TV

Comment la Résistance palestinienne compte refaire les coups aériens d'Ansarallah ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Ansarallah a détruit un drone espion saoudien à Taëz, dans le Sud-ouest yéménite, le 19 septembre 2019. ©Harbi Press

Plus d'un observateur politique a pu constater pendant les 11 jours qu'a duré la reddition d'Israël à la Résistance palestinienne, les tactiques de combat d'Ansarallah refaire surface à Gaza. Dès la première heure, la Résistance palestinienne a inondé les radars de la DCA sioniste par des tirs des roquettes massives qui ne sont allés sans rappeler le recours ingénieux d'Ansarallah à l'essaim de drones, lequel recours a eu le même effet de saturation de radar et partant le même impact sur un ciel israélien largement perméable aux manœuvres balistiques de Gaza.

Au chapitre des comparaisons Gaza-Ansarallah, les analystes relèvent également le ciblage des gazoducs, des réservoirs ou encore des terminaux pétroliers comme celui de Tamar qui dès le J+2 de la bataille a poussé l'entité à mettre les verrous sur son site gazier et à totaliser en 11 jours de guerre pas moins de 90 millions de dollars de pertes dont une grosse partie, énergétique.  

Mais le parallèle le plus intéressant palestino-yéménite aura été cette chasse aux avions de combat sionistes lancée à coup de roquettes et de missiles palestiniens et visant les bases aériennes comme Hetzarim au Néguev ou Kissoufim près de Gaza d'où partaient l'aviation sioniste pour bombarder Gaza.

Les observateurs ont souligné que c'était là une simulation nette et réussite de cette tactique de combat qui fait qu'Ansarallah envoie régulièrement ses Qassef K2 s'abattre sur les F-15 à Khamis Mushait ou à Abha, soit deux aéroports militaires du Sud saoudien, largement impliqué dans les frappes visant Maarib ou d'autres terrains de bataille. Les coups des brigades Qassam et d'al Qods au Kornet russe a aussi été  particulièrement apprécié par les observateurs surtout qu'Anasrallah est passé maître en art de chasser Abrams, Humvee entre autres par de simples RPG. Alors que l'entité sioniste avait massé ses troupes sur les frontières avec Gaza quitte à lancer l'ordre d'invasion, un premier blindé israélien est parti en fumée à Sderot, à quelques pas de la bordure sécuritaire.

Trois autres attaques ont suivi impliquant toujours des missiles antiblindés Kornet, ce qui a ramené sur terre l'armée israélienne, laquelle a vite réalisé que toute action militaire directe équivaudrait à l'enlisement. À ce rythme, le prochain round du face-à-face entité/Gaza, puisqu'il y aura sans nul doute un prochain round, pourrait contenir un épisode qu'on a bien vu au Yémen mais pas à Gaza. 

Depuis le 21 mai, soit le jour où Israël s'est rendu, la tête baisse, la Résistance yéménite a abattu deux avions de reconnaissance saoudiens. Les médias yéménites ont diffusé dimanche une vidéo montrant que les défenses aériennes de l’armée et d’Ansarallah avaient abattu un drone d’espionnage dans le ciel de la province d’al-Jawf, limitrophe de la province saoudienne de Najran. La vidéo a montré que les défenses aériennes ont frappé l'avion sans pilote avec précision par un missile sol-air non divulgué.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole de l'armée yéménite, Yahya Saree, avait déclaré dans un communiqué que les défenses aériennes avaient abattu un avion-espion CH4 de fabrication chinoise au-dessus du ciel du district d'al-Marazeeq situé dans la province d’al-Jawf avec un missile sol-air.

« l’engin menait une mission de reconnaissance au dessus de la province d’al-Jawf « , a-t-il ajouté

Le CH-4A est un drone de reconnaissance de fabrication chinoise ayant une portée de 3500 à 5000 km et une endurance de 30 à 40 heures. Il est capable de transporter six missiles et une charge de 250 à 345 kg. La vitesse de croisière est de 150 à 180 km/h, tandis que la vitesse maximale est de 235 km/h. La portée est d'environ 200 à 250 km et l'endurance peut varier entre 30 heures (non armé) et 14 heures (armé). Le plafond de service est de 7 500 m. Le véhicule aérien sans pilote peut tirer des missiles air-sol à une altitude de 5 000 mètres, ce qui lui permet de rester en dehors de la portée effective de la plupart des systèmes anti-aériens.

Le jeudi 20 mai, les combattants du mouvement Ansarallah avaient déjà abattu un autre drone espion toujours du même modèle appartenant à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans l'espace aérien du nord du Yémen.

Le général de brigade Yahya Saree a déclaré alors que le drone avait été abattu alors qu'il menait des « activités hostiles » le long de la frontière yéménite avec la province de Najran dans le sud de l'Arabie saoudite, signe que des radars des unités balistiques d'Ansarallah l'avaient effectivement intercepté

« Jeudi, Ansarallah a abattu un avion de combat d'espionnage Wing-Loong2 de fabrication chinoise », a-t-il déclaré, notant que l'armée de l'air saoudienne avait acheté l'avion sans pilote au début de cette année.

Gaza s'apprête-t-il à chasser bientôt les avions de chasse israéliens? À chaque chose un début et un Gaza, déjà capable d'intercepter des drones, pourrait bien surprendre. 

Il y a peu l'Iran a dévoilé le système de missiles à basse altitude Zolfaqar tout comme le système de missiles Majid, système de contrôle de tir d’artillerie Khatam capables de frapper diverses cibles aériennes à basse altitude. Les systèmes de défense à basse altitude Zolfaqar et Majid sont capables de détecter et de détruire des missiles de croisière et des drones avec des détecteurs électro-optiques. Zolfaqar est un système de défense aérienne à basse altitude équipé d'un système de multi-lanceurs mécanisé tandis que Majid se compose d'un double lanceur et d'un système de contrôle de tir électro-optique. Selon les responsables militaires, les deux systèmes sophistiqués de défense aérienne sont capables de frapper des cibles à basse altitude, en particulier des missiles de croisière. Puis les systèmes Majid et Zolfaqar sont équipés d'un système électro-optique au milieu et de quatre lance-roquettes.

Ces dernières années, l'usage des missiles de croisière, en particulier, s'est développé. Étant donné que ces missiles ont souvent une longue portée, les chasseurs peuvent viser et tirer des missiles sans entrer dans la ceinture défensive de l'autre camp. Le type particulier de profil de vol des missiles de croisière leur permet également de voler à très basse altitude, jusqu'à 10 mètres au-dessus du sol, ce qui rend difficiles et compliquées leur détection et destruction par les radars et les systèmes de défense.

Le système Majid est doté de missiles tirés à l’épaule de type Misagh, pendant de Kornet. En raison des mises à jour apportées au missile Misagh 3, il est plus susceptible d'utiliser ce missile que les autres. Dotés d’une ogive de 1,42 kg, le missile Misagh 3 est un missile anti-aérien tiré à l’épaule capable de détruire des cibles situées dans une distance de 50 à 5000 mètres et une altitude de 30 à 4000 mètres. Le missile est équipé d'un capteur infrarouge qui attaque la cible en suivant la source d'émission de chaleur (moteur d'avion).

De plus, le missile Misagh 3 est équipé d'une technologie de fusible de proximité avec un capteur laser. Avec tout ceci, les hélicoptères sionistes ne risqueraient leur peau. Idem pour des missiles de croisière. d'ailleurs la bataille du 10 au 21 mai n'a vu aucun hélico israélien s'aventurer dans le ciel de Gaza. Mais Majid ou Zolfaghar sauront abattre des avions de chasse? Peut-être aussitôt mais la Résistance est passé maître en art d'optimisation et c'est avec des missiles sol-air soviétique qu'Ansarallah a déjà chassé des F-15. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV