Le Parlement iranien évoque la production de l’uranium enrichi à 20%. Le représentant permanent iranien auprès des Nations unies et des organisations internationales a lui aussi annoncé que « l'Iran est entré dans une nouvelle phase d'enrichissement ».
A l’issue d’une réunion tenue ce lundi 23 novembre, Abolfazl Amoui, porte-parole de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien a annoncé la mise en examen du plan stratégique pour la production de l’uranium enrichi à 20% par le gouvernement.
« L'examen du plan a été suivi par ordre de priorité des articles. Le premier article est lié à l'obligation du gouvernement iranien d'enrichir 20%, le deuxième à l'augmentation des réserves d'uranium faiblement enrichi par la République islamique d'Iran et le troisième à l'utilisation de la nouvelle génération de centrifugeuses IR-2M et IR-6 par le gouvernement et l'Organisation de l'énergie atomique », a-t-il précisé.
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« La réflexion sur un plan d'action stratégique pour lever les sanctions est toujours à l'ordre du jour de la commission et une réunion se tiendra demain en la matière », a-t-il affirmé.
La démarche suit la décision d'un plan d’action stratégique pour la levée des sanctions américaines présenté au Parlement iranien et adopté le 2 novembre dernier, avec 196 voix pour, 6 voix contre et 4 abstentions.
Le plan a prévu d’engager le gouvernement iranien à prendre des mesures de représailles envers les États-Unis, tout en donnant des directives à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
La production d’au moins 120 kg d’uranium enrichi à 20% par an dans les installations de Fordo, l'augmentation de la capacité de production de l’uranium et de son enrichissement pour consommations civiles, à un taux annuel d’au moins 500 kg et le lancement des opérations d’injection de gaz, d’enrichissement et de stockage de matières, avec au moins 1 000 centrifuges IR-2M dans le secteur souterrain des installations « Martyr Ahmadi-Rouchan » à Natanz, figurent parmi les clauses du « plan d’action stratégique pour la levée des sanctions ».
Nouvelles centrifugeuses
De son côté, le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations unies et des organisations internationales, Kazem Gharibabadi, annonce que l'Iran est entré dans une nouvelle phase d'enrichissement.
Evoquant que l'injection d'hexafluorure d'uranium (UF6) gazeux dans une centrifugeuse est la dernière étape de l'enrichissement et de la séparation de l'uranium-238 de l'uranium-235, M. Gharibabadi a indiqué : « La dernière initiative nucléaire de l'Iran dans le cadre de ses engagements était l'injection d'hexafluorure d'uranium, ou UFS, dans la centrifugeuse IRM, discutée lors de la réunion trimestrielle du Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique, après laquelle, la troïka européenne (France, Grande-Bretagne et Allemagne) a publié une autre déclaration contre l'Iran et a accusé notre pays de violer l'accord nucléaire. »
Les avancées du nucléaire iranien se poursuivent au mépris des menaces du président américain, Donald Trump appelant à une attaque contre l'Iran sur la base des récents rapports de l’AIEA qui s'est fermement opposée à la demande jugée irraisonnable.
Cependant, l’ambassadeur iranien auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique déclare que toutes les actions nucléaires de l'Iran sont pacifiques et menées sous les auspices de l'AIEA, les États-Unis n'ont donc aucune excuse pour attaquer l'Iran.
