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E-Press du 20 janvier 2022

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors de la remise du gâteau de l'Epiphanie et de la cérémonie des Rabelais Youth Talent Awards, à l'Elysée à Paris, le 12 janvier 2022.©AFP

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Au sommaire : 

1-Le moment anti-russe de Macron ? 

Macron espère désormais « un nouvel ordre sécuritaire » en Europe face à la Russie : Force est de constater que depuis la sionisation de l’Europe en général et de l’Europe de l’Est en particulier, à commencer par la Pologne, il est devenu très facile d’aligner les pays de l’ex-Union sur le nouvel ordre mondial proposé et imposé par les néo-conservateurs américains entraînés par les lobbies sionistes, sauf que Poutine a perturbé ce processus, du moins jusqu’ici. Le sionisme, dont les intérêts sont préservés et représentés par Macron en France, lui a en revanche renvoyé l’ascenseur pour le hisser à l’échelle européenne.

Emmanuel Macron a prononcé un discours au Parlement européen mercredi. Il a notamment relancé une offre de dialogue entre l’Europe et Moscou.

Nouvelle étape pour Emmanuel Macron en ce début de présidence française de l’Union européenne. Mercredi 19 janvier, il a prononcé un nouveau discours au Parlement européen à Strasbourg et a notamment abordé la question russe. Il a expliqué souhaiter que l’Europe construise « un nouvel ordre de sécurité » avec l’OTAN face à la Russie et a également plaidé pour « un dialogue franc et exigeant » avec Moscou. « Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés dans le cadre de l’OTAN, puis le proposer à la négociation à la Russie », a déclaré Emmanuel Macron.

« La sécurité de notre continent nécessite un réarmement stratégique de notre Europe comme puissance de paix et d’équilibre, en particulier dans le dialogue avec la Russie », a poursuivi le chef de l’État, qui présentait aux eurodéputés les priorités de la France pour les six mois de sa présidence du Conseil de l’Union européenne.

Le dialogue avec la Russie, « je le défends depuis plusieurs années, il n’est pas une option », a-t-il martelé, en pleines tensions entre la Russie et l’Occident.

Inquiétude à la frontière ukrainienne avec la Russie

Moscou a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion. Tout en niant des intentions belliqueuses, le Kremlin martèle qu’une désescalade passe par des garanties pour sa sécurité, en particulier l’engagement à ne jamais élargir l’OTAN, notamment à l’Ukraine. « Ce qu’il nous faut bâtir, c’est un ordre européen fondé sur des principes et des règles auxquels nous nous sommes rangés et que nous n’avons actés non pas contre ni sans, mais avec la Russie, il y a maintenant 30 ans », a déclaré Emmanuel Macron.

2-Poutine se joue de la dette américaine 

La Russie sécurise ses fonds et réduit les investissements dans la dette américaine

La Russie a réduit d’un tiers ses investissements dans la dette publique américaine, selon les rapports du département américain du Trésor. En novembre, les investissements de la Russie dans des titres de créance du gouvernement américain ont diminué de 1,3 milliard de dollars, passant de 3,7 milliards de dollars à 2,4 milliards de dollars.

En 2013, les investissements de la Russie dans les obligations du gouvernement américain ont dépassé 150 milliards de dollars. En avril 2018, dans un contexte de sanctions sévères, les investissements de la Russie dans les bons du Trésor américain ont chuté de près de moitié, passant de 96,1 milliards de dollars à 48,7 milliards de dollars. Depuis, ils ne cessent de diminuer.

La décision de Moscou a au moins 2 raisons : premièrement, la fiabilité des obligations du Trésor américain ne cesse de décliner en raison de la détérioration effective de la situation économique et du risque d’une nouvelle crise financière aux États-Unis.Deuxièmement, les relations entre Washington et Moscou se détériorent de manière critique. En conséquence, le Kremlin cherche à éviter le blocage des fonds publics russes aux États-Unis en cas de conflit armé en Europe de l’Est. De leur côté, par la menace de sanctions, les États-Unis ne cessent de signaler qu’ils sont prêts à franchir ce pas. Auparavant, Washington a fait de même à plusieurs reprises avec des fonds d’autres États déposés aux États-Unis.

source : South Front

3-Les Rafale arrivent en Grèce 

La Grèce réceptionne ses premières Rafale. La Grèce a reçu les six premiers Rafale commandés à la France aux termes d’un contrat de 2,5 milliards d’euros conclu en 2020. Le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a qualifié l’arrivée de ces avions d’« événement géostratégique ».

Six premiers avions de combat Rafale, des appareils d’occasion reconditionnés, commandés à la France par la Grèce, ont atterri ce mercredi 19 janvier à la base militaire grecque de Tanagra.

L’acquisition de Rafale fait de l’armée de l’Air grecque l’une des plus puissantes d’Europe et de Méditerranée, a déclaré le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, lors de la cérémonie d’acceptation des six premiers avions à la base de Tanagra.

« Il s’agit d’un événement géostratégique, car les nouveaux chasseurs rendent notre armée de l’Air l’une des plus puissantes d’Europe et de Méditerranée, ce qui ajoute de la flexibilité à notre diplomatie nationale et aux alliances multilatérales du pays. Et, bien sûr, cela renforce l’alliance défensive entre la Grèce et la France, donnant un nouveau souffle aux perspectives d’une autonomie stratégique européenne », a indiqué M.Mitsotakis lors de la cérémonie diffusée par la chaîne de télévision ERT.

« Six autres appareils arriveront en 2022, six de plus mi-2023, puis les six appareils restants suivront », a-t-il détaillé.

Athènes, qui fait face à des tensions avec la Turquie en raison des explorations gazières turques et des démonstrations de force d’Ankara dans des eaux disputées avec la Grèce et Chypre, avait conclu il y a un an un contrat avec Paris pour environ 2,5 milliards d’euros, pour la livraison de 18 Rafale dont 12 d’occasion et six neufs. La Grèce avait ensuite annoncé en septembre 2021 l’achat de six appareils supplémentaires pour renforcer sa défense et son partenariat avec la France.

Pour Paris, le contrat franco-grec représente la première vente de Rafale en Europe. Fin mai, la Croatie a suivi avec une commande de 12 avions d’occasion. Les Émirats arabes unis (80 appareils), le Qatar (36 appareils), l’Égypte (54) et l’Inde (36) sont les autres clients du Rafale à l’international.

Trois frégates françaises. Le Premier ministre Mitsotakis a précisé que ces Rafale opéreraient aux côtés des navires commandés à la France.

La Grèce a commandé trois frégates de défense et d’intervention (FDI) Belharra, pour un montant de quelque trois milliards d’euros. Les trois bâtiments seront construits en France par Naval Group, pour être livrés à la Marine grecque en 2025-2026. L’accord porte également sur une quatrième frégate en option.

4-Biden menace la Russie 

Joe Biden promet un « désastre » à la Russie si elle envahit l’Ukraine. Le président américain Joe Biden s’exprime lors d’une conférence de presse tenue à la Maison-Blanche,

Dans une déclaration ce 19 janvier, le président américain a promis « un désastre » à la Russie si elle envahissait l’Ukraine, en la sanctionnant notamment financièrement. Une allégation d’invasion maintes fois démentie par Moscou.

« Ce sera un désastre pour la Russie si elle envahit davantage l’Ukraine », a déclaré Joe Biden lors d’une conférence de presse, mettant en garde contre de « lourdes » pertes humaines sur le champ de bataille et des sanctions « sévères » sans précédent contre l’économie russe. « S’ils envahissent, ils vont le payer, ils ne pourront plus passer par les banques, ils ne pourront faire de transactions en dollars », a-t-il menacé.

Selon Joe Biden, Vladimir Poutine « va tester l’Occident », et « il va devoir faire quelque chose » et probablement « faire mouvement » vers l’Ukraine d’une manière ou d’une autre. Il a ajouté que s’il s’agissait d’une « incursion mineure », les membres de l’OTAN risquaient de se diviser sur l’ampleur de la riposte, mais que ce serait « un désastre pour la Russie ».

Les autorités russes ont démenti à de nombreuses reprises ces dernières semaines les accusations émanant de Washington, de Kiev et de certains de leurs alliés, selon lesquelles la Russie envisagerait une invasion de l’Ukraine. « Jusqu’à présent, toutes ces déclarations étaient dénuées de preuves et n’ont été confirmées par rien » avait encore déclaré le 14 janvier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il répondait ainsi aux questions de la presse sur des allégations occidentales concernant une supposée provocation russe à venir dans le Donbass. Joe Biden exclut l’envoi de militaires en Ukraine, mais les États-Unis poursuivent leurs aides militaires.

Le président américain a par ailleurs exclu tout envoi de militaires américains en Ukraine en cas d’invasion russe, mais quelques centaines de soldats américains y sont déjà déployés, et le Pentagone pourrait devoir les évacuer. La déclaration de Joe Biden a eu lieu alors que les États-Unis ont annoncé le 19 janvier « une provision de 200 millions de dollars [environ 176,30 millions d’euros] en aide sécuritaire défensive supplémentaire » au profit de Kiev. Elle s’ajoute aux 450 millions de dollars d’aides militaires à Kiev envoyées à la fin de l’année dernière.

De son côté, Londres a annoncé ce 19 janvier avoir commencé à fournir à l’Ukraine des « armes défensives légères », précisant que celles-ci ne représentaient « aucune menace » pour la Russie. Cette livraison d’armes fait écho aux propos tenus sur CNN le 16 janvier par Dmitri Peskov, selon qui le soutien militaire apporté par l’Alliance atlantique à l’Ukraine constituait une « menace imminente », tant pour la Russie que pour la sécurité de l’ensemble du continent européen. Un soutien bien réel, sous la forme, selon lui, de l’envoi d’instructeurs militaires et d’armes, tant défensives qu’offensives.

Source : RT France

5-Le trafic d’armes de Sa Majesté en Ukraine

Des avions C-17 de la Royal Air Force ont livré des armes à l’Ukraine… en évitant de survoler l’Allemagne.

« Le chemin le plus court d’un point à un autre est la ligne droite, à condition que les deux points soient bien en face l’un de l’autre », disait le chansonnier Pierre Dac. Et pour aller de Londres à Kiev en avion, il est plus simple de survoler les Pays-Bas, l’Allemagne et la Pologne…

Sauf que ce n’est pas la route suivie par les deux avions de transport C-17 Globemaster III de la Royal Air Force [RAF] pour livrer des armes antichars « légères », dont le type n’a pas été précisé par le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, lorsqu’il en a fait l’annonce à la Chambre des communes, le 17 janvier. Sans doute s’agit-il de lance-roquettes anti-blindé de type AT4CS ou MATADOR [Man-portable Anti-Tank, Anti-DOoR].

« À ce jour, des dizaines de milliers de soldats russes sont positionnés près de la frontière ukrainienne. […] Ils sont équipés de chars, de véhicules blindés de combat, de systèmes d’artillerie et de missiles balistiques à courte portée » et « à la lumière du comportement de plus en plus menaçant de la Russie, en plus de notre soutien actuel, le Royaume-Uni a lancé un nouveau programme d’aide à la sécurité pour accroître les capacités défensives de l’Ukraine », a commencé par expliquer M. Wallace.

« Nous avons pris la décision de fournir à l’Ukraine des systèmes d’armes légères, anti-blindés et défensifs », a ensuite annoncé le ministre, avant de préciser que des instructeurs de la British Army allaient apprendre aux soldats ukrainiens à s’en servir dans le cadre de l’opération Orbital [nom de la contribution britannique à la mission de soutien conduite par l’OTAN au profit de l’Ukraine, ndlr].

Selon les sites de suivi du trafic aérien, trois C-17 de la RAF [numéros RRR6886, RRR6887, RRR6888] ont donc pris la route de l’Ukraine depuis la base aérienne de Brize Norton. Et leur plan de vol a évité les Pays-Bas et l’Allemagne. Ayant survolé la mer du Nord, ils ont mis le cap vers le Danemark, longé la côte suédoise, avant de bifurquer vers la Pologne. Et, ce 18 janvier, au moins un autre C-17 [RRR6890] a suivi le même chemin…

Pourquoi un tel plan de vol, alors qu’il aurait été plus simple de passer par l’Allemagne, comme l’a ensuite fait un avion de renseignement RC-135 « Rivet Joint » de la RAF pour se rendre dans la région de la mer Noire ?

Une explication plausible est que ces C-17 britanniques n’ont pas été autorisés à survoler l’Allemagne avec les armes destinées aux forces ukrainiennes…

En effet, le même jour, alors qu’elle était en visite officielle à Kiev, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a assumé la décision de Berlin de ne pas livrer d’armes à Kiev… Y compris, apparemment, celles commandées via l’Agence de soutien et d’acquisition de l’OTAN [NSPA].

« Le levier le plus efficace dont nous disposons pour soutenir » Kiev est « l’engagement sans équivoque et, surtout, unanime de l’UE, du G7 et de l’OTAN », a dit Mme Baerbock, avant d’assurer que l’Allemagne fera « tout pour garantir la sécurité de l’Ukraine » et celle de l’Europe. Et d’insister : « Nous sommes prêts à entamer un dialogue sérieux avec la Russie » afin de tenter de désamorcer une situation « extrêmement dangereuse ».

MàJ – 18/01 – 18h51 : Un porte-parole du ministère allemand de la Défense a soutenu que les autorités britanniques n’ont pas demandé l’autorisation de survoler l’Allemagne et que cette affaire n’est pas liée à la politique de Berlin en matière de livraison d’armes.

Source : Opex 360

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SOURCE: FRENCH PRESS TV