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La stratégie de "contre-chaos organisé"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Exercice naval Iran-Russie-Chine, décembre 2019. ©Tasnim

L’axe de la Résistance ferait mieux sceller une alliance avec la Russie et la Chine, ce qui lui permettrait d’opter pour une stratégie assez ferme face aux projets des États-Unis destinés à semer la panique en Asie de l’Ouest, notamment en Irak et en Syrie. 

Les USA n’ont pas changé de politique :

Il y a six mois, Joe Biden a remplacé Donald Trump à la Maison-Blanche. Malgré les promesses qu’a faite la nouvelle administration américaine à propos d’un changement de cap vis-à-vis de l’Asie de l’Ouest, rien n’a changé : Le Liban reste encore sous les pressions des sanctions américaines, la loi anti-syrienne César est toujours en vigueur, les miliciens des Forces démocratiques syriennes (FDS) bénéficient d’un soutien de plus en plus renforcé des Américains et les ressources naturelles de la Syrie continuent d’être pillées.

En Irak aussi, les politiques adoptées par Joe Biden ne sont vraiment pas différentes de celles qui étaient à l’ordre du jour de Donald Trump. Il paraît que l’approche de l’administration Biden vis-à-vis de tous ces trois pays est devenue même plus agressive que l’ère de Trump. 

Or, certains justifient cette politique immuable en disant que Joe Biden s’est fixé des priorités pour examiner les dossiers étrangers et que le retrait de l’Afghanistan, le retour à l’accord nucléaire et la fin de la guerre au Yémen viennent à la tête de sa liste. 

Il existe des signes montrant que les États-Unis se sont finalement décidés à réduire un peu leur présence militaire en Asie de l’Ouest pour pouvoir mieux se concentrer à l’Asie de l’Est et cela afin de faire basculer la Russie dans une guerre d’usure, d’une part, et de défier les investissements et les activités économiques de la Chine, de l’autre.  

Comment la Résistance neutralisera-t-elle le projet d’occupation US ?

L’axe de la Résistance, notamment l’Iran, la Russie et la Chine, fait face à un grand défi. Il ne faut pas oublier les trois membres importants de la Résistance, c’est-à-dire la Syrie, l’Irak et le Liban où les États-Unis tentent de semer l’instabilité et la tension, soit directement, soit par le biais de leurs supplétifs terroristes et leurs alliés régionaux. 

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Dans cette conjoncture, l’axe de la Résistance a une grande mission à accomplir qu’est de neutraliser tous les complots des États-Unis. Pour ce faire, il existe des mesures à prendre :

- En Syrie, la Russie a l’air plus déterminée que jamais pour appuyer le gouvernement syrien dans sa décision de reprendre le contrôle d’Idlib et d’y éradiquer le terrorisme. Dans ce droit fil, Moscou reste sur la même longueur d’onde que Téhéran et Damas, au niveau politique aussi bien que militaire. La preuve ; la Russie a demandé à la Turquie de respecter ses engagements pris dans le cadre des accords d’Astana, de Sotchi et de Moscou et de laisser la Syrie et ses alliés mettre fin à l’instabilité à Idlib. Par ailleurs, les Américains craignent que la Résistance ne réagisse rapidement pour bloquer leur influence dans la région. D’où une nouvelle mise en scène de Washington sur l’usage d’armes chimiques à Idlib, dans l’objectif de barrer la route à l’armée syrienne. 

-Lorsque les Américains ont commencé à prendre pour cible les positions de la Résistance, dont les Hachd al-Chaabi, à la frontière syro-irakienne, ils n’attendaient pas une riposte foudroyante de la Résistance qui n’a pas tardé à frapper une de leurs positions en Syrie. En effet, Washington est sérieusement préoccupé quant au progrès et aux activités anti-occupation de la Résistance dans l’est de l’Euphrate et tente de les déjouer en attaquant les positions des Hachd al-Chaabi. En outre, les Américains ne peuvent pratiquement rien faire vis-à-vis des manifestations de protestation des Syriens qui s’opposent à l’occupation US ainsi qu’aux agissements séparatistes des Kurdes. L’attaque contre une position militaire des États-Unis sur le champ pétrolier d’al-Omar, pour la deuxième fois en dix jours, constitue une sonnette d’alarme pour les Américains, montrant que la Résistance ne tolérera pas leur présence à la frontière syro-irakienne. 

-Au Liban, les Américains se voient encerclés par la Résistance, car ils n’ont réussi à réaliser aucun de leurs objectifs contre le Hezbollah. Cependant, certains hommes d’État libanais ont poussé le peuple vers la pauvreté et la famine, une situation qui risque d’entraîner un chaos social et sécuritaire. Dans cette conjoncture, la Russie et l’Iran sont passés à l’acte pour donner un coup de main aux Libanais. Maintenant, il revient aux responsables libanais de décider du sort de leur pays. 

-L’axe de la Résistance et ses alliés sont d’avis que toutes les conditions sont actuellement réunies pour mettre un terme aux projets déstabilisateurs des États-Unis dans la région sans déclencher aucune guerre. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV