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Une gendarmerie à la frontière algérienne. Pourquoi?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Maroc déploie "la gendarmerie de guerre" à la frontière algérienne.

Retors, très retors comme les Sionistes : les médias atlantistes font publier de long en large une information comme quoi le Maroc aurait déployé pour al première fois de son histoire sa gendarmerie royale le long des frontières avec l'Algérie, initiative que ces m^mes médias mettent sur le compte d'une volonté marocaine d'en, découdre avec son voisin. Selon le site Arabi Post, l’armée marocaine a déployé pour la première fois la gendarmerie militaire le long de la frontière algéro-marocaine, en partant de la région de Mahbas au sud et jusqu’à la mer Méditerranée au nord. Selon le site, citant une source bien informée, l’émergence de la gendarmerie marocaine est la première étape du déploiement d’ unités de l’armée, la gendarmerie étant considérée comme une avant-garde avancée de l’armée royale. 

La source a ajouté que Rabat anticipait de plus en plus toute attaque algérienne possible en réponse au bombardement de deux camions au Sahara occidental il y a quelques semaines, d’autant plus que la présidence algérienne a confirmé que ce qui s’est passé ne restera pas impuni. Mais c'est quoi exactement la gendarmerie militaire au Maroc? 

La gendarmerie militaire marocaine est un appareil de" sécurité" et de "renseignement" qui a pour but de surveiller "l’armée" et également de "superviser ses mouvements". Laquelle, celle de l'Algérie ou celle du Maroc? Le site Arabi Post indique que Rabat a déployé ces forces pour la première fois dans l’histoire de ses relations avec l’Algérie, comme elle ne déployait la gendarmerie militaire qu’à la frontière avec le Sahara occidental. D'accord mais la guerre si elle venait avoir lieu contre la puissante armée algérienne, est-ce avec les gendarmes qu'il faut la mener?

Bien sûr que non. Le site ajoute :" Les unités de gendarmerie militaire appartiennent à l’Institution royale de la gendarmerie et sont placées sous le commandement du Commandement général de la Gendarmerie royale, l’institution de sécurité et militaire au Maroc. Le travail de la gendarmerie comprend les zones urbaines et rurales, et se concentre principalement dans la zone non urbaine. En plus de la gendarmerie militaire, elle comprend des unités de surveillance du trafic en dehors des villes, des unités spéciales d’intervention rapide et de lutte contre la criminalité, la drogue et l’immigration clandestine, et d’autres unités pour surveiller les plages, les forêts et les aéroports."

DE toute évidence, cette force est destinée non pas à combattre les Algériens mais les Marocains! et il est bien le temps: en effet, depuis que le ministre sioniste de la Guerre a débarqué au Maroc avec dans sa sacoche des accords militaires et sécuritaires qui dépassent largement les foutus accords d'Abraham, l'armée royale ne croit plus à son roi. Jusqu'ici il croyait que son souverain s'estimait réellement liée par la cause palestinienne et qu'entant que l’émir des croyants il n'irait jamais la trahir.

L'armée marocaine était peut -être  peu nantie, moins forte que son homologue algérien mais elle ne croyait jamais avoir à serrer la main à une armée terroriste qui vient de recevoir l'ordre de tirer dans le dos des enfants palestiniens même si ils n'ont rien fait que jeter des cailloux sur l'occupant. Ce qui fait que depuis la signature de ces accords militaires avec Israël qui ont ouvert les portes des bases militaires marocaines sur les officiers sionistes, et quitte à coloniser le Maroc au nom du renforcement de sa capacité armée, ou de la construction des usines de fabrication de drones, cette armée là est en pleine révolte.

Elle ne le montre peut-être pas mais les signes s'en multiplient de sort que le régime de Rabat et puis les colonisateurs sionistes sont pris de panique et qu'ils ne se sentent pas en sécurité quand ils se déploiement dans des bases militaires ou circulent dans telle ou telle localité. C'est un peu comme ces rues de Rabat et d'autres grandes villes marocains qui en novembre et juste après le passage de Gantz ont tremblé sous les pieds des millions de Marocains anti-sionistes, laïcs ou pas qui scandaient des slogans et des chants pour exprimer leur amour à la Palestine. C'est d'ailleurs pour cette même raison que les Frères marocains, eux par qui est venue la première trahison, sont aussi pris de panique et après la méga déculotté électorales, ils sont sur le point de changer leur fusil d'épaule. 

Les accords de normalisation n’ont pas été contestés par la classe politique marocaine, pas même par les islamistes. C’est même un chef de gouvernement issu d’un parti de cette obédience, Saad Eddine El Othmani en l’occurrence, qui a signé les accords de Rabat. Le Parti de la justice et du développement (PJD), de la mouvance des Frères musulmans, dirigeait alors le gouvernement marocain. Aux législatives de septembre dernier, il a subi une défaite cuisante que certains analystes imputent en partie à son implication dans le processus de normalisation avec Israël. La communication officielle de ce parti, du reste de la classe politique et des autorités marocaines, a tenté de convaincre que la normalisation n’est pas synonyme d’abandon de la cause du peuple palestinien, insistant sur le fait que le roi Mohamed VI est le président du comité Al-Qods, un statut qu’il a hérité de son père Hassan II.

Mais la révolte anti normalisation, la vraie, est menée par une organisation particulièrement active, le Front marocain de soutien à la Palestine, constitué de militants de partis politiques qui rejettent la compromission des directions de leurs formations. Pour marquer le premier anniversaire de cet accord, qualifié de trahison, ce Front a appelé à des marches à travers 38 villes marocaines, pour jeudi dernier sous ce slogan explicite : « Notre bataille continuera jusqu’à l’annulation des accords de normalisation et de coopération militaire ».

A Rabat, la marche a été empêchée par la police, mais là où elles ont été tolérées, les manifestations ont drainé du monde. Une partie de la société civile et de l’opinion publique marocaines ne partagent pas l’orientation du palais royal, du gouvernement et de la classe politique de leur pays. A la même occasion, le Front a organisé une parodie de procès qui a vu les anti-normalisation présenter leurs charges contre Israël et expliquer les dangers de la normalisation pour la cause palestinienne et pour le Maroc.

« Le ministre de la Défense de l’entité sioniste est un criminel de guerre et responsable de plusieurs massacres notamment dans la Bande de Gaza, dont certains se hissent au rang de crimes contre l’humanité », avait noté le Front, appelant même la justice marocaine à « jouer son rôle et procéder à l’arrestation du Boucher de Gaza dès son arrivée au Maroc ».

Outre les nombreuses actions menées par le Front contre la normalisation, la société civile a spontanément réagi en mettant à profit le récent mouvement de contestation contre une loi relative au secteur de l’éducation. Des milliers de jeunes marocains, notamment des universitaires, ont manifesté ces dernières semaines dans plusieurs villes pour rejeter la limitation d’âge pour le recrutement d’enseignants, mais les marches se sont transformées en mouvement de rejet de la normalisation.

Et bien il faut pour contenir ces mouvements des gendarmes et la gendarmerie royale est déployée pour. Reste à savoir si l'armée et le peuple marocain intimement anti sioniste laisseront ad vitam eternum la chance à leur roi de laisser coloniser leur pays par cet occupant qu'ils ont toujours voulus anénatir. Les attaques contre les bases de campement israéliens, contre les sionistes voire un coup d’état de l'armée marocaine, la vraie n'est plus à écarter. 

Les slogans scandés et les pancartes brandies étaient très explicites. Sur cette question de rapprochement avec Israël au détriment de la cause palestinienne, il y a bien un gap entre le peuple marocain et ses dirigeants.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV