Le mascarade électoral aux USA qui a l'air de déboucher sur un État US bicéphale, en état d'autodestruction, est entré dans une nouvelle phase, lundi, quand Donald Trump qui promet depuis le 3 novembre d'incendiaires révélations au peuple US, a chassé du Pentagone Mark Esper pour le remplacer par Christopher Hill. Et le tournant n'a pas échappé à la Résistance. Soupçonné d'avoir planifié voire amplement pris part à l'assassinant du haut commandant de la Force Qods, le général Qassem Soleimani, et ce, dans l'espoir d'y briser l'axe de la Résistance et de retarder l'effondrement du duo USA-Israël, le conseiller pour "l'anti-terrorimse" du terroriste Trump, est aussi connu des milieux de renseignement pour sa très probable implication dans la double déflagration du 4 août qui a visé le port stratégique de Beyrouth.
L'enquête menée depuis quatre mois par l'État libanais dont les éléments restent totalement méconnus est mené on le sait sous l'auspice du FBI qui bloque toute fuite et toute communication extérieure par crainte que ne soit portée au grand jour l'implication des avions espion et de reconnaissance USA-Israël juste avant l'attaque puis l'usage de cette arme nouvelle semi-nucléaire qui a dévasté deux tiers du port et en a paralysé l'activité et ce, au profit de Haïfa. Le plan a raté son objectif qui consistait à en accuser le Hezbollah et à le faire désarmer par un débarquement de l'OTAN au Liban et cette défaite n'a été possible que grâce à la vaillante résistance des Chrétiens du Liban. D'où cette vengeance froide qui tombe trois jours après la défaite de Trump sous forme des sanctions visant le CPL, un CPL largement présent au sein de l'armée libanaise et donc au fait des éléments de l’enquête.
Christopher Miller à la tête du Pentagone, cela voudrait dire que Trump pourrait être tenté, fou de rage qu'il est d'avoir été floué le 3 novembre, de déclencher pour les 70 jours restant de son mandat, une méga guerre anti-Résistance avec en toile de fond la volonté de bousiller la chance démocrate de renouer avec l'Iran.
Mardi, l'armée du régime sioniste a annoncé avoir intercepté un drone du Hezbollah qui, au bout de 150 jours d'état d'alerte permanent sur le front Nord sioniste et seulement 10 jours après un méga exercice de l'armée israélienne impliquant la composante terrestre, aérienne, navale et des unités de renseignement, aurait réussir à infiltrer dans le ciel d’Israël. L'armée sioniste n'a d'ailleurs pas eu honte d'envoyer ce message : « Les troupes de Tsahal ont abattu un drone appartenant au Hezbollah qui était passé du Liban dans l'espace aérien israélien ».
Et le porte parole de l'armée israélienne, Avichay Adrae, d'ajouter: « Les forces israéliennes déployées le long de la frontière avec le Liban restent en état d'alerte et ne permettront aucune violation de la souveraineté d'Israël ». Cette dernière remarque vise évidemment à rassurer des colons qui ne croient pas un seul instant que toute machine de guerre déployée sur les frontières avec le Liban et ce depuis le 21 juillet, puisse tenir une "seule journée" face aux avalanches de missiles de précision du Hezbollah. Surtout que la situation sur le front Sud est loin d'être rassurant pour l'entité sioniste. La normalisation ayant déjà commencé à montrer ses limites, à aider Israël à se projeter hors d'un espace qui lui est totalement invivable, les forces d’occupation israéliennes ont lancé depuis mardi des exercices militaires avec des armes lourdes dans la vallée du Jourdain. Sauf que cet exercice bien moindre que "Lethal Arrow" d'il y a dix jours, ne saurait être de grand recours le jour J sonné.
Ce mercredi, Israël retient d'ailleurs son souffle à l'idée d'avoir à faire face au premier anniversaire de la mort en martyr du commandant du Jihad islamique de la Palestine, Baha Abou Atta, tué le 13 novembre 2019 à Gaza. Jerusalem post affirme même que les "vols" en partance de l'aéroport de Tel-Aviv "ont changé de trajectoire", façon d'éviter à avoir "payer le prix fort" d'une "démonstration de force du Jihad islamique". Le 14 novembre 2019, soit 24 heures après l'assassinant du commandant Atta, des centaines de missiles se sont abattus sur Israël.
Une attaque du clan Trump contre l'Iran ou un assaut israélien contre le Hezbollah seraient l'ultime erreur fatale commise par une Amérique finissante; Eliott Abrams qui se trouve en ce moment même dans la région devrait le savoir mieux que quiconque, lui, qui s'est mesuré depuis quatre ans à l'axe Iran-Venezuela avec un bilan d'échecs à succession. Mais les jeux géopolitiques ne répondent que rarement à la logique surtout quand ils se jouent sur un terrain double : lâché par Israël et les juifs américains après avoir tout fait pour avoir leurs faveurs, Trump pourrait vouloir tirer vengeance et vouloir le faire via la Résistance. Ce serait unique dans l'histoire des Etats Unis d'Amérique qui vivent leurs dernières heures de géant.