Les États-Unis mettent sous pression le Venezuela et Cuba pour qu’ils empêchent les navires iraniens d’entrer dans leurs eaux territoriales.
L'administration Biden exhorte le Venezuela et Cuba à refouler deux navires iraniens soupçonnés de « transporter des armes pour une livraison à Caracas », tout en promettant que les États-Unis prendront des « mesures appropriées » pour dissuader ce qu'ils considèrent comme une « menace » pour les partenaires de l'Amérique dans l'hémisphère occidental.
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Les avertissements – certains publics et d'autres privés, selon trois personnes informées de la situation – surviennent alors que les navires iraniens ont parcouru une distance importante à travers l'océan Atlantique. Un haut responsable de l'administration Biden a déclaré que les navires « transportaient des armes ».
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La Maison-Blanche fait pression sur Caracas et La Havane par la voie diplomatique pour ne pas autoriser les navires à accoster, ont déclaré deux responsables de la défense et un responsable du Congrès qui ont tous parlé sous couvert d'anonymat.
Les responsables de l’administration Biden contactent également de manière proactive d'autres gouvernements de la région pour s'assurer qu'ils refuseront les navires iraniens, a déclaré le responsable du Congrès.
Pendant ce temps, Caracas essaie de tirer parti de la situation pour obtenir un allègement des sanctions américaines imposées par l'administration Trump, selon deux autres personnes informées du dossier. Des intermédiaires américains ont fait savoir aux responsables vénézuéliens que laisser les navires accoster rendrait moins probable la possibilité que les États-Unis accordent au pays un allégement des sanctions.
Le simple achèvement d'un voyage à travers l'Atlantique serait une étape importante pour la marine iranienne, démontrant les capacités des navires et augmentant potentiellement l'accès de Téhéran à l'hémisphère occidental.
Dans la foulée, le coordinateur adjoint de l’armée iranienne a déclaré, jeudi 10 juin, qu’une flotte de la Force navale, composée du navire-base polyvalent Makran et du destroyer Sahand, avait réussi pour la première fois à arriver jsuqu'à l’Océan atlantique sans accoster dans un quelconque port pour l'instant. « Cela [l'arrivée jusqu'à l'Atlantique] met en évidence la puissance de la République islamique d’Iran au niveau des mers », a-t-il souligné.
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Devant un parterre de journalistes, l’amiral Habibollah Sayyari a déclaré que la Force navale stratégique de l’armée iranienne se réservait le droit d’être présente dans les eaux internationales.
« La flotte est partie le 10 mai depuis Bandar Abbas et elle a parcouru un trajet de 12 000 kilomètres en trente jours avant d’arriver jusqu'à l’Océan atlantique. »
L’amiral Sayyari a ajouté que la Flotte poursuivait son trajet vers le nord de l’Océan atlantique pour accomplir sa mission.
« Les flottes de la Marine de l’armée iranienne naviguent dans les eaux libres conformément aux lois internationales », a déclaré l’amiral Sayyari, ajoutant que le navire-base Makran et le destroyer Sahand avaient réussi pour la première fois à atteindre l’Océan atlantique sans faire aucune escale dans un quelconque port.
« Lorsque nous avons fait part de notre volonté à accéder à l’Océan atlantique, l’Arrogance mondiale a réagi en disant que la Marine iranienne n’avait pas les moyens nécessaires pour le faire mais nous avons atteint notre objectif et cela en toute autorité. »
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L’amiral Sayyari a rappelé que lorsque le Commandant en chef des Forces armées iraniennes avait qualifié la Marine de l’armée de « stratégique », trois missions spéciales lui avaient été définies : « Naviguer dans les eaux libres, développer une diplomatie navale et se présenter dans le golfe d’Aden pour assurer la sécurité des trajets fréquentés par les navires iraniens face au terrorisme maritime ».