C'est beau le front anti sanction US à l'Est : alors même que le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a annoncé l'autosuffisance complète du pays dans le cycle du combustible nucléaire, et qu'il a affirmé que l'Iran travaille à la production de combustible nucléaire enrichi à 60 % et qu'il a même commencé le processus d'enrichissement de l'uranium à 60% dans une centrale nucléaire, non pas en sous sol mais en surface à Natanz, on apprend qu'un très grand transporteur de brut iranien devrait décharger 2 millions de barils dans un terminal pétrolier en Chine cette semaine et ce, juste après que les médias occidentaux ont affirmé que Pékin pourrait remplacer les barils iraniens par des expéditions russes moins chères.
Les douanes chinoises, qui doivent publier le 20 juin des données détaillées sur les importations de produits de base pour mai, devraient signaler l'expédition. La Chine a officiellement signalé les premières importations de pétrole brut iranien en un an en janvier. Au fait le pays a acheté de grandes quantités de pétrole iranien au cours des deux dernières années malgré les sanctions en cours du gouvernement américain.
En effet, la puissance asiatique a déjà investir des milliards de dollars pour ses relations avec l'Iran et se positionne pour investir des milliards de plus. Cette relation s'inscrit dans la durée et couvre les secteurs de la sécurité, de la défense et de l'énergie. Ainsi, le NITC a récemment annoncé qu'il construirait de nouveaux pétroliers tout en envoyant environ 24 navires vieillissants en réparation dans le but de revenir sur le marché mondial.
La Chine achèterait plus de pétrole maintenant qu'avant les sanctions imposées à l'Iran en 2018. Vient ensuite, l'Inde, le deuxième plus grand client du pétrole brut de l'Iran avant les sanctions, qui préparerait également ses raffineries pour les importations. Le gouvernement indien aurait créé un modèle contractuel pour reprendre rapidement les négociations et ce, au grand mépris de SWIFT et d'autres obstacles financiers dressés par les USA contre le pétrole iranien. C'est également la tendance chez les autres grands clients asiatiques de l'Iran, comme la Corée du Sud, qui était le plus gros acheteur de condensat iranien avant les sanctions et qui en ces temps de crise énergétique tend à faire table rase du passé. Alors la Russie une menace pour l'Iran, l'Iran une menace pour la Russie? La rhétorique médiatique occidentale tient pas la route au contacte de la réalité.
En quête de diversion, les médias occidentaux brandissant le spectre de l'interdiction d'environ la moitié des 7,85 millions de barils par jour (bpj) de pétrole brut et raffiné exportés par la Russie vers l'Europe ont spéculé sur le fait que la Russie chercherait de nouveaux marchés en Asie, où la Chine et l'Inde continuent d'acheter du brut russe offert à rabais... aux dépens de l'Iran. Voilà une fakenews, une de plus qui tombe.