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Afghanistan : les USA ciblent la Russie

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Des employés de l'ambassade de Russie en Afghanistan ont été légèrement blessés dans l'explosion d'un engin artisanal à Kaboul, le 1er décembre 2020. ©AFP

Des employés de l'ambassade de Russie en Afghanistan ont été légèrement blessés mardi 1er décembre dans l'explosion d'un engin artisanal à Kaboul, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'engin a explosé non loin de l'ambassade de Russie au moment du passage d'une voiture de la mission diplomatique russe, selon le communiqué. Plusieurs employés de l'ambassade qui se trouvaient dans la voiture « ont eu une légère contusion », a-t-il précisé.

« Nous demandons aux autorités afghanes de mener une enquête approfondie sur l’incident et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du personnel des missions diplomatiques russes en Afghanistan. L'ambassade de Russie à Kaboul adopte des mesures de sécurité supplémentaires pour protéger le personnel et les installations de sa mission diplomatique », précise le communiqué.

Cette instance a également noté que la voiture n’avait peut-être pas été la cible de l’engin piégé et que, selon les enquêtes préliminaires, elle visait un véhicule des forces de sécurité afghanes qui accompagnait la voiture diplomatique. 

Il est cependant possible que le personnel diplomatique russe soit dans le collimateur des assaillants.

Les attaques comme celles-ci sont rares en Afghanistan. Elles visent souvent les forces de sécurité afghanes ou les talibans. Avant l'accord américano-taliban, les forces américaines étaient également fréquemment attaquées.

La situation reste tendue en Afghanistan même après que les États-Unis et les talibans ont signé une trêve plus tôt en 2020. Les deux principaux acteurs d’une guerre afghane qui dure depuis dix-huit ans, Américains et talibans, ont signé, samedi 29 février, à Doha (Qatar), un accord ouvrant, dans les quatorze prochains mois, la voie au retrait total du pays de toutes les forces étrangères, dont celles des États-Unis. Cet accord promet le lancement, le 10 mars, d’une négociation de paix inter-afghane garantissant l’arrêt permanent des combats.

Plus tôt, en novembre, Washington a annoncé un retrait partiel de ses forces d’Afghanistan, même si des attaques sporadiques se poursuivent, certaines d'entre elles étant prétendument menées par les talibans eux-mêmes. De plus, le groupe et le gouvernement afghan ne se sont toujours pas engagés dans le dialogue attendu pour parvenir à une solution politique au conflit, qui ravage le pays depuis des décennies.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV