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Au mois d'avril, le commandant du navire de guerre expéditionnaire l'USS Lewis Puller a annoncé s'exercer "en connexion" avec les hélicoptères Apache et les destroyers US à "contrer" une éventuelle attaque aux vedettes rapides du CGRI et s'en est même félicité d'avoir pu créer un réseau "Air-Mer" anti-Iran.
Peu de temps après, ce réseau s'effondrait quand lors d'un second exercice, les vedettes rapides iraniennes, empêchées par ce même USS Puller de naviguer, ont font irruption, quitte à prouver qu'en situation de vraie guerre face à l'Iran, les hypothèses US ont du mal à se conformer à la réalité! 5 mois plus tard, soit en ce 28 juillet 2020, les forces armées iraniennes annoncent la 14ème édition de leur série d'exercices Grand Prophète" dans les eaux du golfe Persique, au détroit d'Hormuz et en mer d'Oman. Il s'agit de la phase finale des exercices "Grand prophète-14" qui vient d'être annoncée ce mardi, alors que l'exercice avait commencé il y a quelques jours. Outre la Force navale, les unités aérospatiales du CGRI y prennent part. c'est donc une manœuvre militaire d'envergure en mer, depuis les airs et au sol.
Le général Nilforushan, le commandant en chef adjoint des opérations a affirmé que l'exercice se déroule à tous les niveaux pour mettre à l'épreuve la promptitude opérationnelle, le niveau des coopérations entre les différentes unités participant, l’aptitude de combat et de défense classique et cybernétique. Le commandant a aussi mis l'accent sur une "communication multicouche" entre les différentes forces en présence, ce qui renvoie évidemment à un facteur tout nouveau, "la participation du premier satellite militaire iranien Nour-1 à ces exercices". "En effet l'un des objectifs consiste à créer des voies de communication aérienne, maritime , à s'exercer aux opérations de soutien logistique dans le cadre de différents scénarios et surtout en ayant devant nous l'ennemi virtuel. On cherche à creuser encore la profondeur de notre Défense d'où la présence d"un corps naval mobilisé (Bassij naval)".
"Ce grand exercice s'inspire de scénario de guerre hybride en totale conformité avec la doctrine offensive du CGRI et nos armements basés sur des signaux, ou encore sur de l'optique, pilotés ou non pilotés, y participent. On a même des scénarios de guerre en cas d'attaque biologique.
Au cours de cette dernière étape de l’exercice « Grand prophète-14 », les unités submersibles, les unités de missiles (de croisière et balistique), les unités de drones et de radars réaliseront des scénarios en tout genre, allant des opérations offensives, de minage, ainsi que des opérations destinées à déconnecter les "lignes de communication" des navires ennemis ( comme ce qu'a cru avoir crée l'USS Puller et sa bande, NDLR). Il y a également des tirs de missiles côtiers en mer et les unités d'hélicoptères de combat dotés de missiles de croisière".
Lire : Le CGRI réagit aux exercices militaires US dans le GP
Et le satellite Nour-1 dans tout cela? Le commandant Nilforoushan n'a donné aucune précision là dessus, mais tout porte à croire que le premier satellite militaire iranien passera largement son rôle traditionnel d'être un fournisseur d'images militaires permettant la localisation des objectifs militaires ennemis (navires, portes-avions, destroyers, bases.... ) et la fixation des directions au cours de l'exercice. La zone de l'exercice est donc censée pour la première fois être observée à l'aide d'images envoyées par le satellite Nour. Mais , il semblerait que Nour-1 remplirait surtout une fonction de sécurité protégeant contre les menaces de brouillage et de cyberattaques. Mis en orbite le 22 avril dernier, à partir du lanceur à trois étages nommé Qassed dans le désert de Markazi, dans le centre de l’Iran, le satellite Nour-1 « a orbité autour de la Terre 425 km ».
Le moteur « Ghadr » intégré au premier étage de Qassed n’apporte pas de grande nouveauté ; Nour-1 est donc bien plus qu'une version améliorée de "Shahab 3". Et the last but not the least: l'apparition en plein exercice de la réplique iranienne d'un navire US de classe Nimitz, long de plus de 250 mètres avec à son bord 16 répliques de l'avion F-18 Super Hornet que la marine du CGRI s'exercera à l'aide des ses nuées de vedettes rapides et pas que ça. On parle des attaques conjuguées de vedettes rapides et de drones. L'affaire doncà suivre.
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