Soucieux d’isoler la Russie, de la couper de ses alliés et de contenir la flambée du prix du baril de pétrole, des responsables américains ont rencontré, le 5 mars dernier, le président vénézuélien Nicolas Maduro et ont exigé que le pays fournisse au moins une partie des exportations de pétrole aux États-Unis. Mais la récente visite du ministre iranien du Pétrole au Venezuela a fait voler en éclats l'espoir américain ; une visite qualifiée par Maduro d’un prélude pour approfondir la coopération énergétique Téhéran-Caracas.
Le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, s'est rendu lundi 2 mai à Caracas, capitale vénézuélienne, pour visiter les installations énergétiques du pays et signer plusieurs contrats dans le domaine de l’énergie.
De son côté, le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié de constructive la récente visite du ministre du Pétrole de la République islamique d'Iran au Venezuela et a déclaré que cette rencontre renforcerait la coopération énergétique Téhéran-Caracas.
Cette mesure de l'Iran leur permet de surmonter l'impact des sanctions américaines sur les deux pays, a-t-il souligné.
Dans un message publié sur sa page Twitter, il a écrit qu’une rencontre constructive avait eu lieu entre les deux pays pour approfondir la coopération bilatérale sur les questions énergétiques.
Avant de rencontrer Maduro, Javad Owji a rencontré le ministre vénézuélien du Pétrole Tareck El Aissami pour continuer à renforcer la coopération bilatérale et établir une voie pour faire échouer les sanctions unilatérales américaines et leurs alliés contre Téhéran et Caracas.
L’information tombe alors que le 5 mars dernier, une délégation de hauts responsables de la Maison Blanche et du département d’État américain s’est rendue au Venezuela pour rencontrer des membres du gouvernement de Nicolas Maduro, allié de longue date de Moscou, alors que le bloc occidental cherchait à isoler le président russe Vladimir Poutine, à cause de son opération spéciale en Ukraine.
L’objectif était de vérifier s’il était possible de remplacer une partie de leurs importations de pétrole russe par du pétrole vénézuélien qu’ils avaient cessé d’acheter. Rien n’est moins sûr : le Venezuela semble privilégier des partenaires au sein de l’axe de la Résistance y compris la RII. Et en parlant de la Russie qui était censée être isolée sur la scène mondiale avec une économie en ruine, il faudrait rappeler que des analystes économiques ont d’ores et déjà tiré la sonnette d’alarme sur une sérieuse crise économique qui risque de toucher les États-Unis en raison de la guerre en Ukraine.
Selon les experts américains, une aide massive de 33 milliards de dollars de l'administration Biden à l’Ukraine pourrait marquer le début d'une nouvelle crise économique aux États-Unis.
Joe Biden a demandé jeudi 28 avril au Congrès de lui accorder une rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars pour aider l'Ukraine visant à contrer l’opération militaire de la Russie dans ce pays.
La nouvelle aide américaine est égale à la moitié du budget total de la défense de la Russie et à la moitié du budget annuel du département d'État américain estimée à plus de 200 millions de dollars par jour.
Les experts estiment que cette mesure de Biden posera des risques importants pour l'économie américaine et la sécurité nationale.
Les responsables américains ont désormais des rêves plus ambitieux, dont le plus important est d'affaiblir la Russie et de préserver la souveraineté de l'Ukraine.
Plus tôt cette semaine, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré publiquement que la politique américaine consistait à affaiblir l'armée russe par l’aide des Etats-Unis à l'Ukraine.
Les partisans de cette politique américaine se frottent les mains à l’idée du déclenchement d’une guerre d’usure en Ukraine pensant qu'une telle situation nuira à la Russie à long terme et réduira sa capacité offensive.
Qualifiant de destructive la démarche de Biden concernant l’affaire de l’Ukraine, Daniel Davis, un homme politique américain, estime que les États-Unis devraient mettre fin à l’escalade des tensions dans la région rapidement au lieu d'attiser les flammes du conflit.
Selon lui, la poursuite de la guerre en Ukraine plongerait l’économie mondiale dans une grave récession et a des conséquences dévastatrices, telles que la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires dans le monde.
L’analyste américain souligne aussi que l'heure du changement est venue. Si les dirigeants des États-Unis, de l'Europe et de l'OTAN essaient de mettre fin à la guerre en Ukraine, ils rendent en principe service à leurs propres citoyens.
Les responsables américains et européens doivent comprendre que la poursuite de la guerre se fait au détriment de leurs propres citoyens et que tenter d'affaiblir la Russie nuit davantage à leurs intérêts qu'à ceux de Moscou.