Le huitième tour des pourparlers de Vienne pour lever les sanctions illégales imposées à l’Iran a commencé tandis que le septième cycle s’est terminé par faire valoir les positions de principe de l’Iran exigeant la levée de toutes les sanctions. À cet égard, Mohammad Hossein Mohtaram, analyste iranien, a écrit une note sur les perspectives des pourparlers de Vienne et les impacts du récent exercice iranien Grand Prophète 17 sur ces négociations.
« Lors du dernier tour de pourparlers à Vienne, l’Iran a pris le dessus dans les négociations et a contraint les parties occidentales d’accepter presque 80 % des exigences iraniennes, et ce, malgré les tentatives destructives des responsables israéliens et des médias occidentaux en dehors de la salle des négociations », a-t-il indiqué.
Dans ce droit fil, le représentant russe a également tweeté : « Bien que les pays occidentaux s’y soient initialement opposés, ils ont accepté les exigences iraniennes qui sont, en fait, les droits inaliénables de la nation. »
Concernant l’avenir des pourparlers de Vienne, l’analyste a indiqué : « Bien que la levée des sanctions illégales américaines contre l’Iran soit tout à fait possible, les négociations à Vienne pourraient être confrontées à des défis majeurs par le manque de garanties solides de la part des Européens lors des tours précédents, ainsi que le mauvais bilan des États-Unis et leur approche destructive de négocier pour négocier à laquelle l’Iran s’est fortement opposé ».
L’analyste iranien a évoqué la visite du ministre irakien des Affaires étrangères en Iran, pour transmettre une demande des Américains et des Saoudiens au gouvernement de Téhéran d’effleurer des pourparlers directs avec l’Iran.
Fouad Hussein, qui accueillera le cinquième tour des pourparlers irano-saoudiens à Bagdad dans les prochains jours, a appelé dans une interview à des pourparlers directs Téhéran-Washington.
« La demande de Fouad Hossein a été rejetée pourtant par le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian. “Si les parties occidentales cherchaient vraiment à faire dissiper leurs inquiétudes, ils devraient agir avec sérieux pour lever leurs sanctions”, a noté Mohammad Hossein Mohtaram.
Dans une autre partie de son analyse, il est revenu sur l’exercice militaire iranien Grand Prophète-17 organisée par le CGRI au cours de laquelle une maquette de la centrale israélienne Dimona a été attaquée à coup de drones et 16 missiles balistiques synchronisés.
Bien que les Américaines et les médias occidentaux fassent de leur mieux pour redorer l’image d’Israël en rapportant les développements dans la région de manière inverse, l’exercice de Grand Prophète-17 a contrecarré tous ces efforts et renforcé la position de l’Iran dans les pourparlers de Vienne.
Selon l’analyste, l’importance de l’exercice du CGRI à ce stade se résume en plusieurs points essentiels :
D’abord, la République islamique d’Iran, à la différence des sionistes et des Occidentaux, a clairement montré sa puissance “sur le terrain de l’action”. Cet exercice a montré que le terrain est l’appui à la diplomatie et que c’est la coordination entre le terrain et la diplomatie qui peut conduire à des réalisations économiques et politiques.
Deuxièmement, la République islamique d’Iran a acquis des missiles à maniabilité avancée présentant les caractéristiques des missiles hypersoniques, ce qui imposera des coûts énormes aux prétendants de toute stupidité.
Troisièmement, cet exercice a fait savoir aux sionistes que leur sécurité et leurs intérêts n’étaient plus une priorité pour les États-Unis, et les Américains ont admis que soutenir les intérêts et la sécurité du régime sioniste mettait en danger leurs propres intérêts et sécurité.
Quatrièmement, la tenue de cet exercice parallèlement aux pourparlers de Vienne, a fait savoir aux négociateurs occidentaux et américains que la portée et la puissance des missiles iraniens ne pouvaient en aucun cas être négociées et qu’en cas de nécessité, il n’était pas difficile de bloquer le détroit d’Hormuz !