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Corridor maritime golfe Persique-Caraïbes : la Syrie appelle à créer un front uni Iran-Venezuela-Cuba-Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La carte satellite du port syrien de Baniyas. (Illustration)

La première démonstration de force de la part de l’Iran et du Venezuela, les deux pays sanctionnés par les États-Unis, a été concrétisée, le 27 mai, lorsque les cinq géants pétroliers iraniens sont entrés au Venezuela, en passant par les eaux internationales pour atteindre les Caraïbes. A l'époque, certains analystes ont joué et rejoué du tocsin pariant que la IVe flotte US ne resterait pas les bars croisé.  Après avoir livré de l'essence au Venezuela, l'Iran y a ouvert ses espaces commerciaux, puis s'est impliqué dans le secteur pétrolier vénézuélien pour le remettre sur les rails, avant que la république bolivarienne ne songe à faire appel aux capacités militaires de son allié iranien pour pouvoir revendre son pétrole.

Et bien le corridor maritime anti sanctions que l'Iran a ouvert entre le golfe Persique et les Caraïbes fait des émules, la Syrie souhaitant le rallier! Et dire que c'est la énième coup apporté à la Loi César et pas des moindres... En effet, à l'heure où les USA projettent par OTAN et Israël interposés s'accaparer des richesses pétro-gazières de la Méditerranée, qu'une Syrie dont les réserves offshore restent encore inexplorés veuillent rejoindre la riposte maritime anti sanctions US, c'est un fait qui devrait inquiéter les USA. Surtout que la Russie a largement investi dans les projets gaziers syriens.

Dans son intervention annuelle devant l'Assemblée générale des Nations Unies, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a encouragé les pays cibles des "sanctions" des USA à établir "un front uni" pour en limiter les effets ou ce qui revient au même pour "enterrer les sanctions". 

Pour ce qui est des sanctions américaines, il a souligné :

« Plutôt que les approches humaines, les objectifs politiques continuent de constituer la priorité des puissants. Au milieu de la pandémie de la Covid-19, certaines sanctions unilatérales contre le peuple syrien et d'autres nations auraient dû être levées, mais elles ont été intensifiées sous de prétextes insignifiants. »

Et M. Mouallem d'ajouter : « La Loi César ne vise qu’à faire pression sur le peuple syrien et à le mettre en tenaille, tout comme le régime d'Israël en fait de même avec la nation palestinienne. Nous signalons que les sanctions contre la Syrie sont en contradiction flagrante avec le droit international, et les exceptions humaines qui en parlent n'existent pas en réalité et de telles allégations n’ont pour but que de faire couvrir le visage affreux de l'inhumanité. Voilà pourquoi nous appelons tous les pays touchés par ces sanctions comme l'Iran, le Venezuela et Cuba à former un front uni contre les sanctions américaines et à édulcorer par conséquent ses retombées néfastes sur leur nation, objectif qui pourrait se réaliser grâce à une coopération et une coordination conjointes et en adoptant des mesures pratiques à divers niveaux politique, économique et commercial » a souligné le chef de la diplomatie syrienne, en mettant en avant une quasi feuille de route anti sanctions.   

Dans une partie de son discours, il a évoqué le nom des deux pays sanctionnés par la Maison Blanche, Cuba et le Venezuela et a condamné la répression américaine contre eux, avant d’insister sur la nécessité que représente le respect des droits politiques des deux pays latino-américains et la non-intervention dans leurs affaires intérieures.

L'idée d'un front uni Caraïbes-Méditerranée est évoquée alors même que l'Iran pourrait y jouer le rôle de principal maillon de jonction. Vendredi, le président vénézuélien a réitéré sa volonté de continuer sa coopération tous azimuts avec les pays amis, en particulier l’Iran. Il s’agit de la volonté ferme d’un pays anti-US de l’Amérique du Sud à poursuivre sa coopération militaire avec ses alliés irano-russo-chinois, et ce, en donnant la suite à ses échanges énergétiques via le corridor maritime anti sanctions.  Nicolas Maduro, s'exprimant à l'occasion du 15e anniversaire du « Commandement des opérations stratégiques » du Venezuela, a déclaré vendredi 25 septembre que le pays prévoyait de produire des armes et qu’il faisait tout ce dont il avait besoin de réaliser ce projet, tout en continuant à travailler avec l'Iran, la Russie, la Chine, Cuba et le reste du monde, son objectif étant de recevoir une assistance scientifique et technologique pour la fabrication d'armes.

"Les USA ont peur que les missiles iraniens frappent leurs bases aux Caraïbes" (The National Interest)

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV