Le gourou Bennett, qui croit pouvoir éterniser l'occupation israélienne dans le Golan via quelques colonies, alors même que cela fait longtemps que l'armée de terre israélienne s'est retirée des frontières avec le sud du Liban et de la Syrie et que même ses F-16 n'osent plus y faire leur apparition par crainte d'avoir à subir non pas seulement les missiles SAM, Pantsir-S ou Buk M2E syriens mais encore ceux de la mystérieuse DCA du Hezbollah, devrait bien en faire une raison avant que les choses aillent trop loin : une base militaire israélienne a été découverte sur le territoire d'Azerbaïdjan. Selon des sources russes, les Américains auraient bien mis en garde l'entité sioniste contre tout aventurisme propre à déboucher sur une escalade balistique non pas seulement au Levant où le régime est littéralement encerclé par des milliers de missiles de la Résistance mais ailleurs au Caucase-Sud où il croit avoir doublé l'Iran, en se collant aux basquettes d'Aliev, qui incité par le Sultan continue à multiplier les provocations sur les frontières du Nord-Ouest iranien.
"Le chef de la direction du renseignement militaire américain aurait, toujours selon ces sources, lancé un avertissement à la partie israélienne sur la nécessité de désamorcer la situation avec l'Iran, car l'Iran, aurait reçu de nouveaux missiles, qui seraient non seulement très précis, embarqués à bord des complexes hautement mobiles, mais que cette capacité dépasserait largement les évaluations israélienne". Cette source serait même allée jusqu'à mettre en garde l'entité contre tout aventurisme dans le Caucase car en cas d'agissement anti-iranien, "Israël devrait s'attendre non seulement à une riposte de la part de l'Iran qui détruirait très facilement plus de 20 ans d'investissements israéliens en Azerbaïdjan", mais aussi "à une implication russe dans ce conflit", une Russie qui n'a cessé de voir depuis octobre 2020 et le conflit du Haut-Karabakh une "tentative de percée signée l'OTAN" et ce, via les gesticulations de l'axe Ankara-Tel-Aviv
Mais à quoi renvoie cette mise en garde US au juste?
Selon des sources russes, Israël possède au moins une base militaire active en Azerbaïdjan. On sait que des troupes israéliennes sont déployées dans deux installations militaires situées près de Bakou - les bases de Kurdamir et de Nasosnaya et dont l’une serait activement utilisée. Il s'agit de sites "temporairement loués" par l'entité à l'effet de s'en servir contre l'Iran. D'où l'apparition des missiles comme LORA ou des drones de type Harop dans l'arsenal azerbaïdjanais voire des F-35 Adir non loin de Bakou, lesquels armements n'ont rien à voir avec les besoins d'une petite armée comme celle de l’Azerbaïdjan mais qui sont on s'en doute destiné à viser l'Iran : "c'est sous couverture de l'armée azerbaïdjanaise que l'entité entend agresser l'Iran comme elle en a l'habitude ailleurs, en Syrie par exemple où ses avions se servent d'avions de ligne pour lancer des frappes aériennes".
Mais l'Iran est-il autant ligoté dans le Caucase-Sud que l'axe Israël/Turquie le croit ? Après tout l’Azerbaïdjan et l'Arménie, sont deux pays stratégiques dans le cadre de tout projet eurasiatique dont l'Iran serait un fervent adepte, ne serait-ce que pour déjouer les sanctions US, et vu son récent membership au sein de l'OCS, cette argumentation se renforce. Les analystes russes ne le croient guère : "le MAE iranien Hossein Amir-Abdollahian a lancé un ultimatum en direction de Bakou, exigeant qu'il abandonne des mesures hostiles qui pourraient provoquer "l'escalade d'un conflit à grande échelle dans la région du Caucase du Sud avec une implication progressive ou urgente de l'ensemble du Moyen-Orient. L'Iran aurait informé Bakou qu'il était inacceptable que les unités des forces armées azerbaïdjanaises et turques tentent de prendre le contrôle de la région de Syunik en Arménie afin de construire un corridor de transport Ankara-Caspienne, qui porte atteinte à la stabilité militaro-politique du Caucase du Sud, ainsi qu'aux intérêts économiques d'Erevan et de Téhéran. Dans le cas où Bakou et Ankara continueraient de mettre en œuvre les plans ci-dessus, l'Iran était donc prêt à mettre en œuvre un scénario de force pour “arrêter” les menaces et ce scénario de force englobera aussi Israël."
À quoi ressemblerait un scénario de force?
"Le déploiement par les forces armées iraniennes dans la périphérie nord-ouest de Gilan, Ardabil et de l'Azerbaïdjan oriental (près des sections de la frontière irano-azérie, irano-arménienne et irano-turque) du groupe militaire mixte le plus puissant, représenté par des dizaines de systèmes de missiles anti-aériens de petites/moyennes/longues portées, des divisions d'artillerie à roquettes ainsi que des unités de fusils motorisés, de chars et de génie, est peut-être la plus adéquate et, à première vue, qui donne à réfléchir contre-mesure de Téhéran en réponse à toute agression. Une frappe massive de missiles et d'artillerie contre les unités de l'armée israélienne relocalisées en Azerbaïdjan, la destruction des pistes des bases aériennes clés,ainsi que la mise en œuvre d'actions offensives dans la direction opérationnelle Syunik pourraient être envisagés. Certes il y a des missiles tactiques furtifs à longue portée SOM-B1 et Delilah-AL à la disposition des forces aériennes de la Turquie, de l'Azerbaïdjan et d'Israël, mais n'oublions toutefois pas la présence dans l'architecture radar des systèmes de défense aérienne Khordad-15 et Bavar-373, un éclairage et un guidage de type radar assez modernes Ra`ad II TELAR basés sur des systèmes passifs à commande de phase en bande X, et un canal cible de 2 à 6 objets aériens capturés simultanément avec un RCS de 0,05 à 0,02 m². Ces complexes sont toujours équipés de missiles à têtes radar semi-actives, qui nécessitent un éclairage continu des cibles au moyen des radars ci-dessus jusqu'à leur destruction, ajoutent les sources russes.
Mais un scénario d' "arrêt" ne se réduit guère au militaire et il se pourrait que les choses aillent encore plus loin : ainsi les sites militaires qu'Israël s'est fait tailler sur le dos de la population majoritaire chiite et foncièrement anti-sinioniste d'Azerbaïdjan pourraient ne pas être à l'abri définitivement et ce, pas uniquement parce qu'ils sont exposés aux frappes potentielles iraniennes.
Dans un article intitulé "Huseynyun : le nouveau mouvement iranien soutenu par le CGRI en Azerbaïdjan", le Middle East Monitor se penche sur cette affaire. "Le symbole distinctif du poing fermé est devenu synonyme de divers mouvements révolutionnaires, sociaux et politiques à travers le monde. L'imagerie d'un poing tenant un fusil d'assaut renvoie généralement au Hezbollah libanais, à Ansarallah du Yémen et aux Fatemiyoun et Zainebiyoun, composés d'Afghans et de combattants pakistanais. Pourtant, il semble y avoir un nouveau mouvement similaire cette fois en Azerbaïdjan. Son émergence ne date pas de cette récente crise mais de 2019, signe que l'antisionisme n'a jamais été étouffé en dépit des efforts d'Aliev."
"Ce mouvement s'appelle Huseynyun. Alors que l'on sait peu de choses sur le groupe, le Huseynyun porte toutes les principales caractéristiques des autres factions anti-Israël au sein de “l' Axe de Résistance”, ce qui est loin d'être une bonne nouvelle pour Israël car des officiers et conseillers israéliens, il y en a beaucoup en Azerbaïdjan tout comme des centres liés à Israël. Dans une escalade majeure, il est difficile d'imaginer que cette présence israélienne échapperait à Huseynun. Les Américains ont bien raison de mettre Israël en garde surtout si la Russie tient à assurer aux Iraniens un appui en renseignement aérien et terrestre convenable".