TV

« De Naqoura à Rafah les drones cribleront Israël »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le secrétaire général du Hezbollah Seyyed Hassan Nasrallah. ©Al-Mayadeen

Les conditions ont changé et l’avenir s'annonce horrible pour Israël, c’est ce qu’a déclaré Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du journal en ligne Rai Al-Youm.

« Ces jours-ci, les généraux sionistes se soucient de leur armée de l’air et des chars de l'armée, et l'interview de Seyyed Hassan Nasrallah avec Al-Mayadeen a changé toutes leurs équations », peut-on lire dans le numéro du jeudi 28 juillet de Rai Al-Youm.

« Nous n'avons pas besoin du général israélien à la retraite, Yitzhak Brick, pour nous parler de l'état d'anxiété croissante que connaît le régime d’occupation ces jours-ci, ce dernier déplorant dans un article publié par le journal Haaretz, l’incapacité de l'armée de l'air israélienne à gagner une bataille quelconque et la possibilité de la prise pour cible de ses bases en tant que sites stratégiques par les missiles du Hezbollah libanais depuis le nord des territoires occupés, mais aussi par les groupes de résistance palestiniens depuis le sud [bande de Gaza] », explique Atwan pour affirmer que les temps ont changé et que l’avenir s’annonce épouvantable pour Israël.

« Nous reconnaissons que l'armée israélienne est toujours aussi forte, ainsi que son armée de l'air, qui dispose d’avions de combat américains de dernière crie, dont le F-35 furtif et le F-16 », a-t-il en poursuivant : « Mais ce qui a radicalement changé, c'est que les missiles de précision et intelligents sont à la disposition des groupes de résistance dont le Hezbollah au Liban, Hamas et le Jihad islamique dans la bande de Gaza, et Ansarallah au Yémen ; sans oublier les arsenaux militaires avancés qui réservent des surprises, les grandes expériences de combat qu’ont acquises les combattants de la Résistance en Syrie, en Irak et en Iran, qui sont les bases officielles les plus importantes de l'axe de la Résistance. »

Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, a révélé dans sa longue interview accordée à Al-Mayadeen à l'occasion du 40e anniversaire du parti : « Il n'y a pas de cible israélienne sur terre ou sur mer qui ne puisse être visée par des missiles de la Résistance. »

« Notre grande capacité navale est suffisante pour atteindre la dissuasion requise, 150 000 missiles sont prêts pour la bataille décisive puisque les missiles normaux ont été mis à niveau et transformés en missiles intelligents dont 3 000 seront tirés quotidiennement par la Résistance [vers les territoires occupés]. »

Selon Atwan, ce que M. Nasrallah a dit à propos de l'arsenal du Hezbollah est exact et n’a pas été mentionné pour lancer une guerre psychologique. Ces chiffres ont été confirmés par de nombreux chefs militaires israéliens et des magazines occidentaux spécialisés. D’où, probablement, les lamentations du général Brick pour l’état de l'armée de l'air israélienne.

« Ce qu’on dit sur l'armée de l'air israélienne se dit également sur l'armée terrestre qui est devenue une force secondaire et inefficace dans les guerres, car, les chars israéliens, aussi sophistiqués soient-ils, ne peuvent avancer d'un mètre, que ce soit dans la bande de Gaza ou au sud du Liban notamment après de lourds dégâts subis par les chars Merkava, les fleurons de l'industrie militaire israélienne, lors de la guerre [de 33 jours] en été 2006 », a fait remarquer Atwan.

Il convient également de noter que depuis cette date, ces chars n'ont plus été utilisés même lors de la bataille de l’Épée de Qods en mai 2021. C'est pourquoi il n'y a plus de menace contre la bande de Gaza, et bien sûr, cette capacité de dissuasion provient des missiles antichars syriens Kornet, qui sont désormais à la disposition de la Résistance tant au sud du Liban qu'au sud de la Palestine.

L’armée israélienne craint Jénine, Khan Younes, Naplouse…

Les dernières études portant sur l'armement israélien ont confirmé que les autorités militaires sionistes avaient mis hors service des centaines de chars israéliens et que le nombre de bataillons blindés avait considérablement réduit, non pas en raison de leur manque d'efficacité, mais parce que les jeunes soldats israéliens refusent de se risquer à s'y engager par crainte d’être la cible des groupes de résistance.

Plus loin dans ses propos, Atwan a souligné que « les analystes militaires israéliens sont pleinement convaincus que la guerre sur le front nord des territoires occupés est presque certaine en raison de l'escalade de la tension due aux tentatives israéliennes de voler du gaz libanais dans le champ de Karish, ainsi que de l'action des États-Unis visant à interdire les activités des sociétés d'exploration européennes et russes avec lesquelles les autorités libanaises avaient signé des contrats, notamment la Française Total et l’Italienne Eni qui ont souligné qu'il leur était interdit d’explorer du gaz dans les eaux libanaises.  

Mais la famine, l'aggravation des crises dans les secteurs de l'énergie, de l'électricité et de la santé ainsi que le déclenchement de la guerre civile pour mettre à genoux le peuple libanais font tous partie d’une politique ratée et contre-productive. Les Israéliens, dirigés par le Premier ministre Yaïr Lapid, attendent donc le retour de l'émissaire américain Amos Hochstein au Liban, et l'exhortent à accélérer le processus d’accès à un accord sur la crise du champ de Karish à l’approche de l’échéance fixée par Seyyed Hassan Nasrallah.

Atwan de poursuivre que l'arrogance israélienne s'évapore et que les nuages ​​de la défaite et du désespoir assombrissent l’atmosphère dans les territoires occupés dans la mesure où l’entité sioniste s'est abstenue, pour la première fois de son histoire, de riposter à l’opération menée par trois drones du Hezbollah, qui ont survolé les plates-formes d'extraction de gaz dans le champ de Karish et qui ont accompli leur mission de reconnaissance en photographiant et en envoyant des informations et des images au QG.

« Le mois d'août à venir risque d'être décisif dans l'histoire de la région, on assistera probablement à la fin de la famine au Liban, au lancement de l'extraction du gaz et du pétrole de ses gisements, à la pleine réalisation de ses revendications légitimes et au flux de 600 milliards de dollars vers le Trésor libanais à partir de ces champs », a prévu Atwan avant d’avertir que sinon, les missiles intelligents et de haute précision et des drones armés s’abattront, non seulement sur des plates-formes dans les eaux territoriales, mais le long de la côte israélienne de Naqoura dans le nord jusqu'à Rafah, à l'extrême sud de la bande de Gaza.

Et de conclure que la Résistance reste fidèle à sa promesse, n'a pas peur de la guerre et y est prête, car, c'est la dernière option pour mettre fin à toutes les souffrances étant donné que les conditions internationales et les changements dans les pays arabes l’ont rendu plus probable que jamais à l’avènement du tir d’un missile et du vol d’un drone.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV