TV

Le jour où l'Iran a brisé en mille morceau la furtivité américaine

Images de la récupération par l’Iran du RQ-170 Sentinel américain il y a 10 ans.

Les drones de la Résistance souvent de fabrication iranienne restent une énigme pour les Américains  auxquels ils reprochent d'avoir fait perdre à l'US Army sa supériorité dans le ciel du Moyen Orient.  Récemment, un groupe de représentants démocrates et républicains des États-Unis, ont remis un projet de loi au Congrès, envisageant de faire stopper net la fabrication de drones iraniens de sorte que désormais, toute coopération avec l’Iran dans le domaine des drones soit sanctionnée. L’affaire semble toutefois s'inscrire dans le cadre d'une opération psychologique et de chantage pour influencer les négociations sur le nucléaire dans la mesure où aucun pays ni compagnie étrangère n’a vendu, jusqu’à présent, aucune pièce à l'Iran pour la fabrication des drones.

Vidéo: les images de RQ-170 US capturé en 2012 

A preuve, si c'était le cas, le camps d'en face aurait trouver de quoi intercepter des UAV iraniens, au moins pour éviter que le Patriot ou le Dome de fer soient si profondément et durablement discrédités. Mais en quoi ces drones sont si inaccessibles?  

Il est vrai que les États-Unis sont contre tout progrès balistique de l’Iran ; ils avaient même exigé de l’Iran, sous la présidence Trump, de réduire la portée de ses missiles à 200 et 300 km, bien que les USA et Cie disposent eux-même d’une vaste gamme de missiles balistiques et de croisière de longue portée pour des attaques conventionnelles et nucléaires.

Dans le domaine des drones, les États-Unis comptent des MQ-9, RQ-4 et RQ-170 - le même drone, qualifié de non capturable par le concepteur mais qui est lamentablement tombé dans le filet de la DCA iranienne, un certain avril novembre 2012. Le coup a été si violent pour le concepteur US qu'il s'est mis à nier tout en bloc, puis voyant les images que le CGRI en a diffusé, a décidé de ne plus rien dire, se focalisant sur la fabrication d'une dérivé  RQ-180 surnommé « White Bat » (Chauve-souris blanche), en attendant là aussi que l'Iran en chasse un prototype. Au fait, c'est la capacité radar qui fait défaut au camp d'en face ou encore une "furtivité" trop approximative qui le paralyse. 

Vidéo: le crash d'un Shahed 191 à l'ouest de l'Iran, 5 décembre 2021/médias

Il y a deux jours et juste au jour d'anniversaire de cette débâcle dronesque US, un Shahed 191, une fabrication à 60% de RQ-170 a fait crash à l'ouest de l'Iran. Enfin une manière de parler puis le gros UAV n'avait d’abîmé ce qui a donné à certaines revues spécialisée comme The Drive, l'idée que "les Iraniens en médiatisant ce pseudo crash cherchaient plutôt à envoyer aux Américains un message et leur rappeler leur méga avancée dans le domaine et surtout une supériorité qu'ils n'entendent pas perdre de sitôt"

Et The Drive d'ajouter :  « Il est à noter qu'après la capture de RQ-170, les Iraniens ont fait voler les plus gros modèles. Or les avions à ailes volantes vraiment sans queue comme ce prototype sont notoirement instables et plus ils deviennent gros, plus il peut être difficile pour eux de voler de manière fiable tout au long de leur enveloppe opérationnelle. L'Iran semble avoir surmonté ces obstacles historiques, que ni les USA ni leurs alliés n'ont pu surmonter. A quoi s'ajoute cette tactique trop iranienne de pouvoir essaimer de si gros appareils et de les jeter à l'assaut des cibles à l'aide de l'intelligence artificielle»

En effet le drone tombé à l'ouest de l'Iran est un Shahed-191. 

"Le drone semble être un Shahed-191. Et tout comme les images qui ont émergé quelque temps après le crash du RQ-170 en 2011, le drone iranien est en grande partie intacte. les iraniens l'ont ils fait descendre pour renvoyer à l'incident de RQ-170 US ? Comme lors de l'incident de 2011, ils l'ont chargé sur un camion et ont au moins essayé de le transporter par avion via un hélicoptère Mi-17. Toujours est-il que  le Shahed-191 est doté d’un moteur jet avec une envergure de 7.3 mètres, une vitesse de 350 kilomètres par heure et une durée de vol de 4,5 heures. C’est le drone capable de transporter 100 kg de charge. Il est équipé, à la différence de RQ-170  d'un atrium interne qui lui permet de transporter 2 bombes intelligentes Sadid, ce qui empêche l'augmentation de la réflexion radar en portant une arme à l'extérieur du corps. Il parait que la clé de mystère soit là. Les Iraniens en ont fait quelques chose qui puisse s’essaimer et l'ont même utilisé sur le champ de la bataille"

The Drive fait allusion en effet à la Syrie où le Shahed a déjà brillé par ses exploits. Les drones Shahed-191 et 181 y ont effectué une opération à l’essaim Daech, il y a quatre ans à l’est de la Syrie. Les premières vidéos diffusées faisaient état de la participation de 7 drones en même temps à cette opération mais les vidéos récemment publiées parlent de l’implication de 50 drones y compris certes, des drones de reconnaissance, ceux d’évaluation de dommage et des drones de réserve.

Quoi qu’il en soit, cette opération a enregistré le nom de l’Iran sur la liste des pays bénéficiant de la technologie et de la science dans le domaine de l’opération Swarm (opération de drones en essaim) et le premier pays à réaliser une telle opération.

Mars 2019, l'Iran a reconduit cette opération cette fois dans le golfe Persique, quitte à faire comprendre qu'en mer, il maîtrise la tactique.  lors d’un exercice militaire d’expertise par drone dans le détroit d’Hormuz, la force aérospatiale du CGRI a effectué une opération en utilisant 50 drones à la fois et sur une vaste étendue de 10 km à 10 km. Les drones avaient décollé depuis des bases de diverses provinces du pays. C’était une opération fort complexe, d’une haute planification et coordination pour une présence simultanée des drones avec des missions et cibles diverses, en mer aussi bien que sur la côte. Tout ceci pour dire que la suprématie aérienne brisée de l'axe US/Israël ne sera guère restitué tant que la Résistance va de l'avant et innove. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV