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Zoom Afrique du 28 janvier 2022

La tension continue de monter entre Bamako et Paris. (Illustration)

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Les médias appellent cela une tension ou un bras de fer entre Bamako et Paris, nous appelons ça littéralement un KO. La France s'est tue et le Danemark se retire!

Actualité en Afrique :

  • Le Rwanda inaugure une usine d’assemblage de véhicules électriques en collaboration avec le chinois TAILG
  • Malawi : le chef de l’État dissout le gouvernement sur fond de soupçons de corruption
  • La FAO propose des bourses pour un master en ingénierie de la sécurité et de la qualité des aliments
  • Mali : le gouvernement accélère les travaux prévus pour doubler la capacité de la centrale hydroélectrique de Sotuba

Analyses de la rédaction :

1. Éthiopie: le TPLF se relance?

Nouvel objectif du TPLF et de ses maîtres occidentaux, relancer la guerre, mais surtout, asphyxier le peuple d'Afar et di Tigré.

En Éthiopie, certains médias mainstream annoncent une reprise de la guerre. Les rebelles terroristes du TPLF ont de nouveau annoncé avoir repris les combats contre les forces gouvernementales dans la région Afar.

En décembre dernier, les rebelles ont annoncé leur retrait de ces deux régions et leur repli vers le Tigré, après une offensive de l’armée fédérale éthiopienne épauler par les forces populaires. Ce repli avait suscité l'espoir d'avancées concrètes vers la fin des combats, après la mort de plusieurs milliers de personnes et l'enlisement d'une profonde crise humanitaire suite à toutes les exactions des éléments du TPLF.

Mais dans son communiqué de mardi, le TPLF affirme avoir lancé une offensive contre des forces gouvernementales basées à Afar et les attaques se sont donc intensifiées ces derniers jours.

Les rebelles ajoutent que l’objectif apparent de leur groupe était d'"entraver les opérations humanitaires" et de déclencher une "crise sécuritaire grave" dans la capitale tigréenne Mekele, située à environ 50 kilomètres de la frontière avec l'Afar.

Le porte-parole du gouvernement Legesse Tulu a affirmé que les rebelles terroristes avaient "attaqué" plusieurs sites, dont la ville d'Abala située à la frontière entre les deux régions, "coupant le principal axe pour l'aide humanitaire". Il a également déclaré que des dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées ces derniers jours, et qu'il n'y avait "pas de forces gouvernementales dans la zone".

L'ONU a déclaré que les distributions alimentaires avaient atteint le plus bas niveau jamais vu au Tigré mais sans condamner les exactions des rebelles du TPLF et au niveau de la Communauté internationale, notamment les États-Unis, c’est toujours le silence radio.

La réunion, présidée par le Premier ministre Dr. Abiy Ahmed, s'est concentrée sur l'avenir de la situation de la sécurité nationale.

Au cours de la réunion, il a été convenu que la paix et la sécurité relatives actuelles du pays devraient être renforcées, les activités illégales devraient être arrêtées et les structures informelles créées à la suite de la guerre devraient être formées.

En particulier, la direction de l'action sera prise suite au harcèlement par le terroriste TPLF.

Le directeur général du Service national de renseignement et de sécurité (NISS) a déclaré que des mesures devraient être prises pour résoudre le problème.

Il a déclaré que le trafic illégal d'armes, la contrebande et les activités similaires ont été évalués et que des orientations ont été définies pour maintenir la paix et renforcer les liens nationaux dans la région.

Le ministre de la Défense, le Dr Abraham Belay, a pour sa part déclaré qu'il était nécessaire d'évaluer les activités des groupes terroristes et de prendre des mesures contre eux.

Addis Abeba n’est pas prêt à laisser une nouvelle guerre se déclencher. Il serait grand temps que les terroristes et leurs maîtres occidentaux arrêtent d’œuvrer pour essayer de garder l’Afrique au plus bas. Le continent est en train de monter grâce à son peuple, et personne ne peut entraver ça.

 

2. Burkina Faso: Moscou s'intéresse à Ouaga

L’homme d’affaires russe Evguéni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et soupçonné par les médias occidentaux d’être lié à l’opaque groupe paramilitaire "Wagner", a salué  le putsch au Burkina Faso comme le signe d’une "nouvelle ère de décolonisation" en Afrique.

"Tous ces soi-disant coups d’État sont dus au fait que l’Occident essaie de gouverner les États et de supprimer leurs priorités nationales, d’imposer des valeurs étrangères aux Africains, parfois en se moquant clairement d’eux", a  ainsi déclaré Evguéni Prigojine.

"Il n’est pas surprenant que de nombreux États africains cherchent à se libérer. Cela se produit parce que l’Occident essaie de maintenir la population de ces pays dans un état semi-animal", a encore assuré le sulfureux homme d’affaires.

Saluant le putsch des militaires au Burkina Faso, Evguéni Prigojine a estimé qu’un "nouveau mouvement de libération" a actuellement lieu en Afrique, ainsi qu’une "nouvelle ère de décolonisation".

Mardi, Alexandre Ivanov, connu pour être l’un des représentants des instructeurs russes en Centrafrique a lui aussi loué dans un communiqué publié sur Twitter les putschistes de Ouagadougou, estimant que la France n’avait obtenu "aucun succès" dans la lutte antiterroriste dans la région.

Il s’est dit prêt à "partager l’expérience" des "instructeurs" russes en Centrafrique pour la formation de l’armée du Burkina Faso, si les autorités en faisaient la demande.
Lundi, le ministère russe des Affaires étrangères s’était dit "préoccupé par la complication considérable de la situation politique interne au Burkina Faso", disant "espérer une stabilisation rapide" du pays.

Une situation encore incertaine. Hier le chef de la junte militaire burkinabè s'est exprimé à l'adresse de la nation burkinabée.

L'ordre constitutionnel sera rétabli au Burkina Faso quand les conditions seront réunies, a déclaré jeudi le chef de la junte qui a pris le pouvoir lundi à la faveur d'un coup d'État militaire", sans toutefois préciser d'agenda. 

Il a également expliqué que son pays avait "plus que jamais besoin de ses partenaires" à la veille d'un sommet des États ouest-africains qui pourrait déboucher sur des sanctions. "Le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu'il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise", a-t-il déclaré.

"Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l'État. Mais je voudrais rassurer l'ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera à respecter les engagements internationaux notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme", a indiqué le colonel Damiba, précisant que l'indépendance de la justice serait "assurée".

La situation n'est pas encore clarifiée, il est clair que les militaires au pouvoir doivent encore planifier les choses pour suivre entièrement la volonté du peuple burkinabè, car de tout de façon, ils n'ont pas le choix.

 

3. Mali: Bamako muselle Paris

La tension continue de monter entre Bamako et Paris. Le mercredi 26 janvier 2022, dans la soirée, le porte-parole du gouvernement du Mali, le colonel Abdoulaye Maiga, a répondu sèchement à la ministre des armées françaises Florence Parly qui avait accusé les autorités de la transition de "provocations" après qu’elles aient demandé le départ des forces spéciales danoises du Mali.

"Le Mali aujourd’hui tient au respect de sa souveraineté. Nous invitons également Mme Parly à plus de retenue et à respecter également le principe élémentaire de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État, un principe élémentaire des relations internationales. Nous l’invitons également à faire sienne cette phrase d'Alfred de Vigny sur la grandeur du silence. Nous, culturellement, on ne parle pas beaucoup", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Mali sur les antennes de la télévision nationale ORTM.

Nous ne ferons pas d’affirmation gratuite, selon le colonel Abdoulaye Maiga, mais il est très important, ajoute-t-il, d’adresser quatre interrogations à Mme Parly : "Lorsqu’un État décide de soutenir un autre État qui décide unilatéralement de déployer des forces spéciales sur notre territoire national, on se demande, qui est dans la provocation ?  Lorsqu’un aéronef viole notre espace aérien, éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et coupe la radio pour ne pas être en contact avec les opérateurs de contrôle, on se demande, qui est dans la provocation ? Lorsqu’on divise les Maliens en pour ou contre la transition, on se demande, qui est dans la provocation ? Lorsqu’on tente désespérément d’isoler le Mali en instrumentalisation les organisations sous régionales, on se demande, qui est dans la provocation ?"

Pour rappel, le 25 janvier dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly à la tribune de l’Assemblée nationale de la France, a accusé les autorités maliennes, qui demandent au Danemark de retirer immédiatement son contingent récemment déployé dans le pays au sein de la Force Takuba, de "provocations". "La junte malienne a rompu ses engagements et multiplie les provocations", avait-elle prétendu.

Avec les exigences du gouvernement malien, les Danois n'ont guère le choix que de plier bagage, et c’est la seule chose qu’ils peuvent faire. Toutefois, on se demande pourquoi le Danemark cherche-t-il à gagner du temps.

Si un calendrier précis ne peut être établi à ce stade, l’armée danoise juge qu’il faudra "plusieurs semaines" pour ramener hommes et matériel au Danemark.

Il n’y aura bientôt plus de soldats danois au Mali. Le Danemark s’est finalement plié aux exigences de Bamako et est contraint de rapatrier ses troupes déployées en raison de la demande de Bamako, a annoncé le chef de la diplomatie danoise jeudi 27 janvier, dénonçant, avec l’arrogance qui qualifie les Occidentaux, un "jeu politique sale" du régime de Bamako.

"Les généraux au pouvoir ont envoyé un message clair où ils ont réaffirmé que le Danemark n’était pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison nous avons décidé de rapatrier nos soldats", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, après une réunion au Parlement à Copenhague.

"Nous sommes là à l’invitation du Mali. Les généraux putschistes – dans un jeu politique sale – ont retiré cette invitation (…) parce qu’ils ne veulent pas d’un plan rapide de retour à la démocratie", s’est-il insurgé.

La junte au pouvoir au Mali depuis le coup d’État de 2020 avait demandé lundi soir au Danemark de retirer ses troupes arrivées la semaine précédente dans le cadre du groupement européen de forces spéciales Takuba, car ce déploiement était "intervenu sans son consentement".

Le Danemark avait d’abord prétendu être présent dans le pays à la suite d’une "invitation claire" de Bamako. Le gouvernement malien de transition avait réitéré "avec insistance" sa demande dans la nuit de mercredi à jeudi.

De son côté, la ministre danoise de la Défense a indiqué à la presse que le rapatriement des soldats allait "prendre un peu de temps".

Si un calendrier précis ne peut être établi à ce stade, l’armée danoise juge qu’il faudra "plusieurs semaines" pour ramener hommes et matériel au Danemark, précise-t-elle dans un communiqué.

Une nouvelle victoire pour le Mali qui est en train de chasser les troupes d’occupation étrangère de son territoire qui mentent ouvertement au monde entier en prétendant vouloir combattre le terrorisme, ou aider le Mali.

Assez de mensonge, assez de politique sale et de comportement néocolonial. Cela suffit, les Africains en ont marre, et les peuples du monde entier en ont aussi marre d’ailleurs, de nombreux soulèvements à travers le monde le prouvent.

La France s’est encore une fois ridiculisée en croyant que les autorités maliennes allaient reculer. Encore une erreur. Décidément, Paris les collectionne.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV