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Cette redoutable découverte "militaire" qui fait que Biden a lâché Israël au Golan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le drone rôdeur iranien en phase d'attaque contre une réplique de SAM, janvier 2021/Imamedia

Le vieux successeur de Donald Trump, Biden, qui se refuse obstinément depuis son investiture le 20 janvier au terme d'un spectaculaire hold-up électoral de donner un coup de fil au Premier ministre sioniste, un PM mort de peur à l'idée d'être largué par les "goys démocrates" alors qu'Israël patauge en pleine crise politique, militaire, économique et géostratégique, est tout sauf un imbécile : le lundi 9 février, presque au moment où Netanyahu s'entretenait au téléphone avec le président russe de l'Iran et de la Syrie, façon de se faire une idée de l'impact géostratégique de la lettre que le Leader iranien vient d'adresser au chef du Kremlin et où il est question de penser le Moyen Orient post -USA avec tout ce que cela comporte en termes de risques pour l'action militaire israélienne en Syrie, au Liban et ailleurs dans le golfe Persique, Biden faisait savoir sur CNN et par la voix de son secrétaire d'État Blinken qu'une "souveraineté israélienne" au Golan occupé n'a ni tête ni queue et que cette zone ultra-stratégique, "bien que vitale pour la sécurité d'Israël" n'appartient pas à l'entité sioniste. Double coup "fatal" en l'espace d'à peine quelque heures !

Côté russe, la conversation téléphonique de Netanyahu avec Poutine, d'habitude marquée par une permission à lancer des raids sur le territoire syrien et ce, au nom des efforts "légitimes visant à mettre l'Iran et le Hezbollah à la porte de la Syrie", n'aurait débouché que sur une royale déception, les avions israéliens engagés dans la nuit de lundi à mardi 9 février près des frontières aériennes de la Syrie, n'ayant osé lever le petit doigt. En effet et à en croire Avia.pro, cette nuit là, un avion cargo iranien bourré d'armes "tactiques" faisait route en direction de la Syrie et le coup de fil de Netanyahu à Poutine aurait fait qu'il atterrisse au lieu de de l'aéroport de Damas à la base aérienne russe de Hmeimim, dotée de S-400 et qu'il fasse rater ainsi un raid aérien prévu par Tel -Aviv contre l'aéroport de la capitale syrienne qui aurait du accueillir l'appareil iranien.

Pour Avia.pro qui est proche du ministère russe de la Défense, "c'est là le premier impact de la lettre iranienne récente arrivée au Kremlin" où il est question d'élargir pour les 50 prochaines années à venir, le partenariat stratégique Iran-Russie, né en Syrie. Carte aérienne à l'appui, le site se moque d'ailleurs de la promesse de Netanyahu, faite il y a peu, selon laquelle "il irait frapper tous les 10 jours le territoire syrien pour en expulser l'Iran" : « l'atterrissage d'un avion cargo iranien à Hmeimim, base que la Russie vient d'élargir de façon sensible pour y accueillir les TU-22, voire d'autres unités de combat, base d'où l'armée russe a tiré tout juste il y a quelques heures ses missiles Iskandar contre le rassemblement des terroristes pro Turquie à Idlib, prouve que plus rien ne marche avec Israël et que l'armée russe a fait des accords aériens passés avec Tel-Aviv une bouchée de pain ».

Ceci étant, le déboire que le PM sioniste a subi ce fameux lundi 8 février, va au-delà de ce retentissant et énième "NON" de poutine à Israël et à sa guerre perdue contre la Résistance. À peine remis du choc que fut la prise de position de Blinken sur le Golan occupé, Netanyahu a tenu à y riposter en lançant ceci « la partie annexée du plateau syrien du Golan restera à jamais une partie de l’État d’Israël. Tel-Aviv  ne se retirera pas du plateau du Golan ».

De ce bombage de torse d'un coq déplumé, Biden aurait du bien rire sans barbe : depuis fin décembre et ce fameux décret de l'armée sioniste concernant la collecte de toutes les armes dans le Golan occupé et ce, en riposte à cette méga manifestation des Druzes contre Israël, tout le monde sait que l'entité ne maîtrise plus rien sur ces hauteurs stratégiques. Cette zone qu'un récent rapport d'AMAN, service de renseignement militaire israélien donne pour être "presque dé-israélisé" : « Le Hezbollah et la Force Qods, appuyés activement par l'armée syrienne ont réussi à y créer une Armée de libération du Golan composé des milliers de combattants, lesquels sont répartis dans des dizaines de postes ultra équipés à travers toute cette région ... La Force Qods équipe et arme pour le reste les habitants druzes du Golan, de plus en plus hostiles à Israël, d'engins explosifs, ce qui fait qu'il est presque impossible de ne pas suspecter les civils d'être des collabos ... un tout incident qui s'est soldé par l'arrestation d'un troupe de sept vaches venus du côté libanais et qui a provoqué la réaction hilarante de certains milieux prouve à quel point la situation est fragile ».

Et le rapport confidentiel d'AMAN d'ajouter : « Mais outre des dizaines de bases et de terminaux d'écoute placé au Golan par le Hezbollah et le CGRI, l'armée syrienne y a déployé des batteries de missiles antimissiles made in Iran, Khordad-3, lesquelles ont fait preuve d'une hyper-activisme dangereux lors des plus récents raids israéliens. Cet "hyperactivisme" a poussé l'armée de l'air à lancer ses frappes en évitant de plus en plus le ciel du Golan et en empruntant surtout le ciel de la Galilée ou encore du nord du Liban ... Or l'interception d'un Hermes 450 israélien le 4 février dans le ciel du sud du Liban fait craindre une extension des unités de DCA Hezbollah-Syrie depuis le Golan vers le sud libanais ».

Et si ce n'était que des unités de guerre électronique, de radar ou des missiles sol-air syro-libanais!

Le texte ajoute : « On soupçonne en effet l'axe pro iranien d'avoir déjà créé des stocks souterrains de missiles tactiques au Golan, ce qui pourrait faire revivre à tout instant l'attaque de 2018 de la Force Qods au cours de laquelle une salve de 50 missiles a visé les unités d'écoute et de renseignement de l'armée israélienne ...  Au train où vont les événements, il se peut même que l'armée syrienne et son allié iranien ouvrent là, un premier front de combat aérien et ce, peut-être même avec la bénédiction russe ».

Le texte ne poursuit pas son argument mais les observateurs croient comprendre qu'il ferait allusion à la possibilité pour l'armée pour la libération du Golan d'être équipée non seulement de missiles de précision Fateh-110 ou divers types de drones de combat, kamikaze ou de guerre électronique, mais tout bonnement d'hélicoptères. Car qui dit que le transit de convois militaires illégales depuis l'Irak en Syrie relève de l'apanage des forces d'occupation US! Après tout une liaison aérienne permanente Iran-Hmeimim est à même de diversifier l'arsenal de la Résistance sud-syrienne: Pour un premier combat aérien syrien contre Israël, le Shahed-285 fera bien l'affaire. Pourquoi? C'est le site israélien CALCALIST qui le dit : 

« Après des années de recherche et développement locaux qui ont abouti à des conceptions hilarantes comme le saphir, un hélicoptère d’attaque opérationnel nommé Shahed-285 est né en Iran. Lui aussi était un peu hilarant pour le personnel du renseignement quand ils l’ont vu pour la première fois ; cette fois, cela ne ressemble pas à un centre commercial de jouets, mais à un hélicoptère iranien ou à quelque chose qui est tombée d’un œuf surprise. Mais quand il est entré en service en 2009, personne ne riait plus. Selon les estimations, le Shahed-285 est un hélicoptère de patrouille et d’attaque très agile, presque entièrement en fibre de carbone. Il est rarement considéré comme facile à piloter et n’a qu’un seul membre d’équipage ; Il y a exactement un hélicoptère de chasse de plus dans le monde conçu pour fonctionner sans copilote – le russe Kamov 50 – qui est plus gros, plus lourd et plusieurs fois plus cher. »

Les "Shahed 285 " iranien bientôt activés au Golan?(Archives)

« Le Shahed-285 peut transporter une large gamme de systèmes d’armes – y compris des missiles anti navires dans un rayon de dizaines de kilomètres. Une telle chose pourrait décoller d’un entrepôt dans un port, planter un pétrolier dans le golfe Persique et disparaître avant de pouvoir déterminer qui a tiré et d’où. Il est également susceptible de pouvoir transporter des missiles Air-Air Missile 2, une version iranienne du chinois Qian-Wei. À l’origine, il s’agissait d’un missile tiré à l’épaule, mais il pouvait verrouiller sous n’importe quel angle et toucher des cibles à cinq kilomètres ou plus. Il pouvait facilement larguer des drones, par exemple. Parallèlement à ces missions, le Shahad est censé travailler en étroite collaboration avec les forces terrestres pour découvrir des cibles, participer à des raids et plus encore. Dans ces contours, il porte une mitrailleuse dans le ventre et deux ruches de 70 mm en configuration de patrouille, ou huit missiles antichars. »

Et le site d'ajouter : « Et c’est là que la gravité de la menace commence à se manifester. Non, ce n’est pas que les hélicoptères iraniens attaqueront les villes israéliennes ou quoi que ce soit, mais ils appuieront les alliés de Téhéran qui par malheur sont tous en conflit avec Israël et qui l'entourent. Aussi les avions F15, F16 et F35 qui largueront les systèmes anti-aériens avancés contre la Syrie, des drones que ses hélicoptères iraniens peuvent également intercepter – tout cela n’est qu’un trésor pour l'Iran et ses alliés. Ce qui a été largué aujourd’hui donnera naissance à un avion d’essai demain et à des outils opérationnels le lendemain ... et dire qu'en Israël, on se félicite toujours de la guerre dans la guerre. »

Et CALCALIST ne croit pas si bien dire : lors de la toute récente manœuvre militaire des forces armées iraniennes, Grand Prophète 15, le Shahed est apparu embarqué d'un drone cylindrique avec des ailes en forme de rectiligne et à nez en forme de semi-globe. Quand à la queue en V les experts y ont vu surtout une démarche destinée à en réduire la surface radar et à en augmenter la furtivité. Du drone embarqué par Shahed et de sa mission on ne sait pas grand chose si ce n'est qu'il est à même de lancer des missions de kamikaze, de reconnaissance en prélude aux raids hélicoptères, ou encore de partage des donnés avec le centre de commandement. Et puis un drone lancé à partir d'un hélico agile comme le Shahed au lieu de sa base terrestre, est une caution de sécurité.

Netanyahu ne devrait pas trop en vouloir à Biden d'avoir compris qu'au Golan occupé ni les États Unis ni Israël n'auraient aucune chance. Le vieux a encore sous les yeux les rapports du renseignement militaire US concernant la frappe balistique du CGRI contre la base d'Aïn al-Assad. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV