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Retour à la case départ, les USA renouent avec les coups d'État

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un membre de la police nationale bolivarienne lors des heurts avec des gangs, près du quartier de La Cota 905, le 8 juillet 2021 à Caracas, au Venezuela. ©AFP

Est-ce un coup à la haïtienne que Biden prépare contre le président vénézuélien ? Des Américains arrêtés à Haïti après l’assassinat du président Jovenel Moïse ont fait savoir que la mission ne consistait pas à le tuer, mais à l’arrêter, rapporte Le Nouvelliste. Le juge Clément Noël participant à l’enquête sur l’assassinat du président haïtien a confié au journal régional que pendant un interrogatoire, deux Américains arrêtés à Haïti dans le cadre de l’affaire ont révélé le vrai but de la mission des mercenaires. « Ils ont dit qu’ils étaient des traducteurs. La mission était d’arrêter le président Jovenel Moïse dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’un juge d’instruction, et non de le tuer », rapporte-t-il.

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Et bien, une tentative similaire a déjà eu lieu du temps de Trump contre le Venezuela avant qu’elle ne tourne au fiasco pour cause d’une intervention de commandos marins vénézuéliens lequel commando a arrêté les terroristes. Les forces de sécurité vénézuéliennes ont investi vendredi les quatre « barrios », ou quartiers populaires, aux mains des gangs, après deux jours de combats. Les 8 et 9 juillet, la capitale du Venezuela, Caracas, vivait des scènes de chaos après que les autorités ont ordonné la fermeture des routes en raison de fusillades intenses entre les forces de sécurité et le gang du crime organisé Cota 905.

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Les autorités vénézuéliennes n’ont pas publié le bilan des victimes. Le groupe Cota 905 tente d’étendre le territoire qu’il contrôle dans la capitale. Plus d’un analyste y voit une tentative détournée US visant à refaire le coup à la haïtienne au Venezuela. Ainsi, des groupes criminels lourdement armés se sont déplacés au cours du mois dernier vers des zones résidentielles et commerciales depuis des collines de la ville, et la violence a explosé au cours des dernières 24 heures avec des fusillades éclatant dans au moins cinq quartiers d’habitation.

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« Les agences de sécurité de l’État continuent de déployer leurs forces dans les zones touchées par ces criminels », a écrit la ministre de l’Intérieur Carmen Melendez sur Twitter. Elle a déclaré que certaines autoroutes de la région avaient été fermées dans le cadre de l’opération et a exhorté les habitants à rester chez eux. C’est presque une guerre qui ne semble pas être liée à la délinuence, les fauteurs de troubles étant visiblement des liens avec les parties étrangères. 

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Depuis janvier, des gangs du quartier Cota 905 tentent d’étendre leur territoire aux zones voisines, dont La Vega. Ils veulent contrôler l’un des principaux corridors reliant la capitale à l’ouest du pays, a déclaré un militant des droits humains basé dans l’un des quartiers touchés. Les analystes affirment que les gangs de Cota 905 ont pu opérer facilement, car il s’agissait d’une zone interdite aux forces de sécurité en raison d’un pacte signé avec le gouvernement visant à réduire la violence. Les gangs ont profité de l’occasion pour acquérir des lance-grenades, des armes d’assaut et des drones. Ils ont même saisi un véhicule blindé VN-4 des forces de sécurité.

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Pour freiner la violence et tenter de mettre la situation sous contrôle, le gouvernement vénézuélien a coupé l’électricité dans les zones sous contrôle de Cota 905. Les gangs disposent également de radios de police et émettent des avertissements contre les forces de sécurité, disant qu’ils vont faire exploser leurs véhicules et les tuer. Quelque 800 membres des forces de l’ordre ont pris part à l’opération contre la bande de la Cota 905 dont les chefs sont désormais en fuite. Jeudi, la police avait émis des avis de recherche notamment contre le très médiatisé El Koki. Elle a promis 500 000 dollars de récompense.

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Vendredi 2 juillet, le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé la CIA et l’armée américaine de planifier son assassinat, se demandant si son homologue américain, Joe Biden, l’avait autorisé. « Joe Biden a-t-il ratifié les ordres de Donald Trump de mener le Venezuela à la guerre civile et de nous tuer ? Oui ou non ? Je demande », a déclaré le président vénézuélien en commentant, lors d’une cérémonie militaire, les visites du directeur de la CIA, William Burns, et du chef du Commandement Sud (Southcom), l’amiral Craig Faller, en Colombie et au Brésil.

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« Qu’ont-ils fait ? Nos sources en Colombie nous assurent […] qu’ils sont venus pour préparer un plan visant à attenter à ma vie et à celle d’importants dirigeants politiques et militaires […] Le président Joe Biden a-t-il autorisé le plan visant à m’assassiner moi ainsi que d’importants dirigeants politiques et militaires du Venezuela ? Oui ou non ? », s’est-il interrogé. Comme Donald Trump avant lui, Biden considère l’opposant Juan Guaidó comme président par intérim du Venezuela et ne reconnaît pas Nicolas Maduro comme président légitime.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV