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La Constitution amandée, l'ANP autorisée à opérer hors les frontières

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires de l'armée algérienne. (Photo d'archives)

Les analystes croient que l’adoption du projet de nouvelle Constitution modifiera la doctrine militaire d’Algérie. 
En l’absence de son président, Abdelmadjid Tebboune, qui était en visite médicale en Allemagne, l’Algérie a organisé, dimanche 1er novembre, un référendum sur la révision de la Constitution lors duquel le « Oui » l’a emporté avec un taux de 66,80 %. 

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Selon Fars News, la nouvelle Constitution permettra à l’Algérie d’acheminer des unités terrestres, navales et aériennes au-delà de ses frontières, ce qui témoigne, selon les experts, de la volonté de l’Algérie de récupérer son rôle régional. 

Depuis la dernière implication des forces algériennes dans une guerre contre le régime israélien en 1973, c’est la première fois que l’Algérie s’octroie la possibilité d’expédier ses forces militaires pour des missions à l’étranger en modifiant sa doctrine militaire. 
Selon l’article 31 du projet de la nouvelle Constitution, « l’Algérie a le droit de participer à des opérations de maintien et de rétablissement de la paix dans le cadre de l’Organisation des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe en respectant tous les principes ». 

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L’article 91 souligne également que c’est le président, étant responsable de la défense nationale, qui décidera de l’envoi des unités de l’armée à l’étranger après l’approbation par deux tiers des membres du Parlement.  

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La nouvelle doctrine militaire de l’Algérie a ses partisans et ses opposants. Certains la considèrent comme une affaire de la souveraineté et certains d’autres y voient un aventurisme qui pourrait représenter des dangers pour le pays. 

Selon Sharghi Khatari, expert des relations internationales, « la nouvelle doctrine militaire algérienne peut être examinée à partir de deux points de vue : primo, la participation de l’Algérie aux missions de la paix internationale, la contribution dans les opérations destinées à garantir la paix et la sécurité internationales, la lutte contre les menaces classiques et non classiques et ne pas se limiter à une doctrine purement défensive ». 

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Et l'analyste d'ajouter : « Secundo, la décision de l’Algérie de jouer avec de nouvelles cartes sur le plan régional et de faire preuve de sa puissance en s’ingérant au Sahel, au Sahara occidental, au Mali et en Libye. En effet, la nouvelle doctrine de l’Algérie pourrait témoigner de sa tendance vers une doctrine offensive et la mobilisation de ses forces pour renforcer ses moyens de domination. » 

L'information tombe alors que les Émirats arabes unis, premier pays arabe dont le président sortant US a annoncé en août la normalisation avec le régime israélien, ont inauguré ce mercredi 4 novembre leur consulat au Sahara occidental, disputé entre le Maroc et le Front Polisario. Le consulat des Émirats, situé dans la ville de Laayoune, la plus grande ville du Sahara occidentale, reste le premier consulat d’un pays arabe dans le sud de cette région disputée. Il y a deux semaines, le président algérien a déclaré que son pays ne saluait pas une normalisation de ses liens avec Israël. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV