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Les USA refusent de se retirer et se mettent à  jaser 

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les États-Unis refusent de retirer leurs troupes d'Irak. (Illustration)

En visite à Bagdad, la délégation américaine présidée par le coordinateur du Conseil national de sécurité des États-Unis pour l’Asie de l’Ouest et l’Afrique du Nord a déclaré lors d’une réunion avec des responsables irakiens qu’elle n’était pas disposée à retirer les tourtes US d’Irak sous la pression. La délégation américaine a déclaré qu’« elle ne retirerait pas ses troupes d’Irak en raison de la volonté des parties qui ont l’intention de faire pression sur Washington pour qu’il quitte l’Irak, ont déclaré les sources politiques irakiennes ce jeudi 15 juillet.

“La délégation américaine a souligné qu’elle n’est pas contre l’Iran, mais qu’elle répondra à toute attaque contre ses intérêts en Irak par des attaques appropriées”, ont ajouté les sources.

La délégation a également menacé que “Washington ne gardera plus le silence [contre les attaques] à partir de maintenant”, ont noté les sources.

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La délégation américaine est présidée par Brett McGurk, coordinateur du Conseil national de sécurité des États-Unis pour l’Asie de l’Ouest et l’Afrique du Nord. Aujourd’hui, il a rencontré le Premier ministre Mustafa al-Kadhimi et le président du Parlement irakien Mohammed al-Halbousi. Il devrait également rencontrer Faleh al-Fayadh, chef des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), et Hadi al-Amiri, chef de la coalition al-Fatah.

Lors de sa rencontre avec al-Kadhimi, McGurk a évoqué “la transition vers une nouvelle phase de coopération stratégique” avec l’Irak. Les deux parties ont également discuté des développements dans la région.

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Alors que le retrait des forces américaines se fait parler de lui dans les milieux politiques à Washington, la Maison-Blanche semble en être contre et prône pour la réinstallation, ont conclu les sources estimant que les parties ne sont pas encore parvenues à un accord commun.

Dans le même ordre d’idée, l’expert iranien des questions de la région a évoqué la récente agression des États-Unis contre les positions de Hachd al-Chaabi pour dire : “Aucune nation ne veut être considérée comme faible, le retrait des troupes US d’Irak est une demande publique, les États-Unis font donc face à l’ensemble de la nation irakienne.”

“Quant à la question militaire, les Américains ne se sont jamais retirés de là où ils se sont installés, mais ont cherché à en faire une base permanente ; les Américains ont maintenu leur base depuis la Seconde Guerre mondiale”, a fait noter Saadullah Zarei, expert des affaires de l’Asie de l’Ouest.

Mettant l’accent sur la volonté de l’Irak d’expulser les troupes US, l’expert iranien a affirmé les Unités de mobilisation populaire irakiennes s’opposaient à toute politique d’agression et a qualifié ces dernières de “forces les plus puissantes de la Résistance”.

“Dès le début, les États-Unis se sont opposés à la formation des Hachd al-Chaab et ont tenté de les affaiblir et de rompre leurs relations avec le gouvernement irakien”, a-t-il rappelé.

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Selon Zarei, les Américains ont fait la grosse erreur de s’en prendre contre les Hachd à plusieurs reprises, or aucune nation ne prendra le parti des États-Unis lors d’un conflit, ce qui a détruit les infrastructures nécessaires pour que Washington puisse poursuivre ses activités en Irak.

Et de poursuivre que les mesures hostiles des Américains ont avant tout nui à leurs intérêts plutôt qu’à menacer les Hachd al-Chaabi, mais ils mettront du temps pour s’en rendre compte.

L’expert iranien a par ailleurs regretté que certains responsables agissent en conformité avec les dictes de Washington plutôt que privilégier l’intérêt de leurs compatriotes, mais a souhaité ne pas mentionner leur nom.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV