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Harad : les officiers saoudo-occidentaux sur la défensive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Capture d'écran d'une vidéo publiée par le centre des médias des forces armées yéménites. (Photo d'Archives)

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan, le reconnaît : c'est le pourrissement sur tous les fronts dans une guerre que « l'Arabie ne croyait pas durer aussi longtemps ». Au fait, l'extraordinaire capacité d'Ansarallah est de faire de n'importe quel revers une victoire stratégique. Et c'est ce qui se passe à Harad, cette localité stratégique qui donne directement l'accès au Sud saoudien.

Le jeudi 24 février, le 5e district militaire des forces pro-saoudiennes a annoncé avoir détruit quatre drones appartenant à Ansarallah dans le ciel du district de Harad, la province de Hajjah, au nord-ouest du Yémen.

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Début février, les forces du 5e district militaire et d'autres groupes armés soutenus par l'Arabie saoudite ont lancé une attaque à grande échelle contre Harad. Cependant, les combattants d’Ansarallah ont fait preuve d'une résistance farouche et sont parvenus à défendre leurs positions dans le centre du district aussi bien que dans sa périphérie, ce qui a poussé les forces pro-Riyad opérant à Harad à passer à la défensive.

La coalition d’agression saoudienne continue de soutenir ses mercenaires à Harad malgré l'absence de toute avancée sur le terrain. Entre le 21 et le 24 février, des avions de combat de la coalition ont bombardé, à 78 reprises, les positions d’Ansarallah à Harad. Des dizaines de combattants ont été tués et 36 ​​véhicules militaires d’Ansarallah détruits.

La bataille de Harad met en évidence le manque de volonté et d'expérience des mercenaires à la solde de l’Arabie saoudite pour mener une véritable lutte contre Ansarallah.

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Depuis le début de la guerre au Yémen, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont recruté des milliers de mercenaires soudanais pour que ceux-ci participent à des combats contre Ansarallah.

Selon le site web Africa Report, le recrutement par les Émirats de mercenaires soudanais ne se limite pas au Yémen : Abou Dhabi a forcé ces derniers à s’engager dans les conflits en Libye et en Syrie, sans jamais tenir ses promesses de payer un salaire correct ni d'offrir un emploi aux Émirats. Publié par Africa Report, le témoignage d'Abdallah âgé de 35 ans en dit long.

« Je travaillais comme effectif de police au Soudan, mais j’ai été obligé de l’abandonner en raison de la détérioration de mes conditions de vie. Ensuite, j’ai commencé à travailler comme chauffeur et un jour, un de mes amis m’a informé d’une offre d’emploi de force de sécurité à Abou Dhabi, ayant requis des expériences au sein de l’armée ou de la force de l’ordre. Le salaire proposé m’a vraiment tenté et j’ai postulé, mais rien ne s’est passé comme prévu. On nous a transférés en Libye pour y prendre part au combat sur les champs de bataille alors qu’on nous avait promis un emploi à l’intérieur des Émirats arabes unis. Toutes les promesses, dont le gros salaire, étaient de monts et merveilles. »

Un rapport récemment publié par l’Organisation des Nations unies montre que les Émirats exploitent des mercenaires à Darfour et qu’ils financent, depuis des années, des groupes de miliciens afin de faire avancer leurs projets et complots.

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En Libye, les Émirats arabes unis ont chargé leurs mercenaires de combattre aux côtés des forces de Khalifa Haftar contre le gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Au Darfour, le soutien des Émirats aux miliciens, depuis 2003, a laissé 300 000 morts et a privé du toit 2,5 millions de personnes au Soudan.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV