La base aérienne d’Aïn al-Asad a été prise la cible d’une attaque à la roquette.
Ce mardi 4 mai dans l’après-midi, des explosions ont retenti non loin d’Aïn al-Asad, une base aérienne dans la province irakienne d’al-Anbar, et les sirènes d’alerte ont été déclenchées. Selon la chaîne de télévision irakienne Falloujah, « deux roquettes ont touché la base d’Aïn al-Asad ». « La base aérienne d’Aïn al-Asad vient d’être touchée par des roquettes », a rapporté la chaîne de télévision Russia Today citant un commandant militaire.
Le Centre de renseignements sécuritaires de l’Irak a confirmé, dans un communiqué, que deux Katiouchas avaient été tirés vers la base d’Ain al-Asad. « L’attaque n’a fait ni perte ni dégât matériel », a-t-il ajouté.
Lundi 3 mai au soir, le bureau de la compagnie américaine Sallyport, situé non loin de la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad, avait également été la cible d’une attaque à la roquette.
Plus tôt dans la journée, une explosion s’est produite dans un lieu où s’était réuni un groupe de militaires américains près du poste-frontière Koweït-Irak.
Selon Sabereen News, « des paquets d’explosifs ont explosé tout près d’un lieu de rassemblement des convois américains non loin du poste-frontière Jarichan ».
Une partie du convoi américain qui transportait des équipements militaires à destination des soldats US a été prise pour cible.
En janvier 2020, le Parlement irakien a unanimement voté pour l’expulsion des soldats américains d’Irak. Plus d’un an après l’adoption de cette loi, les Américains n’ont pas encore quitté l’Irak.
Des sources d’information ont fait état d’une explosion sur le passage d’un convoi militaire américain au poste frontalier entre le Koweït et l’Irak.
L’agence de presse Shafaq News a confirmé cette information, sans manquer de souligner que lors de l’explosion, un quartier général spécial pour le transport de matériel militaire aux forces de la coalition américaine avait été visé.
Les attaques contre les convois logistiques américains interviennent alors que le Parlement irakien a approuvé en janvier 2020 la loi sur l’expulsion des troupes américaines d’Irak, à la suite de l’assassinat par les Américains du général Qassem Soleimani et du chef adjoint des Hachd al-Chaabi Abu Mahdi al-Mohandes. Un an après l’adoption de cette loi au Parlement, les groupes politiques à la solde des États-Unis tentent d’empêcher son application.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Faleh al-Fayyadh, leader des Hachd al-Chaabi, a rencontré le chef et les membres du Centre de l’Union des experts stratégiques pour discuter de diverses questions dont la présence des forces américaines en Irak.
“Les forces américaines ne remplissent pas leur devoir consistant à fournir un soutien logistique et de renseignement aux forces irakiennes, par contre elles visent les forces irakiennes, dont les combattants des Hachd al-Chaabi”, a souligné Faleh al-Fayyadh cité par la chaîne irakienne Al-Ahed.
“Les Américains ne sont pas une force pro-irakienne, mais une force d’occupation. Le gouvernement irakien doit mettre un terme à leur mission en Irak”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Centre d’information sur la sécurité irakienne (affilié à l’armée irakienne) a annoncé dans un communiqué ce mardi après-midi qu’une opération terroriste à Bagdad avait été déjouée.
Selon le communiqué reçu par l’agence de presse irakienne (INA), l’un des détachements de l’Agence de sécurité nationale à Bagdad a réussi à saisir un lot de 1 000 kilogrammes d’explosifs dans l’ouest de la province. La cargaison appartenait à ce que l’on appelle la “région sud” travaillant au sein de gangs terroristes de Daech.
“C’est un matériau hautement explosif utilisé dans la fabrication de voitures piégées et de bombes artisanales”, ajoute le communiqué.
Le Centre d’information sur la sécurité irakienne a précisé que “ces groupes terroristes cherchaient à les utiliser pour mener des opérations à l’intérieur de la capitale”, notant que “ces explosifs ont été saisis par les forces de sécurité et remis aux autorités concernées pour être éliminés”.
Yahya Rassoul, porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes, a annoncé ce mardi sur son compte Twitter que les forces de sécurité irakiennes avaient découvert un certain nombre de bouteilles d’oxygène chargées de bombes lors d’une opération de déminage de la ville de Mossoul.
Cela intervient alors qu’un incendie a ravagé une unité de soins intensifs dédiée aux malades du Covid-19 dans un hôpital du sud-est de Bagdad, samedi 24 avril dans la nuit, tuant au moins 82 morts et faisant 110 blessées, selon le ministère irakien de l’Intérieur. C’étaient des bouteilles d’oxygène qui étaient à l’origine du sinistre.