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Irak : les USA ont perdu un drone à Ninive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des membres de l'armée irakienne inspectent l'épave d'un drone américain Predator qui s'est écrasé au sol. (Photo d'archives)

Que le Hezbollah parvienne à faire survoler son drone en plein Galilée, cela veut dire qu'il possède de quoi "aveugler" les radars israéliens. Qu'en Irak, la Résistance irakienne parvienne elle aussi à pilonner les plus grandes bases militaires US sans que les Patriot ne lève le petit doigt, cela signifie aussi que le ciel irakien se resserre de plus en plus autour des Américains. Mardi soir qu'un drone américain a été abattu dans la province de Ninive située dans le nord du pays. Un drone américain s'était écrasé dans la région de Taklif, dans le gouvernorat de Ninive, a rapporté le site web libanais Al-Ahed News.

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L'appareil s'était écrasé mardi soir, sur le toit d'une maison dans le quartier de Babil dans le centre du district de Taklif à l'est de Mossoul, la capitale de la province de Ninive.

Les médias irakiens n'ont pas encore fait de commentaire sur la mission du drone ou la cause de cet incident mais au moment la région la plus infiltrée de l'Irak par l'axe US/Israël à savoir Soleimaniyeh manifeste contre l'ordre des amis des USA Barzani, on peut bien se douter que le drone US  a été la cible des dispositifs antiradars et brouilleurs de la Résistance irakienne. Au fait, plusieurs drones américains ont été visés ces dernières semaines à Ninive tout comme à al-Anbar où les forces irakiennes déminent le terrain, amplifient les opérations de nettoyage.  Le gouverneur d'al-Anbar, a annoncé que cette province avait été entièrement nettoyée de la présence des terroristes et des déchets de guerre. Ali Farhan al-Dulaimi, a annoncé mardi, que cette province avait été purgée des résidus du groupe terroriste Daech notant que les allocations budgétaires 2020 ne correspondent qu'à 20% dans le financement des projets en cours. Al-Dulaimi a déclaré - dans des déclarations rapportées par le site web irakien Al-Sumaria News – que les résidus de Daech déployés dans des zones désertiques et agricoles attaquaient parfois les forces armées et les civils irakiens. 

Mais pourquoi cette hâte à nettoyer cette vaste province de l'ouest irakien que les USA malgré moult efforts n'ont pu transformer en un nid d'agents takfiristes de l'Empire? Il y a une liaison ferroviaire qui passe par là et qui va changer définitivement la donne au Moyen-Orient. La Syrie s’emploie à relier Damas à Bagdad pour redresser l'économie irako-syrienne. Les autorités syriennes travaillent à la mise en place du nouveau chemin de fer Damas-Bagdad, une initiative qui favorisera le commerce et les échanges entre les parties. Selon certaines informations, la construction de ce nouveau chemin de fer vers Bagdad intervient au moment même où la Syrie se prépare à rouvrir le chemin de fer Damas-Alep pour la première fois en huit ans. La réouverture de ce chemin de fer a duré un an, car le gain de l’armée syrienne dans l’est d’Idlib et l’ouest d’Alep a permis au gouvernement de commencer à reconstruire ces zones qui étaient auparavant sous l’emprise des terroristes.

Le 14 février 2020, l'armée syrienne a déclaré avoir sécurisé les abords de l'autoroute Damas-Alep, aussi appelée autoroute M5. La reprise de la route est une victoire stratégique pour l'armée syrienne car celle-ci relie la capitale politique Damas à la capitale industrielle Alep. Le 15 février, les médias officiels ont rapporté que les autorités syriennes avaient commencé à enlever les gravats et les barricades laissés par les terroristes, qui contrôlaient certaines parties de la route depuis 2012 dans les banlieues d'Idlib et du sud d'Alep.

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Cité par Al Masdar, Najeeb al-Faris, directeur général de l'Organisation générale des chemins de fer syriens, a expliqué que « l'importance de cet axe réside dans le fait qu'il reliera de nombreuses activités et établissements économiques et productifs par le biais de liaisons ferroviaires, notamment céréalières, silos et moulins à Homs, Shinshar, Nasiriyah, Ghazlaniyah et al-Sabina à Damas ». Il a souligné que « ceux-ci étaient liés à l'axe de production stratégique Alep-Damas pour transporter les marchandises des ports syriens vers ces installations et pour transporter les passagers d'Alep à Hama, Homs et Damas », expliquant que « ce couloir passe par Cheikh Najjar, ville industrielle d'Alep ».

Relier les chemins de fer syro-irakiens

Le 19 novembre dernier, le ministre syrien des Transports, Zuhair Khuzaym, a discuté avec une délégation du ministère irakien des Transports des moyens de relancer la coopération dans le secteur du transport ferroviaire entre les deux pays frères, de faire face aux sanctions économiques coercitives qui leur sont imposées, et de l'importance du développement du chemin de fer reliant Iran-Irak-Syrie.

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Au cours de la réunion, un accord de coopération conjointe entre les chemins de fer a été signé. Il prévoit une coopération dans le domaine des outils mobiles, la construction de lignes, l'échange de recherches et d'études, la formation du personnel technique, des visites scientifiques, des conférences, le transfert de technologie et le renforcement de la sécurité et les normes internationales sur les chemins de fer.

La création de la liaison Damas-Bagdad intervient également à un moment où la Syrie est confrontée à un blocus strict imposé par les États-Unis et l'Union européenne. Cette décision devrait contribuer à atténuer une partie de la pression causée par ces sanctions contre la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV