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Guerre des ports, acte II, la Résistance venge la frappe israélienne contre Lattaquié

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un sous-marin Dolphin israélien incendié à Haïfa (illustration)

Le 7 décembre, les F-16 israéliens, appuyés par les avions de reconnaissance américains et otaniens qui rodent depuis des années en Méditerranée orientale, à l'affût de la Russie qui elle, dispose de deux de ses plus grandes bases extraterritoriales en Syrie, Hmeimim et Tartous, bases dont elle veut faire le contrepoids d'Incirlik avec les Tu-22, les batteries de  S-400 et S-300 entre autre, ont cru opportun de lancer, plusieurs missiles air-sol contre le parc de conteneurs du port ultra stratégique de Lattaquié et ce, dans le but d'une part de ridiculiser la Russie et sa DCA que les experts donnaient jusqu'ici "invulnérable" en Syrie occidentale, ce qui visait à servir la cause de l'OTAN, à l'heure des grandes tensions Occident/Russie à Donbass et en Ukraine et de l'autre, à étendre, disons-le, assez imprudemment, le champ de bataille US-Israël/Résistance au théâtre maritime.

Certains y ont vu une revanche après l'heure de cette "bataille des pétroliers" qu'Israël, a lamentablement perdue, après y avoir laissé plusieurs navires logistiques en mer d'Oman, Hyperion Ray, Helios Ray, Lora, Mercer Street...que l'entité a perdus mais qu'il n'a jamais osé venger, quitte même à coller à ce dernier navire une étiquette "britannique" pour se débarrasser du fardeau de la riposte. Toujours est-il que le ciblage de Lattaquié qui a coûté à Israël la visite prévue puis annulée de la semaine dernière de Lavrov, a soudain replacé le niveau de la bataille Israël/Résistance  là où il était en juillet, quand Mercer Street a été frappé à coup de drone aéronaval en représailles à une frappe aérienne israélienne contre Alep, sanglante pour la Résistance.  Mais pourquoi vouloir replacer la guerre en mer alors même que le monde entier à commencer par les Sionistes eux-mêmes savent  pertinemment qu'Israël n'a pas la capacité navale signifiante et que toute bataille y est perdu d'avance?

Une des réponse  serait la pertinence : depuis le mois d'avril, les raids aériens israéliens ont perdu de leur  pertinence face à une DCA syrienne, renforcée et reconfigurée et non statisée qui interceptent et abattent les coûteux missiles de croisière israéliens de 80% à 90% bien que les Sionistes continuent à le renier. Or cette impertinence s'est soudain amplifié en octobre, quand cinq missiles de la Résistance se sont abattus sur al-Tanf, coupant littéralement le continuum aérien entre al-Tanf d'une part et Israël et le nord jordanien de l'autre, l'entité ayant carrément perdu l'usage du ciel d'al-Tanf d'où il lançait régulièrement des raids sous protection US contre le territoire syrien. Cette question de pertinence s'est manifesté dans toute son acuité depuis que les missiles "intercepteurs" syriens se sont mis à pourchasser  les F-16 d’Israël jusque dans le ciel des territoires occupés, s'abattant tantôt au Néguev, tantot à Gush Dan à Tel-Aviv ou encore tout récemment à Haïfa, et dévoilant dans leur foulée la totale vulnérabilité du ciel israéliens, littéralement dépouillé d'une Défense digne de ce nom. 

 Mais la Méditerranée est-elle réellement le lieu propice à une démonstration de force sioniste? Il y a quelques heures, la presse sioniste a fait état d'un incendie qui s'est déclaré à bord d'un sous marin israélien de classe Dauphin alors qu'il se trouvait accosté à Alit, base navale tout près de Haïfa. Maariv affirme que l'incident s'est produit mardi dernier soit quelques heures après que Lattaquié eut été frappé. Sans aller dans les détails, le journal reconnait n'avoir osé divulguer l'info pour cause de censure militaire mais affirme que le bâtiment, " profondément endommagé" est "hors service". Evidemment la cause, la vraie, est occulté sous un flot de mensonge genre " l'erreur humaine" qui" aurait nui au système d'électrification du navire " et qui aurait pu" causer une explosion".

Toujours selon Maariv qui à mesure que le récit avance semble moins crédible, le bâtiment, l'un des quatre que l'entité sioniste s'est payés sur le dos du contribuable allemand, n'aurait fait aucun blessé et l'incident fait l'objet d'une enquête. Des résultants de l'enquête on n'en sera probablement rien, toujours est-il qu'il s'agit là d'un second incident du genre à s'est produit à Haïfa, le premier remontant en été quand un incendie s'est déclaré à bord d'un navire de guerre appartenant à l'unité Shaytet 13 de la marine israélienne, soit des commandos impliqués dans les attaques contre l'Iran, laissant un blessé et conduisant au limogeage de l'un des commandants de la force navale israélienne. 

C'est bien mal parti pour une entité qui se la joue puissance navale alors même qu'elle est dépendante de la mer pour plus de 85% de son commerce. On n'irait pas jusqu'à voir à travers cet incendie une démonstration balistique ou de drones sous-marins, bien qu'en mai et lors de la bataille Epée de Qods, ces mêmes engins, version palestinienne ont pu bloquer le flux de l'énergie en Israël. Ceci dit, des drones aéronavals "syriens" basés à T-4 auraient bien pu avoir refait le coup de Mercer Street, dès que le sous-marin israélien Dauphin aurait pointé du nez près de la côte sioniste. Shahed 136 que conspuait en juillet la Royal Navy de sa Majesté comme étant l'auteur de l'attaque contre Mercer Street en est parfaitement capable.  

Le message est clair : Haïfa est à la portée des missiles et des drones de la Résistance si la bataille des ports se poursuit surtout que le Shahed-136, drone à voilure triangulaire,  équipé de moteurs à pistons avec un corps composite, et capable d'absorber les ondes radar et avec dans le nez de ces drones, un capteur radar qui s’allume environ une à deux minutes avant que l’engin n'atteigne la cible suivant des coordonnées géographiques enregistrées sans son système de navigation, ne rate jamais son coup car en recherchant la zone cible, en l’identifiant après l'avoir verrouillé, il est parfaitement capable de corriger son trajet. Surtout avec une vitesse maximale de 250 km/h, un rayon de vol de 100 km, un plafond de vol de 14000 pieds (équivalent à 4267 mètres) et une durée de vol  de 1 à 2 heures, sa portée étant de 100 kilomètres. 

La guerre des ports contre Israël est donc ce que chercherait justement la Résistance, prompte qu'elle est à piéger Israël surtout maintenant que la guérilla anti-US bat son plein en Syrie orientale et que des villages entiers à Hassaké et à Deir ez-Zor basculent dans le camp d'Assad. Ce dimanche 19 décembre, et pour la première fois depuis 2016 date à laquelle les Américains ont débarqué en Syrie sous prétexte à combattre Daech, l'Irak a fermé le passage d'al Waleed par où les Yankee font transiter du pétrole volé de la Syrie. La fermeture n'a duré que quelques heures mais avec toutes les attaques aux missiles et aux roquettes ciblant les bases US sur la rive est ou les agents FDS des Yankee, cela a eu son sens.  Des sources locales ont déclaré que les forces kurdes peshmergas affiliées au gouvernement régional du nord de l'Irak ont ​​fermé, ce dimanche 19 décembre, le passage terrestre illégal d'al-Waleed avec le territoire syrien, trois jours après la fermeture de Fish Khabur, à la frontière syro-irakienne, à l'extrême nord-est de la province syrienne de Hassaké.

Les sources ont déclaré que de gros camions avaient transporté du matériel et des blocs de ciment pour fermer le point de passage d'al-Waleed, situé à 35 kilomètres du passage illégal de la rivière Semalka, au sud-ouest du village de Soueïda et d'al-Yarubiyah, dans la campagne d’al-Malikiyah dans l'extrême nord-est de la province de Hassaké. Le passage d'al-Waleed a été ouvert il y a environ quatre ans par les forces de la coalition pour faciliter l'entrée de convois de fournitures militaires, l'exportation de convois de réservoirs de pétrole et de camions de blé volés, et l'entrée de matériaux de construction (ciment, fer, etc.) des bases de l'armée américaine dans l'est de la Syrie.

Cette fermeture n'a pas empêché le passage d'un nouveau convoi de 27 camions transportant des équipements militaires et logistiques qui est entré, ce dimanche même, via le passage d’al-Waleed en Syrie à destination de leurs bases militaires illégales dans la banlieue de Hassaké. N'empêche que nulle part n'est p^lus sûr pour les Américains : en Irak les glas des occupants sont sonnés et en Syrie aussi. Avec une stratégique aussi confuse que celle des États-Unis en Syrie, Israël aura tort de jouer avec le feu.  

Les administrations successives de la Maison Blanche au cours des dix dernières années n'ont pas eu de stratégie claire concernant la question syrienne et la région, et la preuve en est la demande de la Chambre des représentants américaine lors de sa dernière réunion, au président Biden de présenter une stratégie américaine qui inclut la diplomatie et la défense vis-à-vis de la Syrie, ce qui confirme l'absence d'une stratégie claire pour la Syrie au cours de la période précédente. Peut-être l'absence de cette stratégie s'explique-t-elle par le fait que la question syrienne s'est rattachée au dossier de la Résistance et n'est pas une question existante en soit. Les USA risquent de lacher tout une fois le rapport avantage-désavantage tourné en leur défaveur... et ce, pour le grand malheur d'Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV