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Et si les missiles tactiques n'étaient que la pointe d'iceberg

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La force spéciale du Hezbollah en Syrie/twitter

La révélation faite par le secrétaire général du Hezbollah sur le nombre de ses combattants lors d’un discours récent consacré en grande partie à la sédition lancée par le parti des Forces libanaises de Samir Geagea dans le quartier d’al-Tayouneh à Beyrouth la semaine dernière, a attiré l’intention des médias sionistes. Ces derniers se penchent également sur la non-mention du nom de Samir Geagea au cours du discours qui est considéré comme signe de mépris dans la rhétorique politique et sociale.

Lors de son discours, Nasrallah a déclaré que les 100 000 combattants équipés d’armes lourdes étaient le pilier de la force militaire du Hezbollah. Pour clarifier l’importance de l’annonce qui est une première, il suffit de revenir brièvement sur un rapport publié en 2016 par le journal israélien Haaretz. Ce dernier a estimé le nombre de combattants du Hezbollah à 45 000 en 2016 contre 20 000 en 2006 en précisant que 21 000 d’entre eux servent régulièrement tandis que les autres sont des forces de réserve.

La révélation du nombre de forces de la Résistance libanaise ou même une partie d’entre elles mérite des réflexions qui dépassent la situation interne au Liban et les partis libanais. Le nombre de combattants de la Résistance revêt une grande importance, c’est une question même plus importante que les équipements militaires, comme l’a déclaré Seyyed Hassan Nasrallah dans son discours prononcé il y a 3 mois.

Influant grandement les projets stratégiques de la Résistance dans la lutte qu’elle mène contre l’axe USA/Israël, l’annonce sans précédent en son genre, constitue un avertissement non seulement aux partis politiques qui cherchent à entraîner le Liban dans une guerre civile ; mais aussi aux séditionnistes étrangers actifs dans le pays. De plus, la non-mention du nom du leader du parti des Forces libanaises montre que ce qui compte pour le secrétaire général du Hezbollah est le sang versé des martyrs d’al-Tayouneh et non Samir Geagea qui n’est rien de plus qu’un outil au service des complotistes étrangers.

Reste à savoir pourquoi Seyyed Hassan Nasrallah a révélé cette information dans le cadre d’un conflit interne face à un personnage de rang inférieur qui ne peut en aucun cas être comparé à une confrontation globale au niveau régional : il s’agit d’un message dissuasif aux partis libanais, les invitant à ne pas tenter d’engager le Hezbollah dans une guerre civile au profit des intérêts d’Israël.

En effet, la révélation du secrétaire général du Hezbollah souligne en premier lieu la gravité des récentes séditions au Liban considérées comme une menace majeure provenant des tentatives américaines de faire exploser la situation au Liban et de créer une confrontation entre l’armée libanaise et le Hezbollah. L’annonce de Seyyed Hassan Nasrallah s’adresse également à d’autres partis libanais qui auraient songé à créer du chaos en suscitant les sentiments de leurs partisans et en profiter au moment opportun pour mettre leur pays à feu et à sang au bon plaisir de l’axe occidental. Avec le nombre de combattants dont dispose le Hezbollah, ce dernier peut théoriquement et militairement gagner n’importe quelle bataille n’importe où au Liban et contre n’importe quel parti. En d’autres termes, cette éventuelle bataille ne serait pas plus difficile que celles menées par ses combattants contre les terroristes takfiristes. Il va de soi que le Hezbollah ne veut en aucun cas la guerre au Liban et a toujours cherché à défendre la paix et la stabilité dans le pays. Le déclenchement de la guerre au Liban coûtera la vie des partis politiques et les ennemis qui s’y aventuraient payeront cher.

L’axe américano-sioniste est à son tour visé par le message de Seyyed Hassan Nasrallah : si jamais ce dernier envisageait de se préparer à une attaque et une agression contre le Liban, il ferait bien de savoir que le Hezbollah est capable de combattre sur plusieurs fronts simultanément et que les conflits internes au Liban n’affecteront en rien la stratégie planifiée de la Résistance dans la lutte contre les sionistes. Ayant abordé en août dernier la question du nombre de combattants du Hezbollah sans entrer dans les détails, le secrétaire général du Hezbollah n’a pas cette fois-ci non plus étalé toutes les capacités de ses forces et le nombre mentionné n’incluait pas les combattants non libanais ; les forces de la Résistance sont donc bien plus nombreuses que le pensent ses ennemis. Les Américains qui semblent être les mieux placés pour déchiffrer le message d’avertissement de Nasrallah, devraient réviser leur politique au Liban et réfléchir à deux fois avant de recourir à une quelconque option. Quant aux sionistes et leurs think tanks, ils sont contraints d’actualiser leurs connaissances sur le Hezbollah et ses capacités, comme leur conseille le magazine Foreign Affairs : “Les capacités du Hezbollah dépassent ce que le monde en sait.”

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV