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Et si l'anneau balistique anti-Israël s'était déjà étendu en Méditerranée pour encercler les côtes d'Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le destroyer Dena de la Marine iranienne. ©Tasnim

Depuis le 11 mai 2021, date à laquelle a été déclenchée pour 11 jours d'enfer, la première bataille multifront de la Résistance contre Israël, avec en toile de fond des milliers de missiles et de roquettes "bêtes" et "intelligentes" tirés contre le Sud, la côte, le Centre et même le Nord d'Israël, tirs assortis de près et de loin par ces puissantes ondes de suppression qu'émettaient sans cesse et à chaque vague de missile des systèmes de guerre électronique syro-sud libanais, lesquelles ondes ont largement servi non seulement à "leurrer" ou "aveugler" les radars de la DCA multicouche d'Israël, réparties même au cœur des bases militaires les mieux protégées et les plus secrètes de l'entité, mais encore -et ceci on ne le dit pas assez- à tromper même les avions de chasse israéliens dans le ciel de Gaza et à faire en sorte que des tonnes de GBU et de JDAM américains qu'ils larguaient sur les zones civiles palestiniennes, ne fonctionnent que partiellement et ce, à la grande surprise de l'axe US/Israël, il existe une très curieuse autocensure médiatique israélienne à l'endroit du Hezbollah : plus de vocifération du couple Gantz-Kochavi contre la Résistance libanaise qui a pourtant pris activement, voire trop activement part à cette bataille.

Du 13 à 19 mai, pas moins de 5 salves de "roquettes" plus un raid au drone a visé les colonies du nord sioniste et bien que l'armée israélienne ait tenté de l'ignorer par crainte d'avoir à se battre à la fois à Gaza et au sud Liban, elle savait que c'est un coup du Hezbollah.

Et puis ces ondes de brouillage électronique qui avaient hacké une fois au mois de mars le Dôme de fer dans le ciel d'Ashkelon, Israël savait qu'il ne pouvait qu'être issu des bases du Hezbollah en Syrie, vu que celles-ci comptent bien des systèmes de détection anti-radar, genre, ce système MRD de fabrication iranienne et adaptable à divers types de drones et de missiles. C'est un dispositif  capable de suivre les radars en bande S, que ce soit des radars de la DCA ou ceux des avions de chasse puis de les catégoriser et de les afficher avant de verrouiller sur, manuellement ou automatiquement et enfin, une fois le processus de verrouillage fini,  d'envoyer des informations nécessaires aux drones ou à l’unité de contrôle des missiles.

Et bien c'est de tout ceci que le Hezbollah est parti le 10 mai pour donner un méga coup de pouce aux unités balistiques de Qassam et d'al-Qods qui alors que les raids aériens se poursuivaient sur Gaza, intensifiaient inexorablement leurs tirs balistiques contre Israël. D'ailleurs dès le lundi 24 mai, Nasrallah est paru sur l'écran, dans un clair geste de défi,  pour se féliciter de cette  victoire géostratégique de la Palestine mais aussi établir, stratège de premier plan qu'il est, cette nouvelle équation " Atteinte contre Qods= Guerre régionale", à laquelle n'ont pas tardé à rallier le Yémen, l'Irak, la Syrie et évidemment l'Iran. 

Alors pourquoi ce silence? En effet, plus d'un analyste se tournerait les yeux vers les sites gaziers offshore d'Israël et ses ambitions énergétiques en Méditerranée pour trouver la réponse : les commentateurs militaires israéliens n'osent toujours pas y revenir mais on sait que l'entité a été donnée "énergiquement morte" dès le 12 mai, soit au second jour de la bataille : non pas tant parce que l'oléoduc trans israélien reliant Ashkelon à Eilat ou Ashod à Eilat ont été visés par des Ayyash -250 palestiniens ou que les réservoirs et les raffineries sont passés sous le coup des drones mais surtout pour cause de ces unités sous marines inconnues et du jamais vu qui en pleine bataille, se sont surgis soudain du tréfonds de la Méditerranée avant de tirer en immersion des missiles antinavires contre la marine israélienne et bousiller une corvette Sa'ar pour s'en prendre par la suite au site offshore "Tamar" puis même et à en croire les témoins israéliens à Léviathan puisque ce feu inhabituel qui sortait du site gazier le 19 mai n'avait rien de naturel.

A l'époque le channel 12 a même rapporté une attaque au drone sous-marin allant jusqu'à y voir l'arrivée de "redoutables drones sans pilote sous-marin Ya Mahdi" iraniens en Méditerranée orientale. Evidemment la censure médiatique a voulu qu'on passe rapidement sur ce chapitre et que la scandaleuse capitulation de la ""première armée du Moyen-Orient"" face à ""l'enclave Gaza"" débouche sur la reprise des activités à Tamar puisqu’une fermeture du 11 jours avait déjà coûté des millions de dollars à Nobel Energy, à Chevron et El Movaled émirati. Puis l'entité a toujours en tête de terribles réminiscences de 2006 quand un missile Kowsar "libanais" a effacé d'entrée du jeu la marine sioniste de l'équation.

Le Kowsar, ce missile de croisière que fabrique l'Iran en trois modèles Kowsar 1, 2 et 3  avec une portée de 20 à 25 kilomètres et surtout d'une vitesse de Mach 1 et d'une SER faible (Surface Équivalente Radar) lui permettant d’échapper aux radars israéliens un radar adverse. En plus, les missiles de type Kowsar sont dotés d’un système antiradar, d’un système de guidage par infrarouge, d’un système de ciblage électro-optique, d’un radar aux ondes courtes pour le grand malheur de la marine sioniste. Mais l'observateur averti l'aura compris, en matière de litige énergétique, le régime d'Israël est déjà couché par terre face au Hezbollah.

Des médias israéliens ont fait d'ailleurs tout récemment part des discussions de l’envoyé spécial de la Maison Blanche en Israël avec le nouveau ministre israélien de l’Energie lequel ministre se dit favorable " à toute sorte d’ouverture" pour que l'affaire du bloc 9, ce bloc gazier que l'entité convoite soit réglée "à l’amiable". A l'amiable, dites-vous? 

Le Mouvement de la Résistance islamique libanais et ses armes ont toujours fait partie intégrante des facteurs qui ont une incidence déterminante dans l'attitude et les prises de décision du régime d’Israël envers le Liban. Bien sûr, la question de la confrontation du Hezbollah avec les Israéliens ne correspond pas seulement à l'approche militaire et aux équations, elle inclut en outre toutes les questions liées à l'arène libanaise. Curieux de la part d'une entité qui n'a jamais fait distinction entre le gaz libanais et les armes du Hezbollah conscient qu'il est du fait que l'arsenal de la Résistance, en dépit de toutes les calomnies, ne tirera que pour défendre les intérêts suprêmes du Liban. 

C'est là que réside la réponse à ceux des analystes qui se demandent pourquoi Israël n'a pas utilisé l'option militaire pour s'emparer du bloc 9 : pour l'antécédent de la guerre 2000 et 2006 mais aussi pour tout ce qui lui arrive depuis le mois de mai en Méditerranée. Une toute dernière information officieuse fait état du déploiement "imminent" de la 77e flotte de la marine iranienne, composée du destroyer ultra moderne Sahand et de la base logistique flottante, Makran, au large de la Syrie après ce périple historique que cette flotte s'est payée en haute mer, et qui l'a conduite jusqu'en Atlantique.

Il y a une dizaine de jours, les médias atlantistes s'inquiétaient de voir les sept frégates rapides, équipés de lance-missiles à bord de Makran se réapparaître dans le canal de Panama et faire endurer à l'US Navy ce que le CGRI lui fait endurer dans le détroit d'Hormuz. Et bien les choses pourraient aller dans un tout autre sens: car si ce qu'Al Arabiya dit sur les intentions de la 77ème flotte à participer aux côtés de la Russie et de la Syrie dans des manœuvres navales conjointes, rien n'empêche les unités navales du Hezbollah déjà bien présentes à Tartous à s'exercer à la "guerre navale asymétrique". Au sol, la Résistance a eu la peau d'Israël; elle l'aura aussi en mer ... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV