En Syrie, des avions de combat russes ont bombardé un fief de terroristes dans le nord-est de Lattaquié, cette région que l’aviation Russie/Syrie nettoie évidemment pour couper à sa racine, ce vivier terroriste que l’axe US/OTAN tente d’éterniser à Idlib en ayant des visées dans le Caucase-sud entre autres. Les forces aérospatiales russes ont mené hier soir plusieurs frappes aériennes visant le principal bastion de terroristes dans la région de Jabal al-Akrad. Ce bastion servait de quartier général à Hayat Tahrir al-Cham et au Parti du Turkestan. L’aviation russe a également bombardé des fiefs de terroristes le long de l’axe Idlib-Lattaquié, y compris des sites donnant sur la plaine d’al-Ghaab. Ces frappes auraient visé les camps du Parti du Turkestan qui avaient déjà attaqué à plusieurs reprises les positions de l’armée régulière syrienne dans cette région.
Mais les frappes syro-russes ont aussi d’autres objectifs : faciliter la liaison terrestre entre l’Irak et la Syrie, liaison qui commence en Iran et mène droit sur la côte ouest syrienne, soit à la Méditerranée. Le vendredi 27 novembre, SANA a affirmé que les chemins de fer endommagés, qui reliaient l’Irak à la Syrie, feront bientôt l’objet d’une opération de reconstruction dans le cadre d’un accord signé le 19 novembre entre les deux pays. Cette reconstruction rendra possible la liaison ferroviaire entre l’Iran et la Syrie, via l’Irak.
Le directeur général adjoint des chemins de fer d’Irak, Taleb Jawad Kazem, a fait part de la formation d’un groupe d’experts qui auraient pour mission d’examiner le projet de reconstruction des chemins de fer de l’ouest d’Irak et d’évaluer, en même temps, le volume des dégâts causés lors des combats contre Daech.
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Jeudi 19 novembre, un accord de coopération ferroviaire a été signé entre l’Irak et la Syrie, lors de la visite du ministre irakien du Transport à Damas. L’accord prévoit la construction des chemins de fer, la formation du personnel du secteur ferroviaire, le transfert de technologie, l’organisation des conférences scientifiques, la transportation de marchandises via les chemins de fer et l’investissement dans le secteur ferroviaire. Les deux parties ont également discuté en détail d’une ligne ferroviaire entre l’Iran et la Syrie via l’Irak.
La remise en service des chemins de fer reliant l’Irak à la Syrie pourrait très probablement favoriser la liaison ferroviaire entre l’Iran et la Syrie. La reconstruction du de la ligne ferroviaire entre Shalamcheh et Bassora rendra possible la liaison entre les pays de l’est de Méditerranée et l’Europe via le port de Lattaquié : une grande évolution dans le transit de marchandises et du transport de voyageurs. Et ce n’est pas tout : cette conversion d’une route terrestre en voie ferrée permettra évidemment à la Syrie, à l’Irak et à l’Iran de mieux neutraliser les sanctions US surtout dans le secteur de l’énergie où l’axe Téhéran-Bagdad aide depuis longtemps l’État syrien.
« Les médias mainstream font trop de pub pour des liaisons maritimes Israël-golfe Persique. Ils décrivent trop souvent de façon bien spéculative des routes énergétiques à naître entre les Émirats arabes unis ou encore l’Arabie saoudite d’une part et le régime israélien de l’autre. Ce sont des plans trop tirés sur des comètes dans la mesure où une confrontation Israël/Axe de la Résistance n’est plus à écarte et que dans le cadre d’un face-à-face à venir, Israël ferait une cible bien trop facile à la fois pour l’Iran et ses alliés que sont le Hezbollah et la Résistance irakienne. Ce serait une bataille à laquelle la Syrie prendra sa part. Or le secteur du gaz israélien sur lequel Abou Dhabi et Riyad ont compté fera une cible favorite tout comme la liaison maritime que le trio s’apprête à créer. Mais en Syrie, ce chemin de fer reliant, déjà Iran à l’Irak et à la Syrie bénéficie largement de la couverture aérienne que la batterie Bavar-373 fournit à la Syrie orientale ».