Alors que le retrait des troupes américaines d’Afghanistan s’accélère et que selon les déclarations de talibans, au moins 85% du territoire afghan est sous contrôle des talibans, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé les talibans à rompre résolument tous leurs liens avec le terrorisme.
D’autre part, la réunion du groupe de contact OCS-Afghanistan dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai, tenue ce mercredi, pourrait apporter des conséquences constructives, dont la conclusion d’un accord de réconciliation nationale avec les talibans négocié par la Russie et la Chine, sans intervention américaine, y compris la fin du trafic d’opium et d’héroïne.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a souligné que les talibans devaient reconnaître leur responsabilité envers le pays et le peuple afghans.
« Les talibans doivent rejoindre le mouvement politique dominant en Afghanistan de manière responsable envers le pays et le peuple afghan », a-t-il ajouté.
Il a poursuivi que la Chine espère que l’Afghanistan aurait un pouvoir politique inclusif et que ce pays en luttant contre le terrorisme, mettrait en œuvre des politiques islamiques stables et saines.
Le ministre chinois des Affaires étrangères a fait ces remarques à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, un pays qui partage une frontière de 843 milles avec l’Afghanistan et a jusqu’à présent déployé plus de 2 000 de ses militaires de réserve le long de la frontière avec l’Afghanistan.
La semaine dernière, plus de 1000 soldats afghans ainsi que des réfugiés civils ont traversé la frontière avec le Tadjikistan.
Comme le Tadjikistan, la Chine s’est engagée à s’abstenir d’intervention dans les affaires intérieures de l’Afghanistan jusqu’à ce que cela soit nécessaire.
L’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) a tenu ce mercredi à Douchanbé, la capitale tadjike la réunion du groupe de contact OCS-Afghanistan, la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères.
L’une des conséquences constructives de la rencontre de Wang Yi et Lavrov avec le ministre afghan des Affaires étrangères Mohammad Hanif Atmar pourrait être la conclusion d’un accord de réconciliation nationale avec les talibans négocié par la Russie et la Chine, sans intervention américaine, y compris la fin du trafic d’opium et d’héroïne.
La déclaration conjointe l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) pourrait ouvrir la voie à coordonner un processus de paix afghan à plus long terme.
L’OCS a maintenant la possibilité de mettre en œuvre ce dont elle discute activement depuis des années : seule une solution asiatique au drame afghan s’applique.
Téhéran, observateur à l’OCS et en passe de devenir membre à part entière, discute activement avec tous les acteurs afghans. Pas moins de quatre délégations étaient en visite la semaine dernière.
Dans une situation qui évolue rapidement, les talibans contrôlent désormais au moins la moitié des 400 districts afghans et en contestent des dizaines d’autres. Ils contrôlent certaines autoroutes clés. Ils ne tiennent encore aucune grande ville. Au moins 15 des 34 capitales régionales, dont la stratégique Mazar-i-Sharif, sont encerclées.
Les observateurs ont commencé à poser des questions difficiles. Par exemple, Daech n’existait pas en Irak avant l’invasion et l’occupation américaines de 2003. Alors comment se fait-il que Daech dit du Khorasan ait émergé juste sous le nez de l’OTAN ?
Le programme de l’État profond américain consiste à alimenter les flammes d’une guerre civile imminente en Afghanistan, puis à l’étendre à l’Asie centrale, avec des commandos takfiristes louches mélangés à des Ouïgours qui déstabilisent également le Xinjiang. Dans ce cas, le retrait sans retrait – avec tous ces 18 000 contractants/mercenaires du Pentagone restants, plus les forces spéciales et les opérations noires de la CIA – serait une couverture, permettant à Washington une nouvelle tournure narrative : le gouvernement de Kaboul nous a invités à combattre une réémergence « terroriste » et à empêcher une spirale vers la guerre civile. Eh bien, pas si vite.
Les talibans ont mis en garde tous les pays de l’Asie centrale en termes très clairs contre l’accueil de bases militaires américaines. Et même Hamid Karzai a fait savoir qu’il en avait assez de l’ingérence américaine. L’Afghanistan revient, en beauté, au cœur de l’est ?