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Curieuse prétention sioniste s'explique par une vive crainte

Un rassemblement des combattants d'Ansarallah du Yémen. ©Islamic World News // Vidéo: le défilé des forces armées yémémites et des Comités populaires du Yémen, le 9 août. ©Iswnews

Quelques heures avant que les Américains n'annoncent, ce mercredi, avoir frappé Deir ez-Zor et ce, en réponse à une série de frappes punitives de la Résistance, Israël a annoncé avoir frappé un site de drones iraniens au Yémen, y avoir tué comme d'habitude « des conseillers militaires du CGRI et du Hezbollah », et ce, pendant la toute récente bataille de Gaza où le Jihad islamique de la Palestine a mis 3 jours et dépensé 950 roquettes pour mettre au pas Israël. Aucune source indépendante n'a pour l'heure confirmé cette information qui intéresse non pas par son contenu, mais par son timing. Au fait, trop de fois l'entité a prétendu avoir détruit tel ou tel site militaire appartenant à la Résistance pour être pris à la lettre. Surtout que cette revendication fait d'elle un acteur direct de la guerre contre le Yémen ce qu'Israël a toujours craint et maintenant, plus qu'à tout autre moment, dans la mesure où une confrontation militaire n'est plus à écarter en Méditerranée avec le Hezbollah et toute guerre anti Résistance risque d'activer le front mer Rougien et exposer Eilat aux drones yéménites.

Alors pourquoi cette annonce ? La réalité est que depuis la trêve Riyad/Ansarallah toute une dynamique, dite de normalisation, s'est grippée et les golfiens boudent l'entité. 

La tournée de Biden à Tel-Aviv et à Riyad en a apporté la preuve marquée par le refus net des golfiens de l'idée d'une DCA intégrée où d'une OTAN israélienne. Autant donc, souffler sur les braises et chercher à relancer les hostilités inter-arabes et inter-musulmanes pour éviter que les foudres ne retournent contre Israël. Le leader d’Ansarallah n'en écarte pas du tout la possibilité.

Abdul Malik al-Houthi a déclaré : « L'une de nos priorités pendant le cessez-le-feu provisoire est de maintenir un niveau élevé de préparation et de vigilance contre tous les complots, car même si Riyad n'agit plus, Israël et les USA le font. Le cessez-le-feu devrait servir à informer le peuple des dangers venant de la coalition saoudienne. Nous devons recouvrer les droits du peuple yéménite. »

Les propos d’al-Houthi pourraient expliquer pourquoi Israël a décidé de prendre pour cible Ansarallah au Yémen, d’autant plus que les déclencheurs de la guerre du Yémen (Arabie saoudite, EAU) qui ont bien entendu, normalisé avec Israël, paraissent faire volte-face devant l’axe de la Résistance, puisqu’en pleine tension avec la Résistance yéménite, ils ont remarqué que ni les États-Unis, ni Israël ne les ont soutenus face aux frappes des forces armées proches de Sanaa. Des médias occidentaux ont focalisé sur la nouvelle approche des alliés arabes du duo américano-israélien envers l’axe de la Résistance, et plus particulièrement l’Iran.  

La chaîne CNN évoque les tentatives des États arabes du golfe Persique d'améliorer les relations avec l’Iran en développant une politique pragmatique.

« Suite à la recrudescence des tensions avec l'Iran, les pays du golfe Persique ont conçu que les États-Unis se tenaient à l'écart ou ne voulaient pas ou ne pouvaient pas leur venir en aide, et leurs lignes de communication avec l'Iran ont été complètement coupées. Or, une multitude de choses ont changé depuis », estime CNN.

Selon le rapport, les Émirats arabes unis (EAU) ont l’intention de rétablir les relations diplomatiques avec l’Iran et ont annoncé dimanche 21 août, le retour de leur ambassadeur, Saif Mohammad Al-Zaabi, à Téhéran.

Le Koweït y a par ailleurs envoyé son ambassadeur la semaine dernière et l'Arabie saoudite poursuit des négociations directes avec Téhéran.

Le conseiller du président émirati, Anwar Gargash, a déclaré dans un tweet : « La décision de renvoyer l'ambassadeur [à Téhéran] va dans le prolongement de l’approche régionale des EAU, consistant au rétablissement et au renforcement des relations et à la création d'une atmosphère de confiance, de compréhension et de coopération. »

Le conseiller principal de l'International Crisis Group, Dina Esfandyari, a déclaré que les pays arabes du golfe Persique avaient opté pour une « politique pragmatique » face à l’Iran et a ses alliés, regroupant à la fois deux actions du frein et  de l'interaction et plutôt la seconde que le premier » 

Est-ce un contexte propice pour l'entité qui en cas de paix interarmées risque d'en payer le prix à Socotra et Périm au sud du Yémen ? 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV