Aliev a-t-il risqué un coup d'Etat avant d'accepter la trêve propose par la Russie? "Plusieurs commandants turcs contrôlaient les mouvements de l'armée azerbaïdjanaise au Haut-Karabakh contre la République autoproclamée du Haut-Karabakh et l'Arménie, a déclaré le journal russe Vzglyad dans une enquête sur la question.
Environ une semaine avant l'accord de paix, au milieu de l'opération offensive de l'Azerbaïdjan au Karabakh, plusieurs publications russes et azerbaïdjanaises ont fait état du limogeage du premier vice-ministre de la Défense de l'Azerbaïdjan - chef d'état-major général, le général Najmeddin Sadigov , et même de son arrestation.
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Sadigov aurait été accusé de trahison et de coopération avec les renseignements militaires russes. Dans le même temps, il a été indiqué que le général s'opposait fermement à « la domination turque dans la direction des forces armées azerbaïdjanaises ».
Le ministère de la Défense de l'Azerbaïdjan a démenti les informations sur l'arrestation du chef de l'état-major général. Cependant, depuis lors, il n'a fait aucune apparition publique et sa page a soudainement disparu du site officiel du département militaire.
Effectivement, l'armée en Azerbaïdjan s'est débarrassée de tous officiers et généraux ayant servi durant l'Union soviétique et étudiée dans des écoles militaires soviétiques ceux-ci pouvant avoir des amis dans d'autres États post-soviétiques, y compris la Russie et l'Arménie.
Ce sont ceux qui ont réalisé un stage ou des études en Turquie qui ont dès lors occupé des postes clés. Et se sont des conseillers turcs qui ont été placés au-dessus d'eux.
« Le groupe, dirigé par le général de division Bakhtiyar Ersay, chef de la direction des opérations des forces terrestres de Turquie, a été directement impliqué dans l'organisation des hostilités contre le Haut-Karabakh », a déclaré un responsable anonyme proche de la direction du ministère azerbaïdjanais de la Défense au journal Vzglyad.
«Ersay se trouve à Bakou. Après la destitution du chef d'état-major général des forces armées azerbaïdjanaises, c'est Najmeddin Sadigov qui supervise personnellement l'état-major général de l'opération contre le Karabakh. Il rend compte au plus haut leadership militaro-politique de la Turquie, du déroulement de l'opération », a poursuivi la source.
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Ceci étant, un expert iranien des questions d’Asie centrale Hamid Khoshayand a déclaré : « Dans le récent accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh, les Russes ont largement réalisé ce qu'ils voulaient. Les intérêts des Russes sont traditionnellement assurés au milieu des conflits et des conflits durs. »
Enfin, après 44 jours de combats dans la région du Haut-Karabakh, un accord de cessez-le-feu a été conclu, mettant fin au conflit pour au moins cinq ans.
Du point de vue de cet expert, l'utilisation des termes gagnants et perdants pour désigner le récent accord du Haut-Karabakh n'est pas une interprétation correcte, car chacune des parties au conflit régional et transrégional a contribué à cette guerre en proportion de ses efforts, actions et politiques. Les Russes, quant à eux, sont le seul gouvernement à avoir pris une part supplémentaire par rapport au rôle qu’il a joué dans le récent conflit du Haut-Karabakh.
L’un des termes de l’accord de cessez-le-feu du Haut-Karabakh est la présence de troupes russes en tant que soldat du maintien de la paix dans la zone contestée. Cet accord permettra à la Russie de déployer une force militaire importante sur le territoire de l'Azerbaïdjan. La force, qui comprend quatre bataillons, 2 000 soldats, 90 véhicules blindés et 380 véhicules de transport de troupes, ainsi que la couverture aérienne dans une zone sensible près du col de Lachin sans la présence de troupes azéries ou arméniennes. En fait, cette question deviendra le prélude d'une présence militaire plus large de Moscou, si nécessaire.