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Missiles intercepteurs, AGM, bombes à fragmentation en rupture de stock

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. (Photo d'archives)

Citant des responsables américains et saoudiens, le Wall Street Journal révèle que l’Arabie saoudite est à court de munitions qu’elle utilise pour contrer les attaques hebdomadaires de drones et de missiles visant son royaume et lance un appel urgent aux États-Unis et à leurs alliés du golfe Persique et européens pour un réapprovisionnement.

Selon des responsables américains et saoudiens, au cours des derniers mois, l’Arabie saoudite a été attaquée par une dizaine de frappes au missile balistique et au drone ; lancées chaque semaine par Ansarallah.

Ces responsables prétendent que « l’armée saoudienne a réussi à repousser la plupart des attaques grâce à son système de missiles sol-air Patriot, mais son arsenal d’intercepteurs - des missiles utilisés pour abattre des armes aéroportées - est rapidement épuisée ».  

Le Wall Street Journal continue : « Pendant ce temps, l’armée américaine a redéployé une grande partie de ses armements qui défendaient les forces américaines et qui assuraient la sécurité à l’Arabie saoudite, dans le cadre du détournement de l’administration Biden du Moyen-Orient pour affronter la Chine. »

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Alors que les responsables américains semblent prêts à approuver officiellement la demande saoudienne, la situation actuelle inquiète Riyad qui sait bien que les attaques d’Ansarallah pourraient faire des pertes humaines et causer des dommages aux infrastructures pétrolières critiques, sans un stock suffisant de missiles intercepteurs.

Selon le Wall Street Journal, l’appel lancé par le gouvernement saoudien a mis à l’épreuve l’engagement des États-Unis au Moyen-Orient et en particulier à Riyad avec qui l’administration Biden a tenté de remodeler les relations sur un éventail de questions, notamment les droits de l’homme, la guerre menée par les Saoudiens au Yémen et le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul, en octobre 2018.

Signe de tension, la visite prévue du secrétaire à la Défense Lloyd Austin à Riyad en septembre a été brusquement annulée. Il a ensuite déclaré aux journalistes que le royaume avait annulé la visite en raison de problèmes de calendrier. M. Austin est retourné dans la région le mois dernier, mais ne s’est pas rendu en Arabie saoudite, ajoute le quotidien américain.

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Le nombre d’attaques contre le royaume a considérablement augmenté, selon un responsable du gouvernement saoudien. Des drones ont frappé le territoire saoudien 29 fois le mois dernier et 25 fois en octobre ; le pays a été frappé par 11 attaques de missiles balistiques le mois dernier et 10 en octobre. C’est une hausse significative par rapport à février 2020, lorsque l’Arabie saoudite a été attaquée six fois, cinq par des missiles balistiques et une fois par un drone, selon le responsable.

Timothy Lenderking, l’envoyé spécial des États-Unis pour le Yémen, a déclaré vendredi lors d’un forum qu’Ansarallah avait mené environ 375 attaques transfrontalières contre l’Arabie saoudite en 2021.

Le Wall Street Journal continue : « malgré leurs inquiétudes concernant le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits de l’homme et d’autres problèmes, les responsables américains pensent qu’ils sont engagés à aider le royaume riche en pétrole. »

À en croire des responsables américains et saoudiens, Riyad a surtout réussi à « se défendre », en repoussant près de neuf attaques au missile ou au drone sur dix.

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Les inquiétudes saoudiennes concernant sa situation en matière de sécurité et sa demande au gouvernement américain n’avaient pas été signalées auparavant, d’après le Wall Street Journal.

Le gouvernement saoudien demande aux États-Unis de lui fournir des centaines d’autres missiles intercepteurs Patriot fabriqués par Raytheon Technologies Corp., et il s’est également approché de ses alliés du golfe Persique, dont le Qatar, et des pays européens.

Une vente directe des intercepteurs à l’Arabie saoudite est envisagée par le département d’État, selon deux responsables américains, et le département serait également tenu d’approuver tout transfert par un autre gouvernement comme le Qatar.

« Les États-Unis sont pleinement déterminés à soutenir la défense territoriale de l’Arabie saoudite, y compris contre les missiles et les drones lancés par des militants houthis soutenus par l’Iran », a déclaré un haut responsable de l’administration dans un communiqué. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les Saoudiens et d’autres pays partenaires pour garantir qu’il n’y ait pas de lacune dans la couverture », a-t-il ajouté.

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Lundi soir, la coalition d’agression saoudienne a annoncé « avoir intercepté » deux missiles balistiques tirés en direction de Riyad.

Peu après, le porte-parole des Forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a déclaré qu’une opération militaire d’envergure et unique dans son genre avait été lancée contre l’Arabie saoudite, en réponse aux crimes de ce pays contre le peuple yéménite.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV