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Zoom Afrique du 18 mars 2022

Zoom Afrique du 18 mars 2022

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Le Mali a montré qu’il est souverain et il continue dans cette même voie et si la Communauté Occidentale ne l’a toujours pas compris, c’est à elle d’en payer le prix fort.

Actualité en Afrique :

  • Côte d’Ivoire : 132 millions $ pour construire des centres de formation artisanale et une casse moderne à Abobo
  • Malawi : l’exécutif met en service une usine de transformation d’arachides de 3 millions $
  • Afrique du Sud : SAB va utiliser du fumier de vache pour son approvisionnement en électricité
  • Zone CEMAC : l’appel de Paul Biya pour la libre circulation des biens et des personnes

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie: meurtre employé MSF, que s'est-il passé ?

Tout comme avec le Mali, l’Éthiopie fait également l’objet d’une campagne de désinformation visant l’armée éthiopienne.

Outre les infos concernant des présumés civils tigréens qui aurait été tué par les militaires et des éléments des forces populaires, maintenant, on assiste à une nouvelle affaire qui remonte à la surface. Celui du meurtre de 3 employés de MSF.

Depuis le meurtre de Maria, Tedros et Yohannes en Éthiopie le 24 juin 2021, MSF s’efforce de comprendre les circonstances de ces assassinats. Un article du New York Times paru jeudi 17 mars accuse ouvertement les Forces de défense nationale éthiopiennes. Paula Gil, présidente de Médecins Sans Frontières (MSF) Espagne interpelle le gouvernement sur sa potentielle implication et réclame des réponses. Ce meurtre a eu lieu dans le Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, le 24 juin 2021. L'article attribue la responsabilité de ces meurtres intentionnels aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF), et fait état de l'implication directe d'un de leurs commandants.

Tant publiquement qu'en privé, MSF a pris contact avec les deux parties présentes dans la zone où les meurtres ont été commis - l'ENDF et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) - et leur avons transmis des demandes et des questions spécifiques concernant leur implication potentielle. Nous leur avons également demandé de partager les conclusions de leurs enquêtes et examens avec nous, mais aussi avec les familles de María, Tedros et Yohannes. À ce jour, nous ne disposons toujours pas de précisions sur les circonstances qui ont conduit à ces meurtres, ni d'une reconnaissance de responsabilité. Grâce à nos recherches, nous savons qu'une enquête de la RFDE est en cours et il nous semble urgent qu'elle partage ses conclusions, affirme MSF.

Bref, encore une affaire, dans laquelle une enquête doit être faite, mais les médias occidentaux se pressent de pointer du doigt rapidement l’armée éthiopienne, et non les rebelles.

Car ceux qui ont intérêt à commettre ce meurtre, ce sont les groupes rebelles basé dans la région du Tigré, et non l’armée éthiopienne. Une des manœuvres sournoises des médias occidentaux, c’est également de rabaisser l’armée éthiopienne au même niveau que les groupes rebelles, en annonçant avoir consulté les deux parties en conflit et demander des comptes aux deux. Les médias mainstream ont l’habitude de mettre le doute dans les versions officielles et de donner de la crédibilité aux groupes rebelles ou terroristes. C’est une manœuvre courante chez eux.

La question à se poser également, c’est que les faits se sont produits en juin 2021, donc le conflit n’était pas terminé. Alors que faisaient ces trois employés de MSF dans la région du Tigré, alors que le gouvernement fédéral avait bien interdit l’accès aux ONG et à l’ONU dans cette région ?

Au Cameroun par exemple, MSF a été suspendu dans les zones de l’Extrême nord du pays, pour leur lien avec les groupes séparatistes anglophones. MSF leur apportait des vivres et des soins. Les ONG sont souvent accusées de liens avec les groupes terroristes et les groupes rebelles, mais aussi de transmettre de faux rapports à la Communauté internationale histoire de semer la zizanie dans les pays africains cibles. Ce genre de scénario n’est pas nouveau. Tout comme les médias occidentaux sont accusés de relayer de fausses informations au monde, les ONG sont également liées à ce genre de pratique. Si plusieurs pays africains, comme par exemple le Burundi, les a tous mis dehors, ce n’est pas par élan « dictatoriale » mais bien parce qu’elles ont un rôle d’ingérence dans les affaires intérieures des pays africains, sous la couverture de l’aide humanitaire. Les ONG, la Communauté occidentale et leurs médias, n’ont décidément plus aucune crédibilité aux yeux des africains. 

2. Mali: au revoir les médias français !

Un discours reflétant un culot démesuré. Le Mali a montré qu’il est souverain et il continue dans cette même voie et si la Communauté internationale ne l’a toujours pas comprise, c’est à elle d’en payer le prix fort.

Les militaires français, danois et autres n’étaient visiblement pas au courant que le Mali est un pays souverain et ils en ont fait les frais. Ils ont tenté de s’aventurer au Mali comme si le pays leur appartenait, sans tenir compte de l’avis des maliens. Résultat des courses, ils ont été mis à la porte et c’est aussi simple que ça. Maintenant, c’est au tour des médias.

Hier, l’info est tombée, le gouvernement malien a décidé de suspendre RFI et France 24 à cause des allégations qu’ils diffusaient, sans aucune éthique et sans aucun scrupule, contre l’armée malienne.

Et en plus, c’est officiel. La maison de presse du Mali prend acte de la décision de suspension de la diffusion de RFI et de France 24 par le gouvernement de Transition.

La Maison de la Presse souhaite que cette décision inédite s’inscrit conformément aux lois et règlements en vigueur au Mali notamment la saisine de la Haute Autorité de la Communication (HAC).

La Maison de la Presse invite à nouveau tous les médias nationaux et étrangers à davantage de responsabilité et d’œuvrer à soutenir les Forces Armées et de Sécurité dans le noble combat contre le terrorisme.

La Maison de la Presse reste déterminée à défendre la liberté de la Presse dans le cadre des intérêts supérieurs du Mali. Donc gare aux autres médias qui s’adonneraient à jeter le discrédit ou dénigrer le Mali. La liberté de la Presse oui, mais pas la propagande gratuite.

En effet, le gouvernement malien a rejeté les accusations d’exactions qui seraient commises par les Forces armées maliennes (FAMa) contre les civils et les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dont elles se seraient rendues coupables, a-t-il annoncé dans un communiqué en date du 16 mars.

Le gouvernement a qualifié ces « allégations » de « sans aucun fondement » et en déduit « une stratégie savamment préméditée visant à déstabiliser la transition, démoraliser le peuple malien et discréditer les FAMa. »

Le communiqué poursuit que les autorités maliennes ont engagé une procédure visant à suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI et de France 24 au Mali ainsi que leurs plateformes digitales. Par ailleurs, la presse malienne n’a plus le droit de relayer les articles des deux médias français ainsi que leurs émissions.

Le 8 mars dernier, Michelle Bachelet, la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme faisait savoir, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, de l’ouverture d’une enquête sur « les graves violations du droit international, des droits de l’Homme et du droit humanitaire commises par les forces de défense et de sécurité maliennes. » Une enquête de RFI publiée en série les 14 et 15 février faisait également état des précédentes accusations. Et enfin le 15 mars, Human Rights Watch publie un rapport accusant aussi les FAMa de « vagues exécutions de civils » dans le Centre du pays. Pour le gouvernement, il ne s’agit que de la « synchronisation d’un matraquage médiatique. »

Si ces organes occidentaux veulent faire leur travail, il serait plus judicieux de commencer par une enquête sur les nombreuses exactions commises par l’armée française durant ces 10 dernières années, au lieu d’essayer absolument de vouloir discréditer l’armée malienne aux yeux des maliens. Ce qui est tout de même aberrant, c’est qu’ils croient encore pouvoir réussir à discréditer les Fama aux yeux des maliens avec ces vieilles méthodes de colons. Et à chaque fois, leur propre coup se retourne contre eux.

Ils ont tenté de nouveau cette méthode, et voilà que les médias de propagande français se voient éjecter.

En ces temps où les occidentaux sont tous à la merci de l’hégémonie américaine, qui consiste entre autres, à lancer la machine de propagande, et on le voit en Afrique mais également dans l’affaire russo-ukrainienne. Cette machine n’a plus aucune limite, les beaux discours concernant « la liberté de la presse » ou « la liberté d’expression » sont morts depuis longtemps. RT France et Sputnik en ont également fait les frais. Donc, les occidentaux veulent également avoir le monopole des médias, en mettant hors-jeux les médias qui les gênent. Et bien le reste du monde devrait également avoir ce même droit. Outre le fait incontestable qu’en suspendant RFI et France 24, le Mali impose sa souveraineté au monde entier, on pourrait même dire que cette suspension est également un signe de solidarité pour RT et Sputnik. Quoi qu’il en soit, les anciennes techniques des médias occidentaux concernant l’Afrique ou encore le Moyen-Orient, ne prennent plus. Les gens sont bien informés, ils ne tombent plus dans ces pièges grotesques. Et ce fait est également incontestable.

3. Burkina Faso: l'Occident cherche l'asphyxie du pays !

Après que la Côte d’Ivoire et le Niger ont été pris par les États-Unis et son supplétif la France, les plans visent particulièrement le Burkina Faso.

Tout est mis en place pour que le Burkina soit asphyxié. Les attaques terroristes se multiplient dans les régions stratégiques et les axes routiers principaux sont les cibles privilégiées des groupes terroristes.

Ces derniers jours, les groupes terroristes, la CEDEAO et en coulisse la France, mettent la pression sur le nouveau gouvernement burkinabé. Attaques terroristes dans les zones stratégiques, attaque visant surtout les VDP, bref, la pression semble vouloir s'accroître contre Ouaga.

La CEDEAO insinue vouloir revenir sur ses décisions concernant la période de Transition dans le pays.

Cet organe contrôlé par les occidentaux, s'est dit jeudi "un peu inquiète" de la durée de trois ans décidée pour la transition au Burkina Faso où l'armée a pris le pouvoir fin janvier, mais a assuré qu'elle "n'abandonnerait pas" le pays.

"La Cédéao demande que le gouvernement de transition fournisse une feuille de route claire de ses activités pour les prochains 36 mois", a-t-elle ajouté.

La Cédéao avait suspendu le Burkina Faso de ses instances à l'issue de ce putsch.

De plus, nous voyons également les attaques terroristes se multiplier, et dans les endroits stratégiques, au point ou dans un article dans certains médias, les attaques terroristes causent une inflation. « Déjà frappé de plein fouet par le terrorisme, le Burkina doit affronter l’épreuve de l’inflation, elle-même causée, en grande partie, par l’insécurité. »

Et selon un expert en sécurité burkinabé, cette situation peut être expliquée par plusieurs raisons. La première raison, en janvier, on avait eu une instabilité politique qui fait que les opérations et les actions des forces de défense et de sécurité étaient au ralenti dans certaines zones dans l’optique de redéployer les forces, remettre en place une nouvelle stratégie.

La deuxième raison qui explique cela c’est le fait que de plus en plus on a remarqué que les groupes terroristes ont gagné en technicité, en nombre et en connaissance de terrain. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ils ont perfectionné leur système de renseignement, ils sont de plus en plus très bien équipés, ce qui fait qu’ils ont un maillage de plus en plus grand du territoire. Donc c’est ce qui explique le fait que la situation continue de dégénérer et que les groupes armés gagnent du terrain.

Et sans oublier que ces groupes armés terroristes ont dans leur stratégie de cibler premièrement les VDP qui étaient les plus actifs. Du coup, les VDP sont essoufflés parce qu’ils ne sont pas pris en charge, ils ne sont pas équipés et entraînés. Leur stratégie à l’endroit des VDP a consisté à kidnapper leurs membres de familles, à prendre pour cible principale les VDP de tel sorte qu’aujourd’hui, beaucoup ont abandonné.

Leur stratégie à l’endroit des forces de défense et de sécurité, c’est de miner les voies de communication, les instruments de communication et de s’en prendre aux points sensibles d’une commune qui sont généralement l’ONEA [Office national de l’eau et de l’assainissement], la SONABEL [Société nationale burkinabè de l’électricité] et surtout l’aérodrome, comme on a vu celui de Ouahigouya. Donc c’est une stratégie qu’ils ont mis en place et qu’ils sont en train de dérouler.

En suivant un peu les incidents de nature terroriste sur l’axe Dori-Ouagadougou, de janvier 2022 à aujourd’hui, nous avons pu répertorier près de 60 incidents sur cet axe. Quand vous répertoriez un tel nombre d’incidents, ça veut dire que les groupes armés terroristes étaient déjà en train de préparer la prise de cet axe et ils étaient en train de mettre une stratégie pour couper cet axe.

Ces incidents sont des attaques aux abords de cet axe, dans les villes entre Kaya et Dori. Cela est aidé par la présence des nids de poule sur l’axe Kaya-Dori. On a aussi remarqué que cet axe leur sert de passage ou de lien entre le Sahel et l’Est. Au niveau de Tougri ou de Taparko, ils peuvent aller directement dans la Gnagna.

Cet axe est stratégique pour eux. Ils ont construit depuis plus de quatre mois la stratégie pour couper cette route. Et ils savaient pertinemment que s’ils faisaient sauter une, deux, trois mines sur l’axe, les populations ne vont plus l’emprunter alors que c’est un axe hautement stratégique qui permet de desservir tout le Sahel, à l’exception de Djibo.

Bref, les groupes terroristes à la solde de l’Occident ont donc comme plan d’asphyxier le Burkina Faso de l’intérieur et tout ça dans le seul but de forcer le gouvernement à se tourner vers les Occidentaux, et leur permettre de venir déployer des bases militaires dans le nord et particulièrement à la frontière de la zone des trois frontières, que Barkhane et Cie n’ont pas encore pu prendre. Cette frontière comprend les villes de Gao au Mali, de Tillabéri au Niger et Dori au Burkina Faso. Tracez un cercle reliant ces trois points et vous avez la zone des trois frontières financé par le ministère français des Affaires étrangères, toute tracée.

Suite à la nouvelle politique du Mali qui consiste à chasser les troupes militaires occidentales de son territoire, il est clair que le point de Gao va être perdu. Mais ils n’ont toujours pas réussi à prendre le point Dori, et actuellement, ce sont les terroristes qui doivent s’en charger dans un premier temps.

Avec ces offensives, on peut voir que le gouvernement burkinabé n’est visiblement pas si conciliant que les occidentaux pouvaient croire. Ils craignent clairement un remake du Mali.

Et la raison c’est le pouvoir qui est entre les mains des burkinabés. Le peuple a récupéré sa souveraineté, et on a bien pu le voir ces derniers mois, peu importe qui vient au pouvoir, s’il suit la volonté du peuple il reste, sinon, les burkinabés vont s’en occuper. Et c’est ce que les occidentaux n’arrivent visiblement pas à saisir. Ils ne peuvent plus avoir d’influence dans des pays comme au Mali ou au Burkina Faso. Cette ère est révolue et on ne le répétera jamais assez.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV