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Des officiers turcs dénoncent les réseaux du Mossad en Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un réseau d'espionnage israélien démantelé en Turquie. (Illustration)

L'émission intitulée "Ce qui est caché est plus grand", diffusée hier vendredi 1er juillet par la chaîne Al-Jazeera, s’est penchée sur les agissements d'éléments du service de renseignement israélien, Mossad, à l'intérieur de la Turquie contre les dirigeants de la Résistance palestinienne.

Malgré le rapprochement dont ont fait l’objet les relations turco-israéliennes ces derniers mois, une bataille cachée aurait été déclenchée entre les services secrets turcs et le Mossad israélien.

En octobre 2020 les services de sécurité turque ont arrêté 15 personnes soupçonnées de mener des activités d’espionnage en faveur du Mossad lors des opérations menées à Istanbul et dans d’autres villes turques. Il s’est avéré que la plupart des accusés faisaient partie des étudiants étrangers en Turquie.

Selon le rapport, le Mossad cherchait à espionner les leaders de la Résistance palestinienne résidant à Istanbul, en recrutant des étudiants arabes et palestiniens, notamment ceux qui faisaient leurs études dans les disciplines sensibles de sécurité et scientifiques en Turquie.

Autrement dit, le Mossad s'est concentré sur le recrutement de membres des communautés arabes qui s’était bien intégré en Turquie, en particulier à Istanbul, ciblant, via les réseaux sociaux, les étudiants qui étaient en contact avec des militants et des dirigeants palestiniens résidant en Turquie.

Sans rester anonymes, certains d’entre eux, dont Anas, ont parlé en détail du complot israélien. Anas a, quant à lui, avait été ciblé par le Mossad à un stade précoce. Il affirmé avoir été contacté par le Mossad en 2015 et 2016 via Facebook avant de préciser que l’acte n’était pas anodin étant donné qu’il était actif dans l'inscription d'étudiants venant de différents pays du monde dans les universités turques.

Selon Murat Aslan, chercheur et ancien officier des services de renseignement turcs, Israël dispose de différents mécanismes et de nombreux agents pour obtenir des informations, mais toute erreur commise par l'un des agents tuera les efforts.

En effet, les erreurs commises par les officiers du Mossad ont été les premières étapes menant à la découverte du réseau de recrutement du Mossad à Istanbul par l’appareil de renseignement turc.

L’émission "Ce qui est caché est plus grand" a également dévoilé les documents révélant les envois de fonds par des officiers du Mossad à destination de leurs recrues à Istanbul. Des dizaines de documents retracés par les services de sécurité en Turquie montrent que la majeure partie de l'argent envoyé par le Mossad provenait de pays européens, dont le traçage permet d'arrêter des personnes recrutées par le Mossad dans les villes turques.

Le reportage explique que l'étape la plus décisive a été celle au cours de laquelle les officiers du Mossad ont demandé à ceux qui croyaient être leurs agents d'élargir leur cercle et de former des cellules hiérarchisées. Or, les responsables de sécurité turcs sont intervenus au moment propice et ont changé les règles du jeu en piégeant les agents du Mossad dans un centre d’étudiant fictif où ils pouvaient mener tranquillement leurs activités, mais au su de l’appareil sécuritaire turc.

En effet, l'arrestation de quinze personnes soupçonnées d'espionnage pour le compte du régime sioniste lors des opérations simultanées dans quatre provinces du pays fin octobre dernier, a rendu la Turquie plus sensible aux questions liées à l'espionnage ; les responsables turcs de sécurité ayant annoncé avoir supervisé pendant un an les activités de ces espions recrutés par le Mossad.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV