La Russie ne devrait pas être trop contente de voir les EAU chercher à acquérir les drones turcs Bayraktar TB2 suite à leur succès en Libye, mais encore à Idlib en Syrie. C'est surtout leur succès face aux batteries du Pantsir-S qui semble avoir encouragé Abou Dhabi. " La partie turque a montré aux Émirats arabes unis le succès de l'utilisation de ses drones Bayraktar TB2 contre les systèmes de missiles de défense aérienne russes Pantsir-S en Syrie et en Libye, à la suite de quoi les Émirats arabes unis auraient décidé d'acheter un grand nombre de drones d'attaque turcs.
Ankara aurait vraiment réussi à détruire un grand nombre de complexes russes avec une perte de drones relativement faible, sinon les Émirats arabes unis, très prudents dans le choix des armes n'auraient jamais fait ce choix.
Cet achat s'ajoute aux Rafale français que les Émiratis se sont procurés lors de la récente visite de Macron à Abou Dhabi, rapporte Avia.Pro qui précise qu'il s'agit de la vente de 24 drones d'attaque aux Émirats arabes unis pour un montant d'environ 120 millions de dollars.
Les Émirats arabes unis n'excluaient pas auparavant la possibilité d'acquérir des drones russes "Orion-e", cependant, le choix est tombé sur Bayraktar; un choix qui pourrait aussi s'expliquer par le fait qu'Abou Dhabi est en pleine opération de charme face à Ankara. N'empêche qu'il s'agit d'un coup qui pèse dans la mesure où Ankara en a aussi armé l'Ukraine. Décidément la Turquie grignote le marché russe et à tort. Pourquoi?
A ce propos SouthFront écrit: "Après que l'Ukraine ait officiellement confirmé l'utilisation de drones d'attaque Bayraktar TB2 dans le Donbass, il s'est avéré que les forces armées ukrainiennes avaient des problèmes à utiliser ces drones, non seulement dans le Donbass, mais également dans le sud du pays. Comme on le sait, les drones d'attaque ukrainiens ne peuvent tout simplement pas voler jusqu'à la ligne de contact dans le Donbass à moins de 5 à 10 kilomètres, brouillés qu'ils sont par l'action de systèmes de guerre électronique russes. Une situation similaire est observée dans le sud de l'Ukraine - les opérateurs de ces drones perdant souvent le contrôle des drones sur certains trajets. La suppression des drones ukrainiens est en cours dans certains secteurs de l'espace aérien. Dans le même temps, la communication est principalement perdue entre la station de contrôle du drone et le drone lui-même à la faveur des systèmes de guerre électronique russes capables de combattre les drones Bayraktar TB2 à des distances allant jusqu'à 100 kilomètres. Apparemment, des données sur l'apparition de drones sont transmises à la milice à partir de radars puissants, par exemple les complexes S-400, situés à la fois aux frontières orientales de l'Ukraine et en Crimée."
