En renforçant la puissance offensive de ses navires, la marine iranienne prend de nouvelles mesures pour protéger les intérêts du pays. Le récent exercice tenu dans les eaux de la mer Caspienne s’inscrit dans le même cadre.
« L’exercice maritime de sécurité durable 1401 (2022) » a débuté, vendredi 8 juillet, avec la participation de diverses unités de surface et aéroportées de la marine de l’armée, y compris des destroyers, des hélicoptères et des drones basés en mer et des systèmes de guerre électronique, ainsi que des unités de marine et de commando de la marine de l’armée.
Tenu pendant deux jours, l’exercice mettait l’accent sur des mesures précises de collecte de renseignements et sur l’application de dispositifs de brouillage radar ainsi que la mise en œuvre d’opérations de guérilla et d’anti-guérilla, la prise de contrôle des zones territoriales et le tir des unités participantes sur des cibles de surface et aériennes.
Démonstration de force anti-OTAN
Le commandant adjoint de la marine de l’armée de la RII a déclaré que les forces navales iraniennes avaient commencé ce vendredi 8 juillet leur exercice annuel portant le nom de code « Sécurité durable » en mer Caspienne.
La présence de la marine iranienne dans les eaux de la mer Caspienne remonte aux premières années suivant la fin de la guerre Iran-Irak imposée par Saddam Hussein à l’Iran. Mais en raison du manque d’équipements appropriés, défendre les intérêts nationaux de l’Iran en mer Caspienne n’était possible. Du fait, la marine de l’armée iranienne a mis à l’ordre du jour la construction des navires de guerre de classe Qaim destinés à être utilisés par la flotte du nord. Ensuite, la construction de navires plus lourds de classe Sina a été inscrite à l’ordre du jour de la marine de la République islamique d’Iran.
La région de la mer Caspienne est importante à bien des égards. La mer Caspienne est le plus grand lac du monde et un carrefour où se croisent l’Europe, le Caucase et l’Iran. D’autre part, la mer Caspienne possède de vastes ressources pétrolières et gazières, et certaines études estiment que les réserves de pétrole de cette région représentent environ 25 % des réserves mondiales de pétrole.
Le destroyer Damavand contre l’OTAN !
Le destroyer Damavand. (Photo d’archive) Ce samedi 9 juillet, marque la fin de l’exercice de deux jours des forces navales de la Marine iranienne baptisée « Sécurité durable 1401 », lancé dans les eaux de la mer Caspienne s’est terminée avec succès par un défilé des unités flottantes et aériennes participant.
Les rives de ce lac s’étendent sur 6379 km au total, qui appartiennent à l’Iran, à la Russie, à l’Azerbaïdjan, au Turkménistan et au Kazakhstan. L’Iran possède environ 657 km des côtes de la mer Caspienne. Mais peut-être que la caractéristique la plus importante de la mer Caspienne pour l’Iran est la connexion du passage nord-sud à travers cette mer. Cet itinéraire est le moyen le plus court, le moins cher et le plus sûr pour le transfert des marchandises et de l’énergie depuis des eaux libres du sud vers les pays d’Asie centrale et certaines parties de l’Europe.
D’autre part, les pays côtiers de la mer Caspienne ont convenu que la sécurité du plus grand lac du monde sera assurée par les pays de la région et qu’aucun pays étranger ne sera autorisé à avoir une présence militaire dans cette mer. L’adhésion de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai, dont certains pays membres font partie des pays côtiers de la mer Caspienne, a également facilité la mise en œuvre de ses activités et de ses jeux de rôle dans la mer Caspienne.
Les efforts sont donc inlassablement fournis par les forces de la marine iranienne pour renforcer la présence de l’Iran dans les eaux de la mer Caspienne dans l’objectif de protéger les intérêts nationaux et assurer la sécurité de cette région stratégique et parvenir à une sécurité collective et durable.