Missiles, bombardements violents, un siège étouffant, famine, et toutes sortes de pressions injustes, voici autant de plans tentés, mais en vain, par Israël pour faire courber l’échine à la bande de Gaza. C’est pourquoi après maints échecs de l’entité, de nouvelles voix viennent de s’élever à l’intérieur du régime israélien pour que soit mise en application une méthode à la fois ancienne et nouvelle pour faire soumettre la bande de Gaza et sa Résistance, ayant été bien trop longtemps un embarras majeur pour le système politique et sécuritaire du régime occupant. La méthode proposée consiste à réoccuper toute la bande de Gaza et y imposer un régime militaire.
Dans ce droit fil, Aharon Libran, un ancien commandant de la Division du renseignement militaire israélien, a déclaré que le Hamas et le Jihad islamique n’avaient pas peur des bombardements israéliens.
Lors d’une interview accordée à Israel Hayom, Libran a ajouté que le Hamas et le Jihad islamique savaient bel et bien qu’Israël et son armée avaient peur de mener une opération terrestre majeure dans la bande de Gaza.
Et de continuer : « C’est ainsi qu’Israël s’accroche à un état absurde de dissuasion érodée. Il s’agit d’une confrontation épuisante qui ne connaît pas de fin et qui est marquée de moments d’échec et de dépression. »
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Aharon Libran a déclaré qu’il n’y aurait pas d’alternative pour l’occupation de la bande de Gaza ainsi que pour y éliminer la force militaire.
Par ailleurs, Lawrence Wilkerson, un colonel de l’armée à la retraite et chef de cabinet de l’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell, a déclaré qu’« Israël n’existerait pas en tant qu’État dans 20 ans parce qu’il se délégitimait en tant qu’État d’apartheid ».
« Israël est probablement une responsabilité stratégique de premier ordre pour les États-Unis. J’espère que se débarrasser de Netanyahu et en même temps se débarrasser de Kushner, de Pompeo et de Trump atténuera la situation dans la mesure où nous aurons un gouvernement en Israël qui verra peut-être à quel point son avenir est dangereux. »
Il a ajouté : « J’ai dit l’autre jour qu’Israël ne serait pas un État dans 20 ans, qu’il n’existerait plus. Ce ne sera certainement pas une démocratie. Ce sera un État d’apartheid et le monde le rejettera comme ils l’ont fait en Afrique du Sud. Je dis maintenant que ce ne sera pas un état, il n’y en aura plus. »
Israël est une « responsabilité stratégique de premier ordre » pour les États-Unis et est « l’État le plus susceptible au monde d’amener les États-Unis à Armageddon ».
« Le seul point positif stratégique vis-à-vis d’Israël est notre relation. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de Juifs américains et qu’il y a beaucoup de liens avec Israël. C’est le seul aspect positif de notre relation, tout le reste est négatif. »
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Selon Lawrence Wilkerson, les États-Unis devraient maintenant dire à Israël de « changer rapidement » ou ils cesseront de financer et de protéger Israël, mais les États-Unis ne le feront pas.
« Oui, Israël doit être maîtrisé et il doit être dit en termes non équivoques que vous changerez rapidement et efficacement ou vous allez perdre votre vieux protecteur. Ça ne va pas arriver. Ça n’arrivera pas. »
Connu pour ses critiques virulentes contre les néoconservateurs, Lawrence Wilkerson a déclaré que le programme des néoconservateurs au Moyen-Orient était de « mettre le feu au Levant, de garder les ennemis d’Israël tellement à la gorge les uns des autres » qu’ils ne pouvaient pas causer de problèmes à Israël.
« Je pense que le plan des néoconservateurs était de mettre le feu au Levant, de tenir les ennemis d’Israël à la gorge les uns des autres, qu’ils soient arabo-persans ou arabo-arabes ou quoi qu’il en soit, que cela garantirait qu’ils ne pourraient pas s’unir, se combiner et causer des ennuis à Israël, militairement ou autrement. Je pense que c’était tout leur plan. Je ne dis pas que tout le monde était motivé par ce but. Il y avait d’autres buts, par exemple, qui ont motivé l’invasion de l’Irak. »
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Il a ajouté : « J’ai vu des plans au Pentagone pour continuer au-delà de l’Irak. Ils pensaient que l’Irak serait terminé dans 55 jours ou moins. La Syrie était la suivante. Et puis celui qui pouvait être une cible propice pourrait être le suivant. Cela pourrait être l’Iran, cela pourrait être le Liban, cela pourrait être l’Égypte. Cela pourrait être n’importe qui dans le Levant. Tant qu’il gardait l’endroit en feu et donc protégeait Israël. Une partie de cet agenda a été exposée dans les recommandations politiques de trois néoconservateurs à Netanyahu en 1996. »