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Comment la Résistance libanaise a-t-elle fait du front nord une double menace pour Israël?

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Le Hamas a créé une branche militaire au Liban, d'après des sources israéliennes. (Illustration)

Le journal Yediot Aharonot a prétendu, dans un rapport, la formation d’une branche militaire du Hamas au Liban, disant que « Tel-Aviv craint que si une nouvelle vague d'affrontements contre la bande de Gaza commence, le Hamas entre en guerre sur deux fronts, l'un dans la bande de Gaza et l'autre au Liban ».

Le journal israélien a prétendu que le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine (Hamas) avait secrètement établi une branche militaire au Liban afin d'ouvrir un autre front contre Israël en cas de conflit à Gaza. A en croire ces allégations, le Hamas aurait utilisé sa branche militaire libanaise lors de la dernière agression contre Gaza en mai dernier, lorsque plusieurs roquettes ont été tirées depuis le Liban sur la Palestine occupée.

Selon ce rapport, suite à l'invasion de Gaza en 2014, le Hamas a décidé de former cette nouvelle branche militaire, « après que la direction du Hamas s’est retrouvée seule et sans assistance militaire étrangère dans la bataille contre Israël ». « Cela a ouvert la voie à la mise en place d'une force militaire sur le sol libanais en tant que partie intégrante du Hamas ».

« Le leader du Hamas à l'étranger Saleh al-Arouri a supervisé la création de cette branche militaire au Liban. Dans un premier temps, il a été décidé de créer cette force militaire afin d'irriter Israël en tirant des missiles depuis le Liban, et par conséquent, de créer un autre front contre lui. Le Hamas s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une action qui ne changeait pas l'équilibre des pouvoirs, mais était un outil qui lui permettrait de détourner l'attention d'Israël lors de la confrontation à Gaza », souligne Yediot Aharonot.

Selon cette affirmation, la structure de cette nouvelle unité est pyramidale et organisée. Cette branche militaire, malgré ses liens avec le Hamas à Gaza, ne lui est pas directement subordonnée et ne reçoit d'ordres que de la direction du Hamas à l'étranger.

D’après le rapport du journal israélien, les forces de cette branche militaire ont reçu une formation et une connaissance de la production et du lancement de roquettes au Liban, des « parties iraniennes » et se concentrent aujourd'hui principalement sur la production autosuffisante de roquettes d'une portée de plusieurs dizaines de kilomètres. Le Hamas s'attend à ce que cette branche militaire soit équipée d'armes plus avancées, dont des drones.

Selon les sionistes, le Hezbollah libanais est au courant des activités de cette branche militaire et a donné son feu vert pour sa création, mais le Hezbollah a le droit d'opposer son veto aux tirs de roquettes depuis le territoire libanais et s'il n'y consent pas, cette action ne sera pas entreprise.

« Aujourd'hui, la principale crainte d'Israël concerne le tir d'un grand nombre de missiles et de roquettes depuis le Liban en cas d'escalade des tensions à Gaza, et cela nécessitera une forte réponse israélienne, auquel cas le Hezbollah est susceptible d'entrer en guerre », a écrit Yediot Aharonot.

« Le pire scénario sera le début d'une autre bataille sur le front Nord qui n'intéresse ni Israël ni le Hezbollah. Cette crainte est née après que le Hamas a lancé deux missiles depuis le Liban en juillet dernier. L'un d'eux a été intercepté par le Dôme de fer et l'autre est tombé à la mer », affirme le journal israélien.

Cela intervient alors que de hauts milieux sécuritaires et politiques du régime sioniste ont reconnu l'augmentation des capacités militaires de la Résistance palestinienne, sans manquer de dire que le Hamas pourrait cibler des zones au-delà de Haïfa dans le nord d’Israël.

Les décideurs politiques et sécuritaires de Tel-Aviv ont encore du mal à prédire la prochaine confrontation entre les groupes palestiniens et le régime sioniste. Ils tentent de savoir si la prochaine phase de confrontation entre le régime d’occupation sioniste et la Résistance dans la bande de Gaza est imminente ou si le calme se poursuivra sur ce front, et si Israël et le Hamas peuvent parvenir à un accord sur l'échange de prisonniers par le biais de la médiation de l'Egypte.

Des sources bien informées liées aux milieux sécuritaires et politiques du régime sioniste ont déclaré que le Hamas a testé plus de 2 000 missiles depuis 2014 et que la portée des missiles dont le mouvement dispose s'étend au-delà de Haïfa dans le nord de la Palestine occupée allant jusqu'à 250 kilomètres.

Dans ce droit fil, les spéculations sur la possibilité d'un nouveau conflit entre Israël et le Hamas sont montées d’un cran.

Selon Rai Al-Youm, les experts sionistes prédisent qu'un conflit militaire entre le Hamas et le régime sioniste va bientôt commencer. Citant de hauts responsables de sécurité à Tel-Aviv, l'analyste militaire sioniste Alex Fishman a déclaré au journal israélien Yediot Aharonot que la situation actuelle en Israël était similaire à celle des années précédant la deuxième guerre avec le Liban en 2006.

« A l'époque, Israël était fier que les missiles du Hezbollah n'aient pas été suffisamment utilisés et qu'ils avaient rouillé, mais la réalité a montré autre chose », a déclaré l'analyste sioniste.

Même maintenant, quelques mois après la récente guerre de Gaza, le Hamas a réussi à reconstruire une grande partie de son système de missiles utilisé pendant la guerre, et les travaux de réparation d'une grande partie des usines d'armement endommagées dans la bande de Gaza ont repris. Le Hamas construit actuellement des équipements spéciaux tels que des drones à grande vitesse.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV