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Des silos à missiles sous-terrains au Golan? l'armée israélienne prise de panique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le chef du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, montre sur une carte d'Israël des cibles potentielles, dans une interview télévisée du 12 juillet 2019. ©Channel 12/Capture d'écran

Le dimanche 3 janvier au soir, Nasrallah a été bien catégorique : la riposte iranienne contre Israël, c'est l'Iran qui l'infligera, point barre même si aucun des alliés de l'Iran au sein de la Résistance ne resterait par principe indifférent si cette riposte, une fois douloureusement et précisément infligée comme l'a promis le Leader de la Révolution islamique, venait à aboutir à ce dont a diablement peur Israël, une guerre multifront : car il y a une nette différence entre le graine et l'ivraie, entre un Iran à la main secourable éternellement tendue et sans espoir de quel que contrepartie que ce soit vers la Palestine, la Syrie, le Liban , le Yémen... le Venezuela ... et une Amérique ou même une Arabie saoudite ou un Israël pour qui la notion même d'allié ne diffère guère de celui d'homme lige. Au sein de la Résistance c'est la foi et la conviction qui unit pas des intérêts pécuniaires.

Or pour une entité transie de peur qu'est aujourd'hui Israël dont les officines travaillent d'arrache pied pour que les USA et l'Iran entrent en guerre, car ce serait là, l'ultime échappatoire, ces quelques phrases de Nasrallah ont eu la valeur d'avertissement...: La première vague de missiles de précision anti-Israël sera iranienne, la seconde, pourrait être libanaise, palestinienne, irakienne, yéménite, syrienne, ou tous à la fois. Dimanche soir, dans les heures suivant le discours dédié à la mémoire du grand Soleimani où il a affirmé que sa mort a rendu la Résistance plus tenace à poursuivre une feuille de route géostratégique laquelle feuille de route ne dépend ni de Soleimani ni d'Abou Mohandes ni même de Nasrallah lui-même dont le projet d'assassinant a été pré-payé par les Saoudiens, Israël a bouclé le nord de la Galilée. " Zone militaire fermée" à Metula, ont annoncé les médias israéliens, confirmant par là une tendance qui s'est déjà dégagée lors du dernier raid sioniste du 30 décembre visant Zabadani, cette localité syrienne située non loin de la Bekaa. Cette frappe, Israël l'a conduite depuis la Galilée puisque le ciel du Golan occupé n'est plus du tout ce qui était, cette havre de paix pour les F-16 israéliens qui y apparaissaient quand bon leur semblait pour frapper le territoire syrien. Depuis le déploiement de la DCA des batteries de Khordad-3 de l'armée syrienne sur les frontières du Golan occupé soit entre la Syrie et le Sud-Liban, un Golan où les Israéliens soupçonnent la présence de pas moins de "51 bases militaires, de renseignement de la Force Qods et du Hezbollah", l'armée de l'air sioniste n'ose pas s'y aventurer. 

D'ailleurs peu de temps avant la frappe contre Zabadani le 30 décembre dernier, Israël avait décidé, en toute discrétion, d'un retrait de ses troupes du Golan qu'il a placé sous l'étiquette de " collecte des armes des habitants du Golan". Certains observateurs y ont vu l'écho de cette affaire des bombes de Kalimagor que l'armée sioniste disait avoir découverte à plusieurs reprises et que le Hezbollah et la Force Qods auraient distribué parmi les habitants pour qu'ils les déposent au passage des patrouilles militaires. Mais hier soir ce dont craignait Israël était bien plus que de simples "Kalimagor", soit ces bombes à distance particulièrement mortelles et propres à liquider des patrouilleurs sionistes. Selon des fuites au sein du renseignement militaire israélien, l'armée sioniste a craint d'un coup que ne soient activés des silos à missiles tactiques que cacheraient le Golan syrien d'où d'ailleurs cette explosion signalée au checkpoint d'al-Qasr qui pourrait avoir été produite tout comme fut le cas pour Zabadani, par des tirs effrayés des F-16 israéliens, retranchés dans le ciel de la Galilée et qui n'osent plus le franchir par crainte des missiles stockés au Golan. 

Signe des temps, le politicien druze libanais et proche du 8 mars, Wiam Wahhab vient de faire ce matin sur la chaîne Al-Jadeed une cuisante révélation : ce Golan qui tend visiblement à devenir un volcan balistique sous le nez et barbe d'Israël, Trump avait proposé de le dealer avec Assad et en échange de rudes concessions : la participation à la reconstruction de la Syrie,  la restitution d'Idlib et the last but not the least, la "résurrection de l'influence syrienne au Liban". Pour ceux qui connaissent le dossier, ce dernier point marque un total aveu d'échec, l'axe US/Israël ayant poussé l'armée syrienne à quitter le sud du Liban en 2005 et au terme d'une révolution colorée dans le strict objectif d'annexer le "ciel du Liban" à Israël. 

A lire : Soleimani : un an plus tard, la Résistance plus forte que jamais

Qu'y a-t-il de si cuisant dans le Golan pour que l'Amérique se voit dans l'obligation de faire un retour à la case départ et de renoncer à ses très maigres acquis au bout de 10 ans de guerre contre la Syrie pour en faire don à Israël? La réponse est claire : le Golan est la clés de la survie d’Israël tout autant qu'il est la clés de sa disparition.... depuis qu'il est armé de missiles. 

Et ce serait d’ailleurs ces mêmes missiles qui en auraient fait une zone plus beaucoup fréquentable ni pour les avions sionistes, ni pour des patrouilles militaires israéliens. Ces missiles ne seraient pas non plus stockés dans des entrepôts à ciel ouvert tel que le croit naïvement l’entité sioniste mais quelque part bien à l’abri des radars, des satellites israéliens. Ce qui somme tout, est encore pire qu’une Syrie présente au Sud-Liban et veillant à ce que l’armée sioniste ne fasse pas du ciel libanais un rampe de lancement de missiles, ou qu’un Idlib libéré des mains du Sultan ou encore qu’une Loi de César destinée à affamer les Syriens et à mettre au pas l’Etat syrien. Et dire que ces missiles-là sont de précision et qu’ils n’ont aucune chance de rater leur coup, plantés qu’ils sont en « territoires occupés d’Israël. L’image renvoie presque à ces commandos du Hezbollah dont l’entité israélienne craint à tout instant l’irruption en pleine Galilée, et que ces commandos, au lieu d’être couverts par des vagues de missiles tirés depuis le sud du Liban, auraient un appui de feu venu tout droit du Golan occupé ou mieux dit presque « occupé ».

Ce 3 janvier 2020, le chef-adjoint de la Force Qods du CGRI, le général Mohammad Hedjazi, qu’Israël connait bien pour avoir suivi dans tous ses missiles d'armer la Résistance de quoi bien se défendre face à Israël, a affirmé à Al-Mayadeen, qu’Israël a raison de redouter les missiles de précision que possède le Hezbollah : « Les analyses des experts militaires israéliens montrent à quel point ils craignent les missiles de précision du Hezbollah. Ils ont dit que 200 missiles de précision étaient égaux à des milliers de missiles ordinaires et qu’ils ne permettraient pas que ces missiles arrivent au Hezbollah. Mais la réalité est que ces missiles sont à présent entre les mains du Hezbollah, et que leur nombre est beaucoup plus élevé que ce qu’ils ne pourraient imaginer. La Résistance bénéficie aujourd’hui de très bons moyens et si jamais l’ennemi commettait une erreur, il la regretterait aussitôt. »

Le général Hedjazi s'est abstenu de parler du Golan... secret défense pour l'axe de la Résistance sans doute...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV