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Nouveau "incident sécuritaire" ou séisme frappant le Renseignement israélien?!

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L'armée israélienne a tiré, le mardi 25 août 2020, une série de fusées éclairantes à la frontière avec le Liban. ©ANI

Remake du scénario du 27 juillet ou tentative destinée à décompresser, au bout de plus d'un mois d'incapacité à faire face à la bataille du feu et des roquettes de la Résistance palestinienne? Mercredi à l'aube, l'armée israélienne, totalement paniquée, a tiré une vingtaine de fusées éclairantes que certaines sources qualifient même de bombes incendiaires au phosphore, à la périphérie de la route reliant les localités libanaises de Mays al-Jabal, de Houla, d'Aytaroun et des hauteurs de Kfarchouba et de Chebaa.

L'armée sioniste s'est précipitée ensuite pour affirmer avoir trouvé une "ouverture" dans la "clôture de sécurité" qui sépare les territoires occupés du sud du Liban. L'allusion est ainsi faite à cette déculottée datant du mois d'avril quand le Hezbollah a décidé de titiller un peu l'armée la plus puissante du Moyen-Orient en créant trois ouvertures dans cette même barrière, en faisant comprendre que tout appareil d'espionnage d'écoute et de surveillance avec ses centaines de caméras de drones et d'avions israéliens ne vaut rien et que tout Israël mobilisé ne saurait rien contre des opérations commando au nord d'Israël, le moment venu. 

Cité par The Times of Israel, la "vaillante" armée sioniste dit en effet avoir entendu en pleine nuit des coups de feu qui "pourraient avoir été en rapport avec le trou dans la barrière" : une « opération d’infiltration près de la région d’al-Manara, en face de Mays al-Jabal » aurait eu lieu, spécule toujours le journal israélien sans donner plus de précisions puisque fort probablement l'armée sioniste a agi elle aussi sur base d'hypothèse et de spéculation. Ce mercredi matin, celle-ci, toujours traumatisée par le discrédit que la mise en scène de 27 juillet lui a infligé, affirme un peu précipitamment « avoir frappé des postes d’observation du Hezbollah » à la frontière libano-israélienne à coup d'hélicoptère et d'avion : « Au cours d'une activité opérationnelle dans le nord d'Israël la nuit dernière, des coups de feu ont été tirés du Liban vers nos troupes. Nous avons riposté par le feu et nos avions ont frappé des postes d'observation du Hezbollah près de la frontière », a annoncé l’armée israélienne, à 6h sur son compte Twitter. 

Cette pseudo démonstration de force contre le Hezbollah dont l'entité sioniste attend la riposte depuis plus d'un mois dans un état quasi comateux, une attente qui l'aurait même poussé à commettre d'irréparables bêtises, vient d'avoir lieu alors que toutes les colonies frontalières avaient été vidées des colons, suite à « l' incident sécuritaire à la frontière israélo-libanaise » et que mêmes « les voies de communication étaient fermées ». La "vaillante" armée sioniste reconnaît d'ailleurs avoir bouclé des villages israéliens entiers et interdit toute activité, y compris les travaux agricoles. Et puisqu'on est en pleine psychose, les médias israéliens trouvent aussi un lien entre "l'incident" du mardi soir d'une part et la visite du Premier ministre Netanyahu de l'autre, qui "se rendait dans un hôtel du nord, non loin de la zone de tension".

À quoi rime toute cette histoire? Pour l'heure, le Hezbollah n'a pas réagi et sa réaction risque de ne pas tomber de sitôt. Mais une chose est sûre : la riposte attendue du Hezbollah à la mort du combattant Kamel Mohsen, tué le 21 juillet au sud de Damas dans un raid que Tel-Aviv avait lancé dans l'objectif de détruire les batteries de missiles antimissiles iraniens à livrer à Damas, n'aurait rien à comparer à ce qu'Israël a déjà vu et connu : si Israël refait le coup du 27 juillet, un mois après s'être joué au Don Quichotte et avoir tiré sur les fantômes des commandos qu'elle voyait partout à Chebaa et ce, au risque de se ridiculiser aux yeux du monde entier, c'est qu'il y a quelque chose de grave qui s'est produit.

Il y a trois jours la Résistance libanaise a annoncé, photos à l'appui l'interception d'un drone de reconnaissance israélien dans le ciel d'Aïta ach-Chab, ce village emblématique où Israël a perdu en 2006, neuf de ses soldats. Or cette interception que les analystes militaires israéliens ont ignorée marque un tournant dans l'extension des capacités de la DCA du Hezbollah outre le fait que l'appareil de reconnaissance israélien, une fois soumis à la rétro-ingénierie, chose que maîtrise visiblement le Hezbollah, aura de très intéressants secrets à lui livrer. Mais ce n'est pas tout : si la scandaleuse mise en scène de l'armée israélienne le 27 juillet a prouvé de grosses failles dont souffre le renseignement de l'armée israélienne, tout comme son retard par rapport au système de renseignement du Hezbollah, l'interception du drone israélien samedi démontre le professionnalisme de ce dernier et son action synergique avec les capacités de DCA de la Résistance.

L'armée israélienne se creuse depuis trois jours la tête pour savoir avec quel genre de radar le Hezbollah surveille le ciel du sud du Liban ou encore quelle cyber-arme lui a permis de fausser les codes du système de commande et de contrôle de l'appareil ultra-sophistiqué et de le faire atterrir. Et puis oui ou non à quand la conception du premier drone made in Hezbollah?

Au moment où l'entité sioniste se montre incapable de contrer les ballons incendiaires de la Résistance à Gaza, c'est forcément une très mauvaise nouvelle que de voir le Hezbollah compléter ses capacités balistiques et de missiles de précision avec des dispositifs capables de percer dans le ciel les appareils d'espionnage sioniste. C'est d'autant plus mauavis que le Hezbollah de concert avec l'Etat libanais réclame des images des satellites espions occidentaux, tournées dans les heures précédents la double explosion du 4 aôut. Face à ce nouvel échec de renseignement israélien, c'est normale donc d'entendre l'armée sioniste prétendre avoir frappé "le poste de renseignment du Hezbollah"...On attend impatiemment le communqiué de la Résistance.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV