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L'Occident et Israël cherchent un nouveau PGAC à la place de celui de 2015

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Nouveau tour de négociations sur le PGAC à Vienne, 2021. ©Reuters

Pour l'Occident, le PGAC 2021 est censé être un accord qui limiterait les activités nucléaires de l'Iran encore plus que celui de 2015, sans fournir aucune concession durable qui pourrait conduire à un changement significatif dans la situation économique, politique et les relations régionales de l'Iran.

La stratégie déclarée des USA est de contenir la Chine et de réduire l'accent mis sur la région de l’Asie de l’Ouest, et pour y parvenir, il est nécessaire d'atteindre un niveau de désescalade dans la région pour ne pas avoir besoin d’une présence militaire d’envergure en Asie de l’Ouest notamment dans le golfe Persique et ne pas décevoir en même temps leurs alliés régionaux quant au rôle US dans la région.

Tout en cherchant à réduire leur présence militaire dans la région, les États-Unis ne veulent pas renoncer aux avantages des ventes d'armes aux États du golfe Persique; ils tentent donc de maintenir le niveau de menaces et de tensions nécessaires à la dépendance militaire des pays de la région vis-à-vis des États-Unis.

 

L'Europe, en particulier la Grande-Bretagne et la France, souhaite également remplacer les États-Unis dans la région; ces deux pays tentent de reconstruire leurs économies endommagées en accédant à un marché d'armes lucratif dans la région.

Le récent accord militaire français avec les Émirats arabes unis et la poursuite des ventes d'armes par la Grande-Bretagne et la France à l'Arabie saoudite, tout en ignorant les questions des droits de l'homme, dans le cas du Yémen, en sont la preuve.

D'autre part, Israël est profondément préoccupé par le retrait américain de la région et essaie de garder ses partenaires occidentaux dans la région, par crainte de se retrouver seul face à l’axe de la Résistance.

En effet, avec le retrait de Trump du PGAC (accord de 2015 sur le nucléaire iranien), suivi de la riposte légale de l'Iran qui a décidé de réduire ses engagements nucléaires envers l’accord nucléaire et continuer à faire des progrès dans son programme nucléaire pacifique, les États-Unis, l'Europe et le régime sioniste bien préoccupés par le développement de ce processus, estiment que la pression due aux sanctions a limité l'économie iranienne et créé des contraintes de subsistance pour le peuple et le mécontentement social, et ne veulent pas que ces conditions changent facilement.

Les États-Unis et l'Europe cherchent à restreindre le développement des activités nucléaires pacifiques de l’Iran et voient donc les pourparlers de Vienne comme une plate-forme pour réaliser cette approche. En même temps, ils sont bien conscients que si, selon l'accord nucléaire signé en 2015, ils s'engagent à fournir des avantages économiques minimaux, notamment la levée des sanctions, il y aura de l'ouverture économique en Iran et le résultat le plus tangible sera la reprise de la coopération économique et commerciale entre l'Iran et ses voisins, c’est-à-dire les mêmes potentialités qui font l'objet de concurrence entre l'Europe et les États-Unis.

Les préoccupations conjointes des États-Unis et de l'Europe concernant la levée des obstacles à la coopération économique de l'Iran avec les pays voisins ont deux aspects principaux :

  1. Cela créera des conditions pour réduire l'insécurité et accroître la stabilité régionale, ce qui ouvrira certainement la voie à l'épanouissement de riches capacités économiques dans la région et à la réduction des dépendances transrégionales.
  2. Il deviendra impossible [pour les Occidentaux et Israël] de poursuivre à propager la politique d'iranophobie, ce qui est la clé de la vente d'armes et de matériel militaire, et de la présence d’envergure de conseillers et militaires occidentaux dans la région.

Dans ce droit fil, le régime sioniste, qui cherche à prendre pied dans la région en tirant parti de la politique d’iranophobie de l'Occident et a fait les premiers pas dans cette direction, est profondément préoccupé par le changement de la situation et la perte d'opportunités d'étendre sa présence d’ordre sécuritaire et de renseignement dans la région.

Les modalités de la participation de l’Occident au nouveau tour des négociations sur le PGAC et le jeu médiatique et politique de ces pays qui ont accusé l’Iran de maximalisme, d'atermoiement, d’accélération inquiétante de ses activités nucléaire, ont bel et bien montré que tous ces plans visent à forcer l’Iran à accepter le PGAC 2021 au lieu de celui de 2015.

Pour l'Occident, le PGAC 2021 est censé être accord qui limiterait les activités nucléaires de l'Iran encore plus que celui de 2015, sans fournir aucune concession durable qui pourrait conduire à un changement significatif dans la situation économique, politique et les relations régionales de l'Iran.

L'accord, tel que le souhaitent les États-Unis, l'Europe et le régime sioniste, est en effet une tentative de contenir stratégiquement l'Iran en lui imposant des leviers de pression politique, économique et sécuritaire permanents. Il est très clair que les négociateurs iraniens n’admettront jamais un tel accord, qui n'a aucun avantage pour le peuple iranien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV