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Comment l'Iran défendra son corridor martime anti sanctions US?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La sécurité en mer Rouge semble plus que fragilisée par la coalition maritime de la Ve flotte US.

Était-ce le premier clash entre la flotte iranienne d'une part et cette coalition maritime que la Ve flotte US dit avoir créé en mer Rouge à l'effet de « contrôler » le transit maritime ou encore contrer l'acheminement d'armes à destination des « Houthis » ? Après tout, la piraterie maritime est la forme la plus pratiquée par l'US Navy pour mener une guerre navale par procuration contre les ennemis. Mais que s'est-il passé au juste en mer Rouge ?

Une équipe d’escorte de la Marine de l’armée iranienne a affronté, ce mercredi 18 mai, des pirates de mer dans les eaux de la mer Rouge.

L’amiral Shahram Irani, commandant en chef de la Force navale de l’armée iranienne, a déclaré qu’une équipe d’escorte de la Marine était arrivée dans la zone après avoir reçu un message indiquant que des pirates non identifiés avaient attaqué un navire iranien en mer Rouge.  

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« Après des échanges de feu entre l’équipe d’escorte et les bateaux agresseurs, les pirates ont pris la fuite », a déclaré l’amiral Shahram Irani. Et d’ajouter : « Les cas du piratage maritime ont augmenté dans cette zone stratégique après la création d’une nouvelle alliance par les États-Unis. » Il a précisé que les membres d’équipage du navire iranien étaient sains et saufs et qu’ils suivaient le trajet prévu vers leur destination.

Il s’agit de la deuxième confrontation entre les forces de la Marine de l’armée et les pirates de mer dans les eaux internationales.  

Le 13 mai au matin, la 80e flotte de la Marine de l'armée iranienne a affronté des pirates, après avoir reçu un message indiquant que des pirates non identifiés avaient attaqué un navire marchand iranien dans le golfe d'Aden.

Les forces de la Marine ont réussi à déjouer leurs attaques une fois l'équipe d'escorte de la marine sur place. Après des échanges de tirs, les pirates ont pris la fuite et le navire marchand iranien se dirige vers sa destination.

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En raison d'une montée de la piraterie depuis 2008, les flottes navales iraniennes sont constamment présentes dans le golfe d'Aden, la mer Rouge et l'océan Indien et escortent les flottes marchandes de l'Iran et d'autres pays.

Actuellement, la 80e flotte navale de l'armée iranienne accomplit sa mission consistant à escorter le destroyer Alborz et le navire logistique Bouchehr dans le golfe d'Aden et l'océan Indien.

Au train où vont les événements, les tensions risquent de s'amplifier en mer Rouge où les îles et les ports du sud du Yémen sont occupés par les Yankee qui viennent d'envoyer leurs troupes en Somalie où ils semblent vouloir implanter le nouveau QG de l'Africom. Dans cette conjoncture, il est fort possible que l'Iran élargisse sa flotte de support.

Sur quoi risque de tomber son dévolu? Sur Kilo ?

Les trois sous-marins russes de classe Kilo de la République islamique d'Iran constituent la première ligne de défense de l’Iran au large de ses côtes, reconnaît le site web américain 1945.

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« Les Kilo diesel-électrique de 3 000 tonnes sont les sous-marins les plus grands et les plus sophistiqués de la Marine iranienne. Actuellement positionnés à Bandar Abbas dans le détroit d'Hormuz, au moins deux Kilo sont opérationnels à tout moment », indique le site web 1945 avant d’ajouter : « La flotte sous-marine iranienne est composée de 26 navires différents, mais les trois Kilo se distinguent comme les défenseurs sous-marins privilégiés de la Marine iranienne. »

« La classe Kilo est entrée en service en Union soviétique au début des années 1980. Conçu à l'origine pour la guerre anti-surface (aSuW) dans les eaux côtières et la guerre anti-sous-marine (ASW), l'engin est capable de détecter un sous-marin ennemi à une portée trois à quatre fois supérieure à ce qu'il peut être détecté lui-même. Le navire silencieux a été exporté vers divers pays, dont la Chine et l'Inde. »

Le site web américain continue : « L'Iran a acquis les trois plates-formes de classe Kilo dans les années 1990, quelques années seulement après la création de la Marine du Corps des gardiens de la Révolution islamique pendant la guerre imposée par le régime baasiste irakien à l'Iran. Les sous-marins mesurent 74 mètres de long, peuvent transporter un total de 18 torpilles et rester immergés plusieurs jours d'affilée. »

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La classe Kilo a été conçue pour être silencieuse. Surnommé le « trou noir » par la Marine américaine, la forme du sous-marin et l'absence de vibrations dues à une conception intentionnelle le rendent encore plus difficile à localiser, indique 1945.

Et de conclure : « L'Iran s'est récemment concentré sur la modernisation de sa marine et il pourrait être en train de développer ses propres améliorations nationales pour sa flotte de classe Kilo ou peut-être de rechercher une technologie à l'étranger. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV