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Nasrallah aux Libanais : " Que personne n'ait peur des Américains, le Hezbollah est là"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais. ©Al-Manar

Il s'agit du deuxième discours post-électoral bien codifié de Nasrallah, qu'il a prononcé le vendredi 20 mai, à l'occasion du sixième anniversaire de l'assassinat de l'un des principaux commandants du Hezbollah en Syrie, Mustafa Badreddine.

"La Nakba de 1948 a été une catastrophe pour tous les Arabes et les peuples de la région qui souffrent encore de ses conséquences. Cela fait 74 ans, depuis la Nakba de 1948, que notre région vit avec des guerres. Le Liban aurait été confronté à une catastrophe similaire à celle de la Palestine si l'occupation israélienne n'avait pas été chassée du Liban".

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Il s'agit du deuxième discours post-électoral de Nasrallah dans lequel il défie l'axe USA/Israël : pire que l'occupation sioniste elle-même, c'est la position arabe de ces dernières décennies : "la nation palestinienne a depuis longtemps pris sa décision et est présente sur toutes les scènes. Cette nation n'attend plus les autres pays arabes ou la Ligue arabe, et encore moins l'OCI, l'ONU ou le Conseil de sécurité. Par rapport à il y a 20 ans, la foi et la conviction du peuple palestinien dans la résistance sont devenues plus fortes que jamais.

On s'attendait à ce que les pays arabes libèrent la Palestine, mais cette participation arabe s'est traduite par l'occupation de Qods, de la Cisjordanie, du plateau du Golan, de la Saba'a et du Sinaï. Notez que le Liban aurait pu subir le même sort catastrophique que la Palestine. Imaginez un instant quel aurait pu être le sort des Libanais ? Quelle tragédie aurait pu les frapper si la résistance dont ils ont fait preuve n'avait pas été au rendez-vous. Le peuple palestinien ainsi que le peuple arabe ont attendu de 1948 à 1968, puis de cette date à nos jours, la libération de la Palestine. Sans la Résistance, les Libanais auraient pu se retrouver dans une attente similaire.

Il poursuit : "Seyyed Mustafa Badreddine et ses compagnons n'ont pas attendu la communauté internationale ou les pays arabes, et dès les premières heures de l'invasion sioniste, ils sont passés à la résistance contre l'occupation. C'est la génération du martyr Badreddine et de ses camarades qui a protégé le Liban des dangers israéliens. Badreddine a dirigé les opérations de démantèlement d'un grand nombre de réseaux d'espionnage liés au Mossad. Aujourd'hui encore, les services de sécurité libanais sont déterminés à poursuivre les réseaux d'espionnage, nous les exhortons à poursuivre cette mission sans céder aux pressions politiques. Nous demandons à la justice militaire libanaise de condamner les agents israéliens à des peines lourdes et dissuasives.

Il a ajouté : "Personne ne doit penser que le monde arabe peut soutenir le Liban.

"Avant sa division, le monde arabe n'a pas réussi à libérer la Palestine et aujourd'hui, il n'est toujours pas en mesure de soutenir la Palestine. Il n'a même pas aidé à libérer le Liban. Mais la génération de Badreddine n'a pas attendu ces pays. Certes, la relation avec le monde arabe fait partie des principes qui ne peuvent pas être contestés, mais il ne faut pas attendre l'aide de ces pays. Seuls la Syrie et la République islamique d'Iran ont pris parti en faveur du Liban à ce moment", a-t-il déclaré.

Dans une autre partie de ses remarques, Nasrallah a souligné : "Notre participation à la guerre en Syrie était évidente et sans équivoque, et nous n'en avons pas honte. Badreddine était l'un des grands commandants de cette guerre, il était le fer de lance des unités chargées de contrer les bataillons de voitures piégées des terroristes".

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En effet, l'équation de l'armée, du peuple et de la Résistance a protégé le Liban depuis 2000 jusqu'à aujourd'hui. Nous faisons partie des forces qui ont fait d'énormes sacrifices pour le Liban et qui ont porté les armes pendant 40 ans pour le défendre.

"Nous nous sentons surtout concernés par la préservation des acquis des sacrifices de nos martyrs et la sauvegarde de notre pays. C'est ici que nous sommes nés et c'est ici que nous serons enterrés. Personne ne s'attend à ce que nous affaiblissions ou abandonnions notre peuple, ni par la guerre ni par des conspirations internationales", a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du Hezbollah poursuit : "Nous sommes confrontés à de grands défis aujourd'hui, tels que la situation économique et le taux de change du dollar. Nous sommes confrontés à de graves défis qui nécessitent un plan d'urgence, une ouverture à l'est et à l'ouest, et la non-soumission. Le Liban est le pays qui bénéficie le plus du rétablissement des relations avec la Syrie. Nous devons commencer à explorer le gaz et le pétrole dans les blocs offshore du sud du Liban. Nous avons une opportunité historique d'extraire du pétrole et du gaz, personne ne doit avoir peur des Américains."

"Selon les experts, la situation économique de certains pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël est au bord de l'effondrement, l'un d'entre eux a commencé à vendre ses actifs", a-t-il noté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV