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L'hélicoptère du chef d'état-major s'écrase, peu après des contrats militaires Russie-Inde

Le président Poutine reçu par le PM Moody/AFP

Il y a à peine deux jours, les agences d'information ont fait état de très larges contrats d'armement signés entre l'Inde et la Russie, contrats qui devraient être honorés en  enterrant le dollar, en roupie ou en rouble. A vrai dire, l'Inde sur qui les Américains ont toujours compté pour freiner la Chine faisait là un coup fourré anti US à quoi il faut ajouter l'achat des S-400 dont la livraison semble avoir déjà commencé. Puis l'Inde avec ou sans Moody, le pro-israélien reste une puissance émergente, membre des BRICS que les Américains n'aiment pas trop voir s'éloigner d'eux. Cet hélicoptère transportant le chef de la défense indienne, le général Bipin Rawat, qui s'est écrasé dans l'État du Tamil Nadu, dans le sud du pays, selon l'armée de l'air, est-ce une punition US contre un allié infidèle? Toujours est-il que les circonstances de ce crash reste entouré du plus grand flou. 

« Un hélicoptère de l'IAF Mi-17V5, avec à son bord le général CDS Bipin Rawat, a eu un accident aujourd’hui près de Coonoor, dans le Tamil Nadu », a déclaré mercredi l'armée de l'air indienne sur Twitter.

L'agence de presse Press Trust of India a déclaré que l'hélicoptère se rendait d'une base de l'armée de l'air au collège des services de défense de l'armée lorsqu'il s'est écrasé près de Coonoor dans le Tamil Nadu. Des vidéos diffusées sur les chaînes d'information indiennes montraient l'hélicoptère en flammes alors que les résidents locaux tentaient de l'éteindre dans une zone boisée dense près du collège. Rawat est le premier chef d'état-major de la Défense de l'Inde, un poste que le gouvernement indien a créé en 2019, qu'il a assumé l'année dernière après avoir pris sa retraite en tant que chef de l'armée.Rawat est issu d'une famille de militaires de plusieurs générations ayant servi dans les forces armées indiennes.

Quelques jours plutôt, le président russe s'est rendu en visite d'état en Inde où il a été question de coopérations, de contrats d'armements entre autre.  La Russie et l'Inde ont convenu d'abandonner le dollar comme moyen de règlement mutuel, alors que Washington continue d'imposer des sanctions à Moscou.

Alexander Mikheev, directeur général de l'exportateur d'armes d'État russe, Rosoboronexport, a annoncé mardi que la Russie et l'Inde avaient abandonné l'utilisation du dollar américain dans les règlements mutuels, tous les paiements étant effectués en roubles et en roupies.

Mikheev a déclaré aux journalistes à New Delhi : « Par tradition, nous nommons toutes les transactions en dollars pour faciliter le calcul. Dans le travail réel, Rosoboronexport s'est éloigné de près de 100 % des règlements en devise américaine. Quant à l'Inde, tous les règlements sont effectués en roubles et roupies. En outre, nous pratiquons activement des projets de compensation, qui sont également présents dans les contrats signés aujourd'hui. C'est une pratique moderne normale, l'une des tendances du marché mondial. »

Avec une telle approche, les parties "ne sont pas confrontées au risque de retards de paiement lors de l'exécution de nos obligations contractuelles envers nos partenaires", a-t-il ajouté.

Il convient de mentionner que le ministre indien des Affaires étrangères a annoncé lundi que la Russie avait commencé à livrer à son pays le système russe de défense antimissile sol-air S-400, contre lequel les États-Unis ont menacé d'imposer des sanctions.

"Les fournitures ont commencé ce mois-ci et continueront de se produire", a confirmé le chef de la diplomatie indienne, Harsh Vardhan Shringla, après la visite du président russe Vladimir Poutine à New Delhi. Faisant l'éloge de l'Inde au début de sa visite à New Delhi, Poutine a discuté des accords de défense, des relations militaires et de la coopération énergétique entre les deux pays. Washington tente depuis longtemps de dissuader les pays d'acheter des équipements militaires à la Russie, les menaçant de mesures punitives en vertu de la CAATSA.

L'Inde a conclu l'accord malgré les avertissements de Washington selon lesquels une dérogation au CAATSA était improbable, arguant de ses liens stratégiques avec la Russie et les États-Unis. Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a réaffirmé, lors de sa visite en Inde en mars, que tous les alliés et partenaires des États-Unis devaient se détourner du matériel russe et "éviter tout type d'acquisition susceptible de donner lieu à des sanctions".

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SOURCE: FRENCH PRESS TV