Le vice-Premier ministre cubain, Ricardo Cabrisas conduira une délégation à Téhéran pour assister à la 18e réunion de la Commission économique conjointe Iran-Cuba.
Mehdi Safari, vice-ministre de la diplomatie économique du ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé la tenue de la 18e réunion de la Commission économique conjointe Iran-Cuba du 15 à 17 mai à Téhéran.
Le responsable iranien a déclaré à cet égard : « Afin de développer les relations amicales existantes entre la République islamique d’Iran et Cuba et d’accroître le niveau des relations commerciales et économiques entre les deux pays, le vice-Premier ministre cubain Ricardo Cabresias arrive à Téhéran à la tête d’une délégation de responsables économiques de ce pays. »
Dans ce cadre, des réunions bilatérales auraient lieu entre les grandes entreprises des deux pays.
La commission devrait tenir 21 comités spécialisés dans divers domaines tels que le commerce, l’investissement, le transit et le transport, l’électricité et l’énergie, le pétrole et le gaz, les douanes, la banque et la finance, les normes, la santé et d’autres questions importantes. Des documents dans les domaines de la médecine, de l’agriculture, des douanes, de l’alimentation et des vaccins seront également signés en marge du sommet.
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Lors de la visite de la semaine dernière du ministre du Pétrole et de la délégation qui l’accompagnait en Amérique latine, le Nicaragua était l’une des nouvelles destinations de la diplomatie économique et il semble que des accords aient été conclus dans divers domaines.
Le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji vient d’effectuer un voyage de quelques jours en Amérique latine pour améliorer la diplomatie énergétique. Il a commencé son voyage du Venezuela et de Cuba et par la suite il s’est dirigé vers Nicaragua. Le voyage d’Owji au Venezuela et à Cuba était prévisible sur fond des coopérations de longue date de l’Iran avec les deux pays dans le secteur de pétrole, pourtant le Nicaragua était une nouvelle destination pour le ministre iranien du Pétrole.
La dernière coopération entre l’Iran et le Nicaragua dans l’industrie pétrolière remonte à 1986, où le pays a acheté 53 milliards de dollars de pétrole à l’Iran.
Javad Oji s’exprimant à cet égard a déclaré qu’il n’y avait aucune restriction pour l’Iran et le Nicaragua dans le développement des relations économiques.
L’achat d’actions d’une raffinerie de pétrole de 100 000 barils
L’une des réalisations les plus importantes du voyage d’Owji devrait être le protocole d’accord sur l’investissement et l’achat d’actions d’une raffinerie de pétrole au Nicaragua qui peut être considéré comme une initiative sans précédente.
Évoquant l’achèvement de la première phase de la raffinerie de pétrole nicaraguayenne de 100 000 barils avec un investissement vénézuélien malgré les sanctions américaines, le ministre du Pétrole a déclaré : « En soumettant les documents techniques de ce projet, l’Iran participera sans aucun doute à l’achèvement de ce projet et d’autres projets de raffinage. »
Owji a déclaré que l’un des projets de coopération consiste à une raffinerie appartenant au gouvernement nicaraguayen qui avait été lancé par le gouvernement Ortega en 2007.
Le gouvernement nicaraguayen a expliqué que le complexe comprend une installation de stockage et de distribution de carburant, qui a été achevée grâce à un investissement de 432 millions de dollars. La deuxième phase du projet prévoit la construction d’une raffinerie qui nécessitera un investissement de plus de 3,6 milliards de dollars.
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Exportation de services d’ingénierie technique
Un autre axe du contrat entre l’Iran et le Nicaragua est l’exportation de services d’ingénierie technique dans le domaine de la construction de raffineries. Pendant la période d’embargo, les services de raffinage de notre pays ont considérablement progressé. Selon Jafar Tawfiqi, directeur du Petroleum Research Institute, nous sommes totalement autonomes dans le domaine de l’approvisionnement en catalyseurs et des connaissances techniques des procédés, et nous pouvons utiliser cette capacité pour exporter des services techniques d’ingénierie.
Marché du pétrole et des produits pétroliers/Première expédition effectuée
La dernière question abordée lors de la visite était l’exportation de pétrole et de produits pétroliers vers le Nicaragua. Ce qui n’est pas exagéré, étant donné qu’en 2020 et au plus fort des sanctions américaines, 1,5 million de barils d’essence ont été exportés vers le Venezuela. De plus, selon Hossein Hosseinzadeh, secrétaire de la Commission de l’énergie, notre première cargaison de pétrole expédié vers le Nicaragua arrivera dans les dix prochains jours.
Pour conclure, il convient de mentionner que le développement de certains gisements de pétrole et de gaz dans ce pays a également été examiné, ce qui devrait être finalisé suite à des études techniques. Bien qu’aucun détail ne soit disponible sur ces accords, ce voyage peut généralement être considéré comme une étape majeure vers l’expansion de la diplomatie économique avec les pays d’Amérique latine.