Selon certaines dépêches en provenance du nord-ouest de la Syrie, toutes les unités de l’armée syrienne et ses alliés au sein de la Résistance, stationnées près des lignes de contact dans les zones occupées par des groupes terroristes dans le sud de l'autoroute M-4 (centre et ouest de la province d'Idlib, nord-ouest de la province de Hama et nord-est de la province de Lattaquié) sont en état d’alerte. Il y a quelques minutes, les sources syriennes ont fait état du début d'une puissante campagne aérienne syro-russe. La grande offensive vient-elle d'être déclenchée?
Les frappes visent à l'heure qu'il est, selon les sources russes, "une zone de 1 500 kilomètres carrés, où se cachent jusqu'à 3 000 terroristes pro-turcs". L'offensive a commencé après que l'armée syrienne et la Russie eurent dégagé l'autoroute M-4. Ankara réagira-t-il? Selon les accords précédemment conclus, l'ensemble du territoire des provinces d'Alep, Idlib et Hama, situés au sud de l'autoroute M-4, devront passer sous le contrôle des troupes russes, apprend-on de mêmes sources. Un coup fourré du Sultan à prévenir?
Au sol, les effectifs de l'armée syrienne et les forces de défense populaire, ainsi que les combattants palestiniens de Liwa al-Quds ont été déployés sur différents axes d'Idlib et sont prêts à mener des opérations dans les zones sud de l'autoroute M-4.
L'objectif? le nettoyage des zones de Jabal al- Zawiya, Jisr al-Choghour, Jabal al-Arbaïn, Sarmin, Ariha situées dans le centre et l'ouest de la province d'Idlib. La libération de la plaine d'al-Ghab dans le nord-ouest de la province de Hama est une autre étape de l'opération. Les forces syriennes sont également disposées à nettoyer des localités situées dans le nord-est de la province de Lattaquié.
Si cette opération est menée à bien entre la ville de Saraqib, royalement libérée par le Hezbollah au mois de mars, dans le sud-est de la province d'Idlib et les régions du nord-est de la province de Lattaquié, la sécurité des régions sud et nord de l’autoroute stratégique de M-4 sera pleinement assurée et les groupes terroristes ne pourront plus emprunter cette route.
Alors que les forces syriennes et leurs alliées au sein de la Résistance se préparent à lancer des opérations visant à sécuriser l'autoroute M-4, l'armée turque continue de soutenir les groupes terroristes en leur envoyant de nouveaux équipements militaires ces derniers jours. Le trafic se fait via le poste-frontière de Kafr Lusin dans le nord-ouest de la province d'Idlib.
Que cherche la Turquie ?
Selon des sources sur le terrain, le premier objectif de la Turquie en envoyant de nouvelles troupes et en transférant du matériel militaire dans les zones occupées de la province d'Idlib est de renforcer les groupes terroristes afin qu'ils puissent survivre aux opérations de l'armée syrienne et des combattants de la Résistance, secondées par la Russie. Un autre de ses objectifs est d’homogénéiser le mercenariat à Idlib et d'y éliminer les éléments récalcitrants.
Ces derniers mois, le gouvernement turc a tenté d'aider le groupe terroriste Tahrir al-Cham à s’emparer de tous les territoires occupés et en finir avec le groupe terroriste Hurras ad-Din. Mais les tentatives turques n’ont pas abouti. Actuellement, les affrontements entre ces deux groupes terroristes qui sont directement ou indirectement sous le commandement d'Al-Qaïda, ont diminué. Dans le passé, ils opéraient sous le nom de Front al-Nosra en Syrie. "Ces manœuvres du Sultan qui utilise Idlib comme un vivier pour nourrir ses guerres en Libye et bientôt au Yémen ne sont qu'un jeu destiné à montrer sa soi-disant détermination à affronter les groupes terroristes opposés à l'accord de cessez-le-feu, façon d'empêcher le début d'opérations de nettoyage des zones occupées du nord-ouest de la Syrie par l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance et la Russie. N’empêche que cette méthode funambulesque commence à montrer ses limites.
Selon le ministère russe de la Défense, des militaires d'une patrouille russo-turque ont été blessés le mardi 14 juillet dans l'explosion d'une bombe au passage de leurs véhicules dans le nord-ouest de la Syrie.
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L'engin a explosé au passage du convoi sur l'autoroute M-4, dans le sud d'une zone de désescalade située à Idlib. Ces tactiques ambiguës semblent in fine s'être retournée contre Ankara.
L’attaque contre une patrouille militaire conjointe turco-russe et la poursuite de ces violences ont émis un message soulignant que la Turquie, contrairement à ses promesses creuses, "n'a ou la volonté ou la capacité de contrôler les régions du nord-ouest occupées en vertu de l'accord de cessez-le-feu". Bref le Sultan est désarmé surtout qu'il est actif sur 4 fronts. L'offensive finira-t-elle par mettre la Turquie à la porte?