des ressources et réserves d'hydrocarbures.

Des sources locales au Yémen ont signalé, vendredi 21 octobre, des explosions dans le port pétrolier de Dhabah, situé à 15 kilomètres à l'est de la ville d'al-Mukalla, chef-lieu de la province d'Hadramaout dans l'est du Yémen, qui est occupée par la coalition saoudo-émiratie et ses mercenaires. Ces explosions sont survenues suite à l'attaque menée par trois drones d'Ansarallah contre le port pétrolier.

Les forces d'Ansarallah ont en fait attaqué un géant pétrolier saoudien contenant deux millions de barils de pétrole volés yéménites.

Le général de brigade Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a indiqué que cette frappe était un simple avertissement à la coalition saoudienne pour qu'elle arrête le vol des ressources pétrolières du Yémen. « Ce pétrolier violait l’interdiction de l’exportation des produits pétroliers, une décision prise par les responsables compétents [du pays]. Le signal d’alarme lancé par [Sanaa] ne visait également qu’à mettre un terme aux projets de contrebande des richesses pétrolières du pays », a-t-il déclaré. 

« Tous les efforts ont été déployés pour que les infrastructures, les navires et leurs équipages yéménites sont en sécurité. Nous ne manquerons pas de remplir notre devoir d'arrêter et d'empêcher l'entrée de tout navire qui cherche à piller les richesses de la nation yéménite », a-t-il ajouté. 

« Une fois de plus, nous avertissons toutes les entreprises de se plier aux décisions de Sanaa et d'éviter toute tentative de pillage des ressources du Yémen », a-t-il souligné. 

Le pillage des ressources et réserves naturelles du Yémen ont fait couler beaucoup d’encre. Mais la communauté internationale reste toujours aussi silencieuse à l'égard des tergiversations de l’Arabie saoudite concernant l’envoi de carburants au Yémen, malgré le feu vert des Nations unies.

Dans ce contexte, la compagnie pétrolière du Yémen a fait savoir dans un communiqué que la coalition saoudienne a saisi le navire gazier « Lady Sarah » l'empêchant d'atteindre le port de Hudaydah, malgré son inspection à Djibouti et l'obtention des permis du Mécanisme de vérification et d'inspection des Nations unies pour le Yémen (UNIVM).

Ainsi, le nombre de navires saisis par la coalition saoudienne se chiffre à trois, dont le navire à essence « Emperius » et le navire diesel « Pericles ».

L'attaque de drones d'Ansarallah contre le port de Dhabah a contraint le géant pétrolier Nissos Kea, qui tentait de transférer deux millions de barils de pétrole, à battre en retraite.

La résistance du Yémen est déterminée à imposer une nouvelle équation, en empêchant le pillage des richesses du pays. Le mutisme est brisé ; le peuple yéménite a assez souffert du blocus imposé par l'Arabie saoudite qui n'a causé que la misère, la famine et les maladies notamment parmi les enfants et les personnes âgées. Il souffre drastiquement d'un manque de carburant et d'électricité alors que des millions de barils de brut sont acheminés des ports yéménites vers les pays occidentaux.

Dans son discours du 21 septembre, le chef d'Ansarallah, Abdel Malek Badreddin al-Houthi, avait mis en garde la coalition saoudienne et ses acolytes contre le pillage des ressources d'hydrocarbures du Yémen. 

L'attaque contre le port de Dhabah marque un tournant dans la stratégie de l’axe de la Résistance. Elle a été lancée « pour empêcher la poursuite du pillage généralisé de la richesse pétrolière et l’incapacité à l’affecter au service du peuple… et à payer les salaires des employés.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV