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Zoom Afrique du 25 octobre 2020

Des militaires sénégalais.

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L’actualité en Afrique :

  • Madagascar : Andry Rajoelina procède à une série d’inaugurations et supervision des travaux ;
  • Cameroun : un jeune de 22 ans met sur pied une imprimante 3D à partir des déchets électroniques ;
  • Bourses d’étude en Chine : 22 étudiants béninois bénéficiaires ;
  • Gabon : dix Gabonais formés aux métiers des hydrocarbures en Malaisie.

 

Les analyses de la rédaction :

1. Le Sénégal mettra l’Africom dehors ?

Le Sénégal montre de plus en plus son détachement envers l’Africom.

À l’instar des pays aux traditions militaires établies comme les USA, la France, le Maroc, l’Angleterre, l’Allemagne, etc., le Sénégal va bientôt inaugurer sa propre École de guerre.

Le président de la République Macky Sall, chef suprême des armées, a signé le décret portant création de cette grande école militaire ayant pour vocation de préparer les officiers supérieurs à assumer des responsabilités d’état-major et de commandement en temps de guerre comme en temps de paix. Ceci, dans le but de montrer une certaine indépendance militaire vis-à-vis de l’Occident.

Depuis un certain temps, Dakar se détache de plus en plus des colons occidentaux, pour se rattacher non seulement à l’axe anti-sanction US, mais aussi pour montrer son indépendance vis-à-vis des néo-colons.

Il y a une semaine, l’École militaire d’administration et des métiers techniques de l’Intendance (Emamti) avait été inaugurée par Me Sidiki Kaba, ministre des Forces armées. Une école supérieure qui porte l’emblème et la signature indélébile du président de la République Macky Sall dans sa volonté de moderniser l’Armée nationale pour la doter d’instituts de défense de référence ainsi que de grandes écoles de formation. Selon certains experts, le président Macky Sall fera du Sénégal un véritable État-garnison puisque la défense et la sécurité du pays n’ont pas de prix dans cette sous-région criminellement agitée. Presque 60 ans après l’Indépendance, l’heure a sonné pour le Sénégal d’avoir sa propre école de guerre ! Cette école, comme tous les établissements ayant une vocation similaire à travers le monde, aura pour mission de préparer les meilleurs officiers supérieurs (colonels) après concours, à assumer des responsabilités d’état-major, de comman dement et de direction au sein de leur corps d’appartenance. Comme quoi, les officiers de l’Armée, de la Gendarmerie et des Sapeurs-pompiers n’auront plus besoin d’aller faire leur diplôme d’école de guerre à l’étranger pour subir la plupart du temps des lavages de cerveau en tout genre et de mettre aussi en place des risques de coup d’État militaire comme cela a souvent été le cas en Afrique.

La volonté du Sénégal de montrer son indépendance devient indéniable.
Aussi bien économiquement que militairement, Dakar veut à tout prix se détacher des Occidentaux. La volonté du gouvernement sénégalais et aussi celle de son peuple reflète ce qui se passe à travers le continent africain, à savoir, un détachement de l’Occident et de ses plans néocoloniaux.

La mise en place d’un corridor anti-sanction qui peut relier le commerce entre le Venezuela et l’Iran, deux pays qui sont placés illégalement sous le régime de sanctions hypocrites américaines, la création de cette école de guerre qui servira à former les officiers d’une manière indépendante, et aussi la volonté du Sénégal à investir dans les secteurs économiques du pays fait partie de la politique de détachement de Dakar envers l’Occident. D’autant plus que la population sénégalaise a, aussi à de nombreuses reprises montré son mécontentement quant à la présence militaire étrangère et celle des multinationales occidentales dans le pays. Le gouvernement de Macky Sall a mis en place le processus de détachement et ce n’est qu’un début !

2. Cameroun : « Bamenda clean » dans le viseur US ?

Au Cameroun, de nouvelles exactions dans le but de torpiller les actes de reconstruction et de sécurisation du gouvernement de Yaoundé se mettent en place.

Une nouvelle tuerie a été effectuée dans une salle de classe en zone anglophone. Huit enfants ont été tués et une douzaine d’autres blessés ce samedi. L’attaque n’a pas encore été revendiquée. Les autorités camerounaises ont qualifié cet acte d’« une attaque brutale », « des actes de barbarie », « une horreur absolue », les responsables politiques ont fait part de leur indignation après l’acte terroriste survenu samedi 24 octobre dans une école du Cameroun anglophone.

L’opération Bamenda clean lancée le 8 septembre par les Autorités camerounaises portait ses fruits. Les zones anglophones commençaient à reprendre leur vie normale suite aux nombreux actes de violence de la part d’une minorité séparatiste anglophone, pilotée par les États-Unis, dont le seul but était de provoquer un démembrement du pays.

« Un groupe de neuf assaillants terroristes » ont fait irruption dans le collège Mother Francisca International Bilingual Academy, avant d’ouvrir le feu sur les élèves présents dans la salle de classe, âgés de 9 à 12 ans, selon une source proche de la police. Suite à cette attaque, le Premier ministre camerounais a directement organisé une réunion d’urgence.

Ces dernières semaines, l’armée a subi de nombreuses critiques concernant la prise en main de la sécurisation des zones anglophones de la part de nombreux médias mainstream, mais aussi de la part des Autorités américaines.

Les écoles étaient en fait boycottées suite à la stratégie mise en place par les séparatistes terroristes.

L’armée camerounaise avait remédié à ce problème en affaiblissant la minorité séparatiste et en rouvrant les écoles.

Très peu d’articles ont été écrits concernant les avancées de l’armée camerounaise, mis à part les fausses rumeurs concernant des pseudo exactions et abus de pouvoir de la part des soldats camerounais. Ce n’est pas la première fois que l’armée camerounaise est la cible de fausses informations la concernant.

Depuis quelques années, les États-Unis s’ingèrent de plus en plus dans les affaires camerounaises. Lors de la mise en place de l’opération Bamenda clean, et aussi du plan de reconstruction des zones anglophones, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy, avait bien exhorté le gouvernement camerounais à ne pas lancer son projet avant d’avoir donné les pleins pouvoirs de ces zones à la minorité séparatiste anglophone. Le lendemain, une attaque attribuée à Boko Haram a eu lieu tuant et blessant 9 civils. Ces terroristes à la solde américaine sont prêts à tout pour empêcher les Autorités camerounaises de sécuriser entièrement la zone et d’accélérer le plan de démembrement américain. Ce qui a aussi déplu à l’Occident, c’est l’union entre le gouvernement, l’armée et la population qui se sont mis ensemble afin de lutter contre cette minorité de terroriste qui sème la zizanie au sein du territoire camerounais. Au Cameroun, la population est unie avec son gouvernement et son armée nationale afin de remettre ces zones sur pied et ramener la paix et la stabilité sur l’ensemble du territoire camerounais.

3. Au Mali, l’armée malienne se trouve dans le collimateur

Après avoir libéré la ville de Farabougou et sans aucune aide de la part des forces d’occupation étrangère, c’est un dossier datant d’il y a trois semaines qui refait surface.

Voici les faits. La semaine dernière, une triple attaque terroriste revendiquée par un groupe lié à al-Qaïda, à la solde occidentale, avait ciblé un camp militaire se trouvant à Sokoura puis des civils tuant au total 24 personnes, selon un bilan établi par l’armée malienne. Suite à cela, et surtout suite aux inactions des troupes militaires étrangères qui occupent le territoire malien, l’armée a décidé de reprendre les choses en main et de lancer une opération contre-terroriste dans le secteur. Une opération d’envergure dans le but de protéger les populations et de lutter réellement contre le terrorisme. Mais voilà que l’armée malienne se trouve maintenant sous le feu des critiques. Et pour cause, selon certaines sources faisant partie d’une association Kisal, observatoire des droits humains pour les communautés pastorales au Sahel, accuse l’armée de se livrer à des exactions à l’encontre de la communauté Peule. Selon eux, l’armée aurait procédé à des attaques dans le village de Libbé, et aurait tué la quasi-totalité des habitants. De plus, l’organisation annonce aussi que les soldats maliens auraient été accompagnés de chasseurs Dozos qui leur ont servi de guide.

L’une des manœuvres occidentales, pour pouvoir plus facilement procéder au démembrement du Mali, est de monter les groupes ethniques maliens entre eux, surtout les Peules et les Dozos. Cette attaque prétendument menée par les forces armées maliennes serait en fait un remake du massacre d’Ogossagou.

En effet, selon certaines sources maliennes, il y a toujours eu certains petits conflits entre ces deux groupes ethniques concernant des terrains, du bétail ou autres... mais rien qui pousserait un membre d’une de ces communautés à procéder à des actes de barbarie. La seule chose, c’est que connaissant l’histoire de ces petits conflits, l’Occident, à l’aide de ces mercenaires terroristes basés au nord du Mali, continue de faire en sorte que ces groupes ethniques s’affrontent.

Lors des massacres concernant ces deux groupes ethniques, des terroristes enfilent les vêtements traditionnels d’un des groupes, procèdent à des tueries de masse contre l’autre groupe. Les médias mainstream se chargent du reste, en mettant en avant des guerres interethniques qui n’ont jamais existé auparavant au sein du Mali. Et lors de ce massacre pointé du doigt par l’association Kisal, aucune preuve n’a été fournie quant à la légitimité de ces soi-disant « soldats » qui appartiendrait à l’armée nationale. Ce n’est pas la première fois que ce genre de scénario est mis en place. D’ailleurs, l’Imam Dicko et son entourage avaient effectué une tournée dans le pays tout de suite après le coup d’État, car ces représentants religieux avaient aussi prémédité ce genre de scénario.

Il est aussi important de rappeler, que toutes les attaques qui ont eu lieu depuis le putsch du 18 août, ainsi que ces tueries mises en scènes dans le but de monter les ethnies maliennes les unes contre les autres, et aussi la libération des 200 terroristes takfiristes, pourraient entre autres servir de levier de pression pour préparer la venue du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et aussi celle de la ministre des Armées, Florence Parly. Le Drian est attendu ce dimanche, et ce, jusque lundi, à Bamako pour une rencontre avec le gouvernement de transition. Le chef de la diplomatie française se rend donc au Mali afin d’apporter le soutien de la France aux autorités de transition après le putsch du 18 août et tenter de sortir le pays de sa spirale de violences terroristes. Une aubaine pour les Maliens qui demandent haut et fort, depuis plusieurs années déjà, un retrait définitif de la France et surtout la fin des ingérences françaises, la fin du pillage des multinationales françaises au Mali. Une demande légitime, vu que depuis la venue des militaires français sur le territoire malien, la situation sécuritaire, économique et même sociale ont atteint un point catastrophique. Ce qui fait que les Maliens continuent de demander haut et fort le retrait des troupes étrangères d’occupation de leur pays, car ils savent qu’un retrait pourrait permettre aux Maliens de se pencher plus sérieusement sur les problèmes du pays.

4. Guinée : la France et les États-Unis, les deux puissances célèbres pour leur répression des manifestants, s’ingèrent dans les affaires de la Guinée

En Guinée, le président Alpha Condé a remporté le scrutin et décolle pour son nouveau mandat présidentiel. Comme prévu, l’opposant Cellou Dalein Diallo avait déjà préparé l’organisation des violences post-électorales qui ont lieu actuellement. En effet, dès la fermeture des bureaux de vote, l’opposant s’était déjà proclamé vainqueur du scrutin, ce qui a continué à embraser la situation. Cet acte lui a valu des critiques de toute part de la part de la communauté internationale. Mais cela n’arrête pas la minorité des partisans de l’opposant Diallo qui continue de semer la graine de la violence en Guinéen, surtout à Conakry.

Maintenant, l’ironie de la situation se fait voir. La France et les États-Unis, qui sont tous deux des spécialistes dans la répression des manifestants, ont visiblement condamné les violences enregistrées au lendemain de l’élection présidentielle. Le Département d’État se dit très inquiet.

Le Quai d’Orsay et le Chargé des Affaires africaines de l’Élysée ont aussi été saisis. Une concertation téléphonique entre les Présidents de la Cedeao sur initiative du Président du Ghana a eu lieu. Fatou Bensounda de la CPI a été aussi briefée de la situation en Guinée. L’opposant qui s’autoproclame président de la Guinée est assigné dans son domicile et continue d’alimenter les violences en appelant ses partisans à continuer de semer les troubles.

Le nombre de mort ou de blessé est toujours faussé par les médias mainstream dans un contexte ou les intérêts occidentaux sont visés. Lors de la répression farouche des Gilets jaunes en France, ce mode de procédé a largement été vu et pointé du doigt. Même histoire pour les États-Unis, qui sont devenus en quelques années les numéros un dans la répression de la population et surtout concernant la population afro-américaine.

Le président Alpha Condé a légalement pu s’inscrire pour faire un troisième mandat suite au référendum constitutionnel de mars 2020. La nouvelle constitution a été approuvée par 89,76 % des votants, pour un taux de participation de 58,27 %, au cours d’un scrutin déjà marqué par les violences entre manifestants partisans de l’opposition et forces de l’ordre. L’opposition ne représente pas la majorité de la population et les semeurs de trouble représente qu’une minorité des partisans de l’opposition. Les Guinéens ont voté non seulement le référendum, mais aussi à l’élection présidentielle et cela est un droit légitime pour la population de pouvoir éviter les violences et aussi de voir que le cours de la vie reprend.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV